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OBJECTIVITE ET METHODE (BACHELARD, La Psychanalyse du feu)

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

bachelard
Toute objectivité, dûment vérifiée, dément le premier contact avec l'objet. Elle doit d'abord tout critiquer : la sensation, le sens commun, la pratique même la plus constante, l'étymologie enfin, car le verbe, qui est fait pour chanter et séduire, rencontre rarement la pensée. Loin de s'émerveiller, la pensée objective doit ironiser. Sans cette vigilance malveillante, nous ne prendrons jamais une attitude vraiment objective. S'il s'agit d'examiner des hommes, des égaux, des frères, la sympathie est le fond de la méthode. Mais devant ce monde inerte qui ne vit pas de notre vie, qui ne souffre d'aucune de nos peines et que n'exalte aucune de nos joies, nous devons brimer notre personne. Les axes de la poésie et de la science sont d'abord inverses. BACHELARD, La Psychanalyse du feu

Objet du texte

            L’objet du texte est clairement de poser le rapport qu’entretiennent ensemble l’objectivité scientifique d’un côté et l’analyse poétique de l’imaginaire de l’autre. Le texte semble articuler lui-même les deux versants principaux de la philosophie bachelardienne qui tend à purger les images de leur signification du point de vue épistémologique (en tant qu’elle constitue des obstacles épistémologique), en même temps qu’elle tend à redonner toute sa signification et sa force à l’image poétique dans les sciences humaines et la poésie. Il est donc intéressant de voir ici l’articulation des deux versants de la pensée de Bachelard pour dépasser l’éventuelle contradiction que sa doctrine pour porter en son sein : en fait c’est parce une distinction de plan qu’une telle articulation prend tout son sens.

Mouvements du texte

Nous pouvons distinguer deux mouvements principaux dans l’extrait qui nous occupe :

-          1er Mouvement ® Ce 1er mouvement s’étend du début du texte jusqu’à « une attitude vraiment objective «. Bachelard entend opérer la définition de l’objectivité scientifique, comment la définir ? Comment définir l’esprit scientifique et contre quels obstacles épistémologique doit-il se prémunir ?

-          2nd Mouvement ® Ce 2nd mouvement s’étend de « S’il s’agit d’examiner « jusqu ‘à la fin du texte. Bachelard envisage à présent la relation à entretenir avec les sciences humaines et la poésie. Il s’agir pour lui de faire une distinction de plan. Si l’esprit scientifique doit s’opposer aux rêveries, à l’imagination, et aux images elles-mêmes, il n’en reste pas moins qu’en tant que telle, l’imagination reste une puissance véritablement féconde – mais qui doit rester dans ses propres limites.

 

bachelard

« (en tant qu'elle constitue des obstacles épistémologique), en même temps qu'elle tend à redonner toute sasignification et sa force à l'image poétique dans les sciences humaines et la poésie.

Il est donc intéressant de voirici l'articulation des deux versants de la pensée de Bachelard pour dépasser l'éventuelle contradiction que sadoctrine pour porter en son sein : en fait c'est parce une distinction de plan qu'une telle articulation prend tout sonsens. Mouvements du texte Nous pouvons distinguer deux mouvements principaux dans l'extrait qui nous occupe : - 1er Mouvement ® Ce 1 er mouvement s'étend du début du texte jusqu'à « une attitude vraiment objective ».

Bachelard entend opérer la définition de l'objectivité scientifique, comment la définir ? Commentdéfinir l'esprit scientifique et contre quels obstacles épistémologique doit-il se prémunir ? - 2nd Mouvement ® Ce 2 nd mouvement s'étend de « S'il s'agit d'examiner » jusqu ‘à la fin du texte. Bachelard envisage à présent la relation à entretenir avec les sciences humaines et la poésie.

Il s'agir pour luide faire une distinction de plan.

Si l'esprit scientifique doit s'opposer aux rêveries, à l'imagination, et auximages elles-mêmes, il n'en reste pas moins qu'en tant que telle, l'imagination reste une puissancevéritablement féconde – mais qui doit rester dans ses propres limites. Problématique Comment définir l'esprit scientifique en garantissant son objectivité ? Et comment cette opposition entrel'esprit scientifique et les sciences humaines, loin finalement de se contredire, sont réconciliées par une distinctionde plan ? En quoi consiste donc, dans ce texte, l'épistémologie bachelardienne ? Explication détaillée - 1er MOUVEMENT « Toute objectivité, dûment vérifiée, dément le premier contact avec l'objet.

Elle doit d'abord tout critiquer: la sensation, le sens commun, la pratique même la plus constante, l'étymologie enfin, car le verbe, qui est fait pourchanter et séduire, rencontre rarement la pensée.

Loin de s'émerveiller, la pensée objective doit ironiser.

Sans cettevigilance malveillante, nous ne prendrons jamais une attitude vraiment objective.

» - Selon Bachelard, il faut maintenir un intérêt pour la culture scientifique.

Il faudrait que la culture scientifique cesse d'être marginale et soit intégrée dans une culture générale.

Il faut considérer l'histoire dessciences en pédagogue : la science permet à l'homme de dominer certains obstacles qui se dressent devantla connaissance. - Les obstacles épistémologiques sont fondés sur deux points : 1) Il peut y avoir transmission de vérité mais aussi d'erreurs ; 2) Les mêmes erreurs se rencontrent à différentes périodes.

Dans La Formation del'esprit scientifique, Bachelard fait l'étude et le classement de ces obstacles. - L'objet peut être intrinsèquement difficile à étudier, mais d'autres obstacles viennent du sujet (nous ne sommes pas constamment rationnel).

Il faut donc faire une psychanalyse de la connaissance objective. - Il faut, pour Bachelard, que l'épistémologie accepte que l'objet ne saurait être désigné comme un objectif immédiat : la marche vers l'objet n'est pas initialement objective.

La connaissance sensible estimprégnée de pragmatisme, d'utilitarisme, de réalisme immédiat : il ne peut s'agir que d'un faux départ.

D'oùl'importance du contrôle, de l'œil d'autrui.

Toute mesure précise est une mesure préparée ; l'ordre deprécision croissante est un ordre d'instrumentalisation croissante, ordre de socialisation croissante. - Remarquons que dans ce premier mouvement Bachelard reprend, en les énumérant rapidement, tous les obstacles épistémologiques qui sont constitutifs de son épistémologie et qui sont exposés principalementdans La formation de l'esprit scientifique. - Qu'est-ce qu'un obstacle épistémologique ? (cf.

Formation de l'esprit scientifique, p.

17).

C'est une contre-pensée qui s'oppose à l'élan vers la connaissance.

C'est une pensée qui va à contre-courant, qui nepeut être au départ qu'une objection et qui peut constituer une véritable impasse.

Cet obstacleépistémologique peut être étudié du point de vue historique mais aussi pédagogique : ces obstaclesdemeurent.

Voici quelques uns des obstacles épistémologiques qu'il reprend implicitement ici : 1.

L'expérience première .

L'expérience semble être une nécessité pour les sciences expérimentales. Une expérience qui précède tout espèce de jugement, toute forme de théorie sur le monde a été. »

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