Devoir de Philosophie

Personne et société

Publié le 08/05/2012

Extrait du document

La personne humaine devra donc respecter les autres personnes comme elle veut être respectée elle-même, non par simple souci solidariste et biologique (comme dans la pseudomorale de la solidarité, mais au titre de porteuses de valeurs qui sont des biens absolus et comme autant de reflets de la divinité sur le visage de l'homme. Ce respect implique en elle - ce qui est un autre aspect du drame de la personne humaine - limitation de ses désirs, restriction de ses exigences, soumission et abnégation de l'individu qu'elle est aussi...

« 234 PRINCIPES DE LA MORALE PERSONNELLE cher à transformer en moyen et instrument les autres personnes.

Engagée dans une société, elle sert le bien commun, qui est en fin de compte le bien des personnes, c'est-à-dire un bien qui, finalisé, à titre intermédiaire, par la société, se distribue sur les personnes, fins de la société.

Elle tient compte des per­ sonnes jusque dans leurs cqnditions psycho-physiologiques et matérielles, en travaillant à créer et à promouvoir sans cesse les réalités matérielles et les institutions temporelles qui per­ mettront à tous le plein épanouissement de la personnalité morale.

La personne humaine devra donc respecter les autres per­ sonnes comme elle veut être respectée elle-même, non par simple souci solidariste et biologique (comme dans la pseudo­ morale de la solidarité (64), mais au titre de porteuses de valeurs qui sont des biens absolus et comme autant de reflets de la divinité sur le visage de l'homme.

Ce respect implique en elle -ce qui est un autre aspect du drame de la personne humaine - limi­ tation de ses désirs, restriction de ses exigences, soumission et abnégation de l'individu qu'elle est aussi.

219 2.

Le personnalisme exclut l'individualisme.

- Cela revient à dire que la personne humaine devra se garder de l'individua­ lisme, qui est précisément le contraire du vrai personnalisme.

L'individu humain ne peut, jusqu'à un âge relativement avancé, se détacher de la protection de l'espèce.

La personne ne peut jamais s'isoler de la société sans courir à sa déchéance, puisque les valeurs qui la définissent, pensée et amour, ne peuvent se nourrir que de communion avec les autres per­ sonnes.

Si la personne a à lutter pour se conquérir et s'affirmer, il ne s'agit plus de la lutte biologique de l'individu au sein de l'espèce (lutte pour la -vie, concurrence vitale), mais d'un combat spirituel, par lequel l'homme, loin de s'enfermer en soi dans un égocentrisme voulu, cherche à s'épanouir par l'amour.

Il faut en effet travailler sans cesse à vaincre le moi réticent et égoïste de l'individu, à plus forte raison du péché originel, qui, en consomma)1t la victoire du sensible sur le spirituel, tend à ramener la personne au plan de l'individuel et de l'espèce.

Ce combat, loin de conduire la personne humaine à diminuer ou dépouiller autrui, la conduit au contraire à travailler au salut et à la grandeur spirituelle des autres personnes, à la réalisation d'une plus parfaite communion des cœurs.

Elle n'a pour cela qu'à abonder dans le sens de sa nature, qui est esprit, liberté et amour, car elle instaure ainsi tout ce qui unit et. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles