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PASCAL ET LA PHYSIQUE

Publié le 24/06/2011

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Pascal aurait voulu faire un traité complet sur le vide, mais, inquiet d'être devancé, il se contenta de faire paraître, en 1647, le récit de ses expériences de Rouen, puis le Récit de la grande expérience du Puy-de-Dôme. Il reste aussi un fragment qui devait servir de préface au traité du vide. Pascal travailla ensuite pendant trois ou quatre ans à rattacher ces expériences à des principes généraux de mécanique dans deux traités qui ne parurent qu'après sa mort : le Traité de l'équilibre des liqueurs et celui de La peson- Leur de la masse de l'air. Quelles sont les idées de Pascal concernant la méthode de la physique ? On peut dire, en un mot, que cette méthode est expérimentale et positive, mais nullement positiviste, puisque l'expérience ne vaut que par l'unification rationnelle qu'elle prépare.

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« dans les Pensées, quand Pascal fera appel aux prophéties et qu'il verra le Christ préparé, annoncé depuis l'origine dumonde et prolongé dans l'Église. 2° L'unification rationnelle de l'expérience. Comme en géométrie, Pascal unifie les faits épars en les rattachant à la généralité d'un principe qui les englobe etles explique : c'est ce qu'il fait dans ses deux traités de statique sur la pesanteur de la masse de l'air et surl'équilibre des liqueurs.

L'équilibre barométrique est assimilé à celui de l'eau dans des vases communicants, lesliqueurs pesant suivant leur seule hauteur.

Les lois de l'hydrostatique sont elles-mêmes reliées à des principes demécanique générale : 1° « jamais un corps ne se meut par son poids sans que son centre de gravité ne descende »(principe du centre de gravité) ; 2° « le chemin dans les machines est en raison inverse de la force » et « estaugmenté en même proportion » (principe des déplacements virtuels).

De ces sommets, avec « une extrême droiture», qui est « l'esprit de justesse »a, il peut déduire jusqu'aux plus « fines » conséquences et faire la théorie des «effets » de l'eau, c'est-à-dire de la presse hydraulique.

Ainsi statique des solides, des liquides et des gazconstituent une même science.En écrivant ces traités, Pascal était acquis à l'idée du déterminisme universel : la nature est inerte et soumise à des« principes » objectifs, dont la rationalité garantit la constance et la généralité.

Comme Descartes, il se refuse àadmettre des forces cachées, car tout « se fait par figure et mouvement ».

« J'ai peine à croire, écrit-il, que lanature, qui n'est point animée, ni sensible, soit susceptible d'horreur, puisque les passions présupposent une âmecapable de les ressentir, et j'incline bien plus à imputer tous ces effets à la pesanteur et pression de - l'air.

» Unetentation guette le chercheur, celle d'objectiver sa propre image et de prêter aux choses une nature conforme à lanôtre : nous « teignons » les choses « de nos qualités et empreignons de notre être composé toutes les chosessimples que nous contemplons ».

Il faut au contraire faire un effort d'impersonnalité et « recevoir les idées de ceschoses pures ».

Leur détermination ne vient pas du dedans, comme dans l'acte de conscience et de liberté, mais del'universalité indéfinie de leurs relations extérieures avec les autres choses : « La flamme ne subsiste point sans l'air;donc, pour connaître l'un, il faut connaître l'autre ».

Toutes choses sont « causées et causantes, aidées etaidantes, médiates et immédiates », et toutes s'entretiennent par un lien naturel et insensible qui lie les pluséloignées et les plus différentes ».

« Le moindre mouvement importe à toute la nature ; la mer entière change pourune pierre.

» C'est ce qui donne à la vérité scientifique un caractère progressif, puisque la recherche est indéfinie etprocède par approximations successives.

Mais c'est aussi pourquoi, frappé par l'impossibilité d'atteindre jamais paranalyse les éléments des choses, Pascal n'a pas le bel optimisme qui faisait espérer à Descartes une rationalisationcomplète de la nature par des procédés mathématiques a priori : vouloir «composer la machine, cela est ridicule.

Carcela est inutile, et incertain et pénible » 6.

Nous avons d'ailleurs fait remarquer que Descartes n'avait pas crupossible, en pratique, d'aboutir à des formules précises.. »

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