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Peut-on accepter l'inconscient comme une réalité significative?

Publié le 06/03/2005

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C'est assez dire que les forces psychiques dites inconscientes ont leur propre vie, possèdent leur propre activité significative, s'orientent en fonction d'un système de sens que la raison ignore.   L'inconscient : symbole ou réalité.   « Il existe deux variétés d'inconscient : les faits psychiques latents, mais susceptibles de devenir conscients, et les faits psychiques refoulés qui, comme tels et livrés à eux-mêmes, sont incapables d'arriver à la conscience. [...] Nous réservons le nom d'inconscients aux faits psychiques refoulés. » Freud, Essais de psychanalyse. Il ne suffit pas de constater les effets de cette force psychique appelée inconscient, il faut montrer la nature de cette force. L'inconscient est-il de l'ordre physico-chimique, est-ce une entité organique donc décomposable en laboratoire, ou au contraire est ce une entité symbolique qui relève du langage ? La première approche, celle qui consiste à concevoir l'inconscient depuis une physique, depuis une force physique corporelle, a été celle du psychanalyste Reich, et la deuxième approche a été plutôt celle de Freud. Aujourd'hui la pensée dominante en psychanalyse comme en philosophie revient à accepter que la nature de l'inconscient soit une nature langagière.

 

Chacun est témoin de l’existence de l’inconscient à travers ses gestes les plus élémentaires. Celui-ci nous détermine plutôt que nous le déterminons, il agit à notre place, il nous fait connaître de pures folies, il nous met en désaccord avec nous mêmes. C’est tantôt les noms bien connus que l’on oublie, les lapsi, les pertes provisoires de repères, de mémoire. L’inconscient est une réalité permanente qu’aujourd’hui nous acceptons volontiers, nous souscrivons facilement à son repérage, à sa place et son déploiement, plus personne ne nie aujourd’hui la division ou la séparation de l’individu en une part de lumière et une part d’ombre, une part de raison et de déraison. Dès lors, que faut-il entendre par inconscient ? Comment faut-il concevoir sa nature ? Il ne suffit pas de constater son existence, il faut tâcher de cerner sa vraie nature. D’abord la première chose que nous constatons c’est que le mot lui-même est un mot négatif in-conscient, il se présente comme l’envers de la conscience, or l’envers de quelque chose ne peut suffire à définir la chose. Il est donc pertinent de se demander quelle réalité recouvre le concept d’inconscient.

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