Devoir de Philosophie

Percevoir et comprendre

Publié le 17/09/2015

Extrait du document

AUTRES SUJETS SUR LA PERCEPTION

 

La sensation.

Qu’y a-t-il de donné, qu’y a-t-il de construit dans la perception du monde extérieur ?

En quel sens peut-on dire que percevoir finit par n’être plus qu’une occasion de se souvenir?

La perception extérieure est-elle une œuvre de simple interprétation ou bien de construction intellectuelle?

Comment arrivons-nous à nous représenter les objets et à les poser comme extérieurs et indépendants de nous?

La connaissance de soi précède-t-elle, suit-elle ou accompagne-t-elle la connaissance du monde extérieur?

 

Décrivez une illusion sensorielle; essayez de montrer la diversité des éléments et des fonctions psychologiques qui concourent à la produire, et dégagez les enseignements de telles illusions touchant le mécanisme normal de la perception normale.

Les erreurs des sens sont-elles des erreurs de sens ou des erreurs du jugement?

Qu’appelle-t-on « erreurs des sens »? Quel est leur mécanisme psychologique?

Quel est, à votre avis, le plus important des sens ?

Rôle de la vue dans la perception de l’espace.

Dans l'usage vulgaire, percevoir est surtout employé au sens propre : prendre ou recevoir quelque chose, par exemple les impôts, le prix des places dans un tramway. Ce verbe est rarement employé au figuré, pour voir, connaître, et son usage semble comporter deux restrictions : 1° On dit percevoir quand il s’agit d’une excitation très faible qui échapperait à un individu peu attentif ou n’ayant pas une éducation spéciale : on ne perçoit pas un chien sur la route : on le voit; mais le tapissier des Gobe-lins perçoit une différence de nuance entre deux fils de teinte presque identique. On 11e perçoit pas la voix de son interlocuteur : on l'entend. Mais l’Indien, collant son oreille à la terre, perçoit au loin le bruit des pas de chevaux. 2° Percevoir ne s’emploie que pour des sensations qui nous donnent une représentation nette; il n’est pas usuel pour celles qui affectent notre sensibilité plus qu'elles ne représentent un objet. On sent que le temps a légèrement fraîchi : on ne le perçoit pas.

« 66 I'S YCllOLOGIE drc.

On pourrait noter seulement que p1·ehendere marque un effort (il me semble y retrouver le han du bûcheron), nuance qui manque à capio : capio signif'e je reçois (je prends cc qu'on mc donne) tout aussi bien que je prends par mes propres force,, je m'empare ·de ...

Dans l'usage vulgaire, percevoir est surtout employé an sens propre : prendre ou recevoir quelque chose, par exemple les impôts, le prix des places clans un !ramwa.v.

Cc verbe est rarement emplové au l1f!"uré, pour voir.

connaÎtre, et son uEagc semble comporter deux restrictions : 1° On dit pe1·cevoir quand il s'agit r! 'une excitation très faible qui échapperait à nn individu peu attentif ou n'ayant pas une éducation spéciale : on ne perçoit pas un chien sur la route : on le voit; mais le tapissier des Gobe­ lins perçait une différence de nua nec en trc deux 111 s de tein t.e presque idenliqne.

On ne perçoit pas la voix de son interlocuteur : on l'entend.

:ais 1 'Indien, co11ant son oreille it la terre, perçoit an loin lc bruit de~ pas de chevaux.

2° Perctn•oir ne s'emploie que pour des sensations qui nous donnent une représentation nette; II n'est pas usuel pour celles qui affectent notre sensibilité plus qu'elles ne représentent un objet.

On sent que le temps a légèrement fraîchi : on ne le perçoit pas.

Comprendre, au sens propre, signifie englober, soit réellement (ainsi la Sainte-Chapelle est comprise dans le Palais de Jmtice), soit ment~lement (ainsi les militaires sont compris parmi les citoyens qui ne joui~sent pa~ de leurs droits politiques).

-- .\Tnis le mot est surtout emplo~·é nn sens dérivé : comprendre.

c'est Yoir la nature d'une chose (je comprends ce que c'est qu'un les lament olo_graphc quand on rn 'a expliqué l'ét~·molo_gie de ce mot), ou sa cause Cie comprends la crise économique), ou sa raison (je comprcnrls votre décision), ou sa signification (je ne comprends pas le russe).

Il.

- LES LECTURES.

Tous les manuels donnent les idées essentielles pour traiter la question posée.

naudin a une explication très riche de la percrption, p.

274-277.

Notre Précis (p.

104, 184) fournit les indications nécessaires.

Au Vocabulaire rle la Société française de Philosophie, le mot percevoir ne figure mrme pas, mais à perception je trouve le sens D qn 'on me dit seul usuel duns la lan_gue philosophique et que je note : cc Acte par lrquel un individu, organisant ses sensations présenter;, les internrétant et les complétant par rles ima~tes et des souvrnirs, s'oppose un ohjet qu'il ju,ge spontanrment distinct de lui, réel, et ac\uellcment connu par lui.

" Au mot comprendre, je retrouve les divers sens que m'avait fait trouver la rénexion sur le lanl!"age conrnnt et en plus un srns C que je note : cc Au sens le plus fort, reconnaître que ce que 1 'on déclare cc comprendre n est tel qu'il ne pmrrrait être nnlrrmrnt et que son conlrnrlirloirr serait absnrdP..

, Allant an mot compréhension.

j'ohserve que le Vocal111laire rlis­ tin~ue deux acceptions tout à fait rlifférPntes : la comprrhl'nt:ion qu'on peut appeler logique (la compréhenr;ion d'un terme) et la comnréhrnsion , qu'on peut appeler psychologique (la compréhension ou I'intelligrnre de la situation).

En ce dernier sens, le terme compréhemion est équivoque, ajoute-t-on : cc TI n'est donc pa6 recommandable.

,, Cette remarque rn 'en­ lève un scrupule : j 'hésitnis à substituer perception à percevoir; je n 'hPsite plus.

Si le mot compréhension n'avait pas été amphibologique, on aurait. »

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