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Peut-on avoir raison contre les faits ?

Publié le 09/12/2005

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 II. Deuxième partie : le fait et son interprétation Cependant, malgré la fiabilité des faits et leur aspect très concret, n'existe-t-il pas une manière de déformer les faits ? C'est-à-dire que les faits sont toujours le fruit d'une interprétation, on peut déformer à souhait un fait précis en interprétant et en modifiant différemment une même réalité. Les faits appartiennent donc malgré tout à un domaine subjectif. Nietzsche, La volonté de puissance : " Il n'y a pas de faits, rien que des interprétations. " On constate donc bien ici que les faits sont la résultante d'une interprétation et d'une volonté de voir certaines choses s'enchaîner d'une certaine manière. Nous ne sommes donc pas impuissants contre les faits. Mais il faut cependant discerner deux types d'interprétation des faits. Tout d'abord une mauvaise interprétation due à une volonté inconsciente, voire consciente, d'appuyer une certaine réalité. Mais ensuite il existe une mauvaise interprétation qui est due à un manque de connaissance.
Le langage est ce par quoi les hommes communiquent et correspondent et peuvent transmettre une pensée à un autre. Cependant le langage peut être aussi erroné, peut être aussi truqué. On a donc besoin de faits à l'appui pour pouvoir avoir confiance dans la parole de l'autre et sortir de ce monde fait uniquement de mots quelque peu volatiles. D'où cette expression du langage courant "je ne crois que ce que je vois"; les faits sont donc une condition nécessaire à la croyance. Ainsi, il semble difficile d'envisager la question sous un angle d'opposition entre les faits et moi car il semble évident que je ne peux être crédible et avancer auprès des autres sans les faits.

« semblent floues et abstraites, et pour appuyer notre raison sur quelque chose de solide.

Comte, Cours de philosophie positive : « Tous les bons esprits répètent, depuis Bacon qu'il n'y a de connaissances réelles que celles qui reposent sur des faits observés.

» Il n'y aurait donc pas de connaissance sans les faits. II.

Deuxième partie : le fait et son interprétation Cependant, malgré la fiabilité des faits et leur aspect très concret, n'existe-t-il pas une manière de déformer lesfaits ? C'est-à-dire que les faits sont toujours le fruit d'une interprétation, on peut déformer à souhait un fait précisen interprétant et en modifiant différemment une même réalité.

Les faits appartiennent donc malgré tout à undomaine subjectif.

Nietzsche, La volonté de puissance : " Il n'y a pas de faits, rien que des interprétations.

" On constate donc bien ici que les faits sont la résultante d'une interprétation et d'une volonté de voir certaines chosess'enchaîner d'une certaine manière.

Nous ne sommes donc pas impuissants contre les faits.

Mais il faut cependantdiscerner deux types d'interprétation des faits.

Tout d'abord une mauvaise interprétation due à une volontéinconsciente, voire consciente, d'appuyer une certaine réalité.

Mais ensuite il existe une mauvaise interprétation quiest due à un manque de connaissance.

Par exemple, les scientifiques qui affirmaient que la Terre était plates'appuyaient sur des faits qui sont tout à fait concrets et qui effectivement peuvent être interprétés d'une manièreerronée.

Le fait de constater que les hommes tiennent debout sans tomber semblait la preuve la plus flagrante quela Terre ne pouvait être que plane.

Cependant, par un manque de connaissances et de moyens techniques cetteinterprétation est fausse et induit une déduction fausse elle aussi.

On ne peut donc pas assimiler le fait au donné.

Ilne suffit pas d'observer un fait, il faut l'interpréter justement.

Car si les faits sont mal interprétés ils donnent lieu àde graves erreurs.

Par exemple, il arrive quelques fois que la justice se trompe et qu'elle condamne un innocent, surdes faits qu'elle a mal jugés. III.

Troisième partie : les faits et la pensée Il convient donc de considérer que les faits résistent mais ne suffisent pas en ce qu'ils ne sont parfois que desmanifestations de l'apparence.

Pascal, Les Pensées : « Les preuves ne convainquent que l'esprit.

La coutume fait nos preuves les plus fortes et les plus crues ; elle incline l'automate, qui entraîne l'esprit sans qu'il y pense.» Laréflexion doit toujours tenir compte des faits, mais doit également parvenir à un degré d'abstraction qui s'en éloigne.C'est l'argument scientifique, la mathématique doit pouvoir se constituer comme système logique cohérent sans lerecours aux faits ; on peut donc reconnaître à la vérité une existence qui ne passerait pas par la nécessité pratique.Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus : « Les faits n'appartiennent tous qu'au problème, non à sa solution.

» Le fait peut même avoir une dimension profondément réductrice en ce qu'il entrave la pensée et l'empêche de sedégager de la pesanteur de l'opinion.

Chateaubriand, Histoire de France : « Tout arrive par les idées : elles produisent les faits, qui ne leur servent que d'enveloppe.

» Les faits ont cette connivence parfois avec la croyanceet il est prudent de se démarquer de leur évidence facile.

Diderot, Pensées philosophes : « Une seule démonstration me frappe plus que cinquante faits.

» Conclusion : La question recelait un caractère provocateur : on était évidemment tenté au premier abord de répondrenégativement, comment pourrait-on avoir raison contre ce que constatent nos sens ? Contre ce que l'on observe ?contre ce dont est témoin ? Tout cela semblait évidemment absurde : or, à l'analyse, on comprend que les faits nesont pas assimilables au vrai, et c'est cela qui oblige à répondre positivement : oui, parfois le raisonnement dans safinesse conceptuelle apporte plus de réalité que la simple évidence trompeuse.. »

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