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«Où peut-on être mieux qu'au sein de sa famille ?»

Publié le 01/03/2020

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famille
Qu'est-ce qu'un père ? Un frère ? Un cousin ? Des questions d'apparence si naïves n’ont pourtant pas de réponses simples. En fait, les termes de la parenté nous sont familiers, aussi pourrions-nous croire que leur sens est universel. Pourtant, dans plusieurs sociétés, un oncle maternel (frère de la mère) est considéré comme un père de l'enfant qui, ainsi, a plusieurs pères, parmi lesquels le père biologique. La parenté semble donc comprise différemment selon les sociétés.
Les sociétés sont constituées de groupes sociaux nombreux et divers. Parmi eux, le plus élémentaire, la famille, n'en est-il pas moins le plus fondamental ? En
LA FAMILLE,
UNE INSTITUTION EN EVOLUTION
effet, n'est-elle pas le premier groupe auquel appartient l'individu ? N'est-ce pas en son sein que ce dernier commence à vivre en société ? C'est à la découverte de cette cellule de base de la société que vous êtes conviés...
Pour cela, il conviendra tout d'abord de se pencher sur les fondements de l'institution que représente la famille. Ensuite, nous nous attacherons à relativiser les formes et les fonctions de la famille, pour terminer notre étude en analysant les mutations qu'a connues la famille en France ces trente dernière années.


famille

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Chapitre 1 - La famille, une institution en évolution     l'apparition de la pilule contraceptive et de la légi slati on autori sant la c ontrac eption et l'avortement.

Toutefois la législation a seulement suivi les faits.

Par ailleurs la fécondité a été tout aussi faible dans des périodes, comme l'entre-deux- guerres, où les techniques modernes de contraception n'existaient pas et où l'avortement était très sévèrement réprimé.

II apparaît donc que ces techniques et la législation ont simplement permis d'éviter des naissances non désirées.

Il res te donc à savoir pourquoi le désir de nombreux enfants semble en recul; •  la dégradation de la situation économique des familles.

Le risque de chômage étant moindre si l'o n possède des diplômes nombreux et élevés, les parents vont concentrer leurs efforts, notamment financiers, sur un nombre plus réduit d'enfants.

Ma is la crise économique ne date que du début des années 70 alors que la baisse de la fécondité remonte à la première moitié des années 60...; •  l'incidence du rôle social des femmes, de plus en plus nombreuses à occuper une activité professionnelle rémunérée (elles sont dites «actives»).

Or, pour une femme, avoir un enfant signifie souvent une interruption de carrière, si b ien que les femmes, surtout si elles occupent un poste à responsabilités, peuvent être amenées à limiter l e nombre de maternités; •  la transformation du cadre de vie (appartements de faible surface, là où habitent le plus souvent les plus jeunes ménages, guère conçu pour les enfants, etc.) et la montée de l’individualisme, peuvent fai re apparaître les enfants comme des gêneurs; •  un sentiment d’insécurité diffus joue sans doute un rôle, difficile à apprécier (chômage et précarité d e l’emploi, pollution, terrorisme, conflits armés, séparations, etc.).

II est intéressant de noter que les naissances sont de moins en moins liées au mariage des parents (plu s de 45% des naissances en 2003 étant enregistrées ho rs mariage, contre moins de 11.5% en 1980).

3.2 De nouvelles formes familiales Depuis une trentaine d'années, quatre phénomènes ont en outre modifiés la constitution et la dissolu tion des familles : •  la nuptialité ne cesse de diminuer.

En 1970, en France, l'INSEE a enregistré un taux de nuptialité de 7.8 ‰.

En 2003, ce taux n'était plus que de 4.6‰.

En revanche le divorce progresse (le taux de divortialité est passé de près de 10% en 1965 à plu s de 35% en 2003).

En outre, les remariages sont de moins en moins nombreux.

Le couple s'inscrit par conséquent de plus en plus hors du cadre légal du mariage; •  la cohabitation et les nouvelles formes d’unions (dont le PACS, pacte civil de solidarité) ne compensent pas la diminution des couples mariés.

Le célibat s'étend (près du tiers des ménages ne comprennent qu’une seule personne aujourd’hui contre un peu plus d’un cinquième en 1968); •  les formes familiales, repérées par le nombre des adultes et leur état matrimonial, sont très diverse s aujourd'hui : couples mariés, couples de cohabitant s non mariés, familles monoparentales, familles recomposées, etc.; •  en outre, le fonctionnement interne de la famille s'est plus ou moins modifié.

La professionnalisatio n des femmes a eu pour effet de rééquilibrer les pouvoirs de décision entre conjoints.

Toutefois le partage des tâches domestiques reste encore marqué par une spécialisation assez rigide entre le s hommes et les femmes.

Le rôle des enfants s'est modifié, de façon contradictoire, par une autonomie plus grande dans certains domaines et une dépendance prolongée (financière surtout) à l'égard des parents.

Les rapports entre les générations se sont modifiés.

Les rapports parents enfants sont moins marqués par des relations d'autorité et davantage par des relations de collaboration et de compréhension.

3.3 La persistance de l’ancien modèle familial Toutefois, peut-on parler d'un nouveau modèle familial ? En fait, près de 80% des couples se mari ent encore et le divorce ne concerne qu'un peu plus de un couple sur trois.

L'ancien modèle perdurerait donc.

En dehors de sa taille réduite et de son instabilité croissante, on ne peut guère discerner, à travers l es changements profonds que connaît la famille, l'émergence d'un nouveau modèle familial.

  I II I       2 / 2    paraît guère dans les statistiques : le rôle de ref uge de la famille.

Dans une société moderne de plus en plus anonyme et concurrentielle la famille apparaît comme un «cocon» où les individus peuvent retrouver et créer un peu de la sécurité et de la chaleur que le monde extérieur est incapable de pro duire.

La famille ne remplissant plus que de façon margina le une fonction de produc- tion, c’est la société entière qui s’est organisée pour assurer cette fonction grâce à un approfondissement de la division du travail.

Nou s allons donc maintenant étu- dier le processus de création de richesse au sein d e nos sociétés, en premier lieu en distinguant parmi la population entre les actifs, e xerçant ou cherchant à exercer une activité professionnelle rémunérée, et les inac tifs.

l semble finalement que la famille devienne de plus en plus fragile et in- certaine.

On peut même se demander si cette famille , que l'on considérait naguère comme la cellule élémentaire à la base de t out l’édifice social, n'a pas perdu sa raison d'être dans la société.

En effet, sous l'Ancien Régime par exemple, il était bien difficile, voire impossible, pour l'individu isolé, de vivre nor- malement.

Alors qu’aujourd’hui cette situation est tout à fait concevable, la société assurant directement un grand nombre de fonctions a uparavant dévolues à la fa- mille (fonction de production, de socialisation par le biais de l'école, de protection par la médecine et l’État Providence, etc.).

Pourta nt, l'opinion publique, à travers tous les sondages, place la famille au premier rang des valeurs, devant la réussite personnelle, l'argent, etc.

Ce paradoxe s'explique peut-être par un aspect qui n'ap-. »

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