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Peut-on assassiner une culture ?

Publié le 27/02/2008

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culture
Les peuples sont les instruments inconscients de l?Esprit du monde. « Il est déprimant de savoir que tant de splendeur, tant de belle vitalité a dû périr et que nous marchons au milieu des ruines. Le plus noble et le plus beau nous fut arraché par l?histoire : les passions humaines l?ont ruiné. Tout semble voué à la disparition, rien ne demeure » (La raison dans l?histoire). Mais tout cela contribue à l??uvre de la raison qui poursuit un but.      b. Si Hegel pense une évolution rationnelle et donc culturelle à travers l?histoire, il n?en est pas de même pour Nietzsche. Nietzsche s?emploie à présenter la volonté d?une éducation noble pour l?homme. Zarathoustra enseigne aux hommes « le sens de leur être » : créer, à partir de leur volonté de puissance, un être qui dépasse l?homme et accomplit la vérité de son destin. La tâche assignée à la culture (et dont notre culture s?acquitte piètrement) consiste à exploiter les coups de chance qui, ici et là dans l?histoire, ont produit des types humains supérieurs et à les sélectionner avec méthode.
culture

« a.

Une culture peut sombrer au profit d'une autre forme culturelle plus élaborée.

C'est l'idée émise par Hegel dans La raison dans l'histoire .

L'absurdité de l'histoire saute aux yeux (exemple des guerres).

Mais Hegel ne juge pas l'histoire d'un point de vuemoral, et c'est parce qu'il écarte toute appréciation subjective ou éthiquequ'il peut affirmer que tant de sacrifices, tant de déchirements sanglants nesont pas vains, puisqu'ils concourent au progrès de la raison.

Les peuplessont les instruments inconscients de l'Esprit du monde.

« Il est déprimant desavoir que tant de splendeur, tant de belle vitalité a dû périr et que nousmarchons au milieu des ruines.

Le plus noble et le plus beau nous fut arrachépar l'histoire : les passions humaines l'ont ruiné.

Tout semble voué à ladisparition, rien ne demeure » (La raison dans l'histoire).

Mais tout celacontribue à l'œuvre de la raison qui poursuit un but.

b.

Si Hegel pense une évolution rationnelle et donc culturelle à travers l'histoire, il n'en est pas de même pour Nietzsche .

Nietzsche s'emploie à présenter la volonté d'une éducation noble pour l'homme.

Zarathoustraenseigne aux hommes « le sens de leur être » : créer, à partir de leur volontéde puissance, un être qui dépasse l'homme et accomplit la vérité de sondestin.

La tâche assignée à la culture (et dont notre culture s'acquittepiètrement) consiste à exploiter les coups de chance qui, ici et là dansl'histoire, ont produit des types humains supérieurs et à les sélectionner avecméthode.

Une telle tâche requiert le bouleversement de notre idéal de culturequi n'est qu'un idéal de domestication.

Car seule une culture noble, axée surle respect de la hiérarchie, prépare l'avènement du surhomme, parce qu'elleréhabilite le mal, c'est-à-dire les passions dangereuses que l'on a cherché à tuer (le christianisme) au lieu decomprendre qu'elles sont l'aiguillon de la volonté de puissance : « L'homme a besoin de ce qu'il a de pire en lui s'ilveut parvenir à ce qu'il a de meilleur » déclare Zarathoustra (VI).

La démocratie est le type de culture qui atrophiela conscience de l'homme, ainsi que ses instincts.

Seul un retour à la force aristocratique peut éradiquer lesconsciences molles ou faibles.

III.

Les déboires culturels a.

L'anthropologie structuraliste, dont le principal pionnier est C.

Lévi-Strauss , indique que toute forme sociale a sa culture, et qu'elle est structurée selon des règles comprises par chaque individu.

Mais il apparaît que la sociétéoccidentale a tenté de dévaluer certaines cultures qui ne répondaient pas à ses codes.

L'ethnologue encore à sesdébuts compare des cultures à la sienne, les mettant au plus près de la nature (les « sauvages »), ou hors del'histoire quand elle les dénomme « primitifs » ou « archaïques », ce qui est une autre façon de leur refuser unattribut constitutif de la condition humaine.

Par méconnaissance ou par intérêt, les hommes ont souvent mis en périldes cultures.

On comprend par exemple comment des sociétés riches tel que le Brésil en viennent à tuer une cultureen voulant accroître son domaine géographique.

Des ethnies, installées depuis fort longtemps dans certainesrégions, se sont vues habiter une région qui ne leur appartenait plus.

Ainsi, une culture peut en détruire une autreen absorbant ses individus, et en les obligeant de s'accoutumer à un mode de vie qui n'est au départ pas le leur (cf.C.

Lévi-Strauss, Le regard éloigné ). b.

La culture de masse semble être un danger pour l'individu.

Elle serait l'instrument fondamental de l'asservissement, de l'aliénation, de la manipulation du peuple.

On dénonce parfois la culture de masse comme étantune anti-culture, ou une industrie culturelle qui n'agit qu'en fonction des intérêts économiques auquels elle tend, etnon en fonction de la diffusion d'un produit qualitatif.

Chacun, par les médias, s'attache à ce qu'il voit et entend,sans se pencher sur les fondements de l'information.

Tocqueville déjà faisait la critique du régime démocratique américain, sur ce point selon lequel tout individu était la victime d'une homogénéisation de l'information.

A laréflexion s'est substituée une consommation accrue et passive d'informations.

L'individu tue ses capacités culturelleset spirituelles au profit d'une acceptation non réfléchies de surproductions d'œuvres éphémères.

Conclusion On a vu à travers ces différentes parties qu'il existe de nombreuses manières d'éradiquer une culture.

Diversfacteurs, extérieurs à une culture, ou spécifique à elle, sont les conditions de possibilités de mettre en péril tout unhéritage culturel.

Cependant une culture peut subsister sans pour autant évoluer spirituellement.. »

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