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Peut-on avoir raison seul contre tous ?

Publié le 07/01/2010

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On se demande si on peut avoir raison seul contre tous ? La question nous permet de contempler la situation de quelqu'un que sa prise de position dans un débat, isolerait totalement des autres, en ce qu'elle le conduirait à être le seul à penser ce qu'il pense. La conviction d'avoir raison est alors partagée par les deux camps, ce qui revient au principe de contradiction d'Aristote (de deux énoncés contradictoires, un seul est vrai). Mais comment savoir alors de quel côté se trouve la raison? Quelqu'un peut-être dans le vrai alors que tout le monde réfute ce qu'il dit, n'adhère pas à ce qu'il dit ou même le rejette ? Ou encore, en a-t-il le droit ? On entendra par avoir raison le fait d'être dans le vrai, de ne pas se tromper ou de ne pas avoir tort (dans la pensée ou dans l'action). "Raison" s'oppose donc, ici, à "tort". On pourrait penser que l'on peut avoir raison seul contre tous car seul certains hommes sont rationnels cependant il faut penser qu'il est impossible d'avoir raison seul contre tous car la majorité, sans détenir la raison, peut néanmoins avoir raison de l'homme seul et le forcer à abdiquer sa position.  Nous allons donc démontrer dans un premier temps que lorsque l'homme énonce une vérité l'histoire se charge de lui donner raison même s'il est seul face a ces contemporains, à défendre sa position.  L'homme, convaincu de sa supériorité sur les autres espèces, a souvent tendance à penser qu'il est doué d'intelligence par nature, que la capacité à raisonner serait en quelque sorte innée et donc présente chez tous les individus. Cependant depuis que l'homme a une mémoire, le spectacle que nous donne l'humanité laisse à penser tout le contraire. Quand on tient en compte les guerres toutes plus inutiles les unes que les autres, les massacres et aujourd'hui la destruction de l'environnement entre autres on se demande comment des êtres doués de raison pourraient se comporter ainsi. Il semble donc impossible que l'essence de l'homme soit la raison. Parmi la grande majorité, seul certains hommes sont ou deviennent capable de raisonner.

« forcement tort aux yeux de la plupart.

Tout raisonneur dérange en réfutant les préjugés sur lesquels la communautése fonde.

La raison du plus fort est meilleure en ce qu'elle s'impose.

L'union fait la force : quand un génie solitaireapporte une pensée singulière dans un groupe constitué, ce groupe fait preuve d'une remarquable solidarité pour lefaire taire.

Ce groupe n'a pas le choix : s'il accepte une pensée singulière il refuse ses propres fondements.

Galilée aeu tort d'opposer la raison à la foi, pour se retrouver perdu d'avance devant des tribunaux.

Brecht lui fait dire ausortir du prétoire : “et pourtant elle tourne”.

Mais tenter de vaincre les préjugés en vigueur revenaità monter sur l'échafaud.

La pression écrasante du poids de la majorité est telle, que l'homme ne peut que suivre seulet doit se plier à la raison de tous ou être condamné.Même si un homme possède la vérité, les nécessités sociales obligent à penser comme tout le monde.

Il est en effetplus confortable d'être uni avec la communauté qui partage une même opinion que de vouloir avoir raison contretous.

On donne tort à ceux qui contredisent les vérités établies, ils se retrouvent isolés, décrédibilisés, humiliés a telpoint qu'ils n'ont pas d'autre solution que suivre le courant.

Dans les débats publics, par exemple, beaucoup hésitentà penser devant tous, et n'osent pas prendre la parole si leurs idées s'opposent aux arguments entendus.

Par peurdu rejet social, Ils s'excusent de penser, d'être singuliers : “si ma pensée ne convient pas, je suis prêt à lachanger”.

Descartes lui a bien compris le système, il démontre l'héliocentrisme dans un traité du Monde qu'ilne fera finalement pas paraître jugeant inutile d'aller contre le sens commun.Il est inutile de s'opposer ou d'essayer de raisonner avec à une majorité aveuglée par les préjugés d'autant plus quegrande partie de l'humanité est satisfaite de tourner en rond, de ne pas progresser.

On en revient ici à l'allégorie dela caverne de Platon : les hommes, libérés de leurs chaines, opposent un véritable combat pour rester dans l'ombrerassurante de la caverne.

Il est beaucoup plus confortable de rester dans l'ignorance plutôt que d'accéder à lalumière aveuglante de la vérité.

Même si on a raison il est difficile d'essayer de persuader les autres.

Il est doncimpossible d'avoir raison s'il n'y a personne pour le reconnaitre. Pour conclure on peut dire que dans la pratique certains hommes son plus « éclairés » que les autres a parviennentà accéder a une verité avant que eux.

Ils ont donc effectivement raison seuls contre tous.

Mais lorsque ceshommes seuls s'opposent à la majorité leurs idées, même si elles sont vraies, sont broyées par une formidablemachine à étouffer la raison : les préjugés de l'opinion commune.

Les “raisons” qui font“avancer” le monde sont obscures, la raison du meilleur est rarement la plus forte au contrairecomme dirait Jean de La Fontaine : « la raison du plus fort est toujours la meilleure ».Depuis des millénaires les différentes tyrannies et dictatures ont utilisées se mécanisme de censure aux nouvellesidées pour manipuler et contrôler les peuples.

Encore aujourd'hui la société, pleine de préjugés, est souventréticente à accepter tout ce qui est nouveaux ou différent.

Il faudrait donc avoir le courage de penser par soitmême, pour soi-même sans tenir comte de la conviction des autres.

On peut alors se retrouver seul contre tousmais néanmoins la satisfaction de ne pas imiter, de ne pas se laisser séduire par la facilité de suivre bêtementl'opinion commune. Sujet désiré en échange :Quels sont les obstacles à la constitution d'une science objective dans les sciences humaines ?. »

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