Peut-on dire que le vrai est ce qui réussit ?
Publié le 17/01/2022
                             
                        
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La question du vrai est vieille comme la philosophie.
                                                            
                                                                                
                                                                    Pour dévoiler la vérité, il faut pouvoir cerner son sens, savoir dequoi l'on parle en l'évoquant.
                                                            
                                                                                
                                                                    Parmi les critères du vrai, il en est un qui pose celui-ci comme étant « ce qui réussit ».Peut-on souscrire à cette définition, qui a le mérite d'un certain réalisme?
Un critère utilitariste.
• Au sens large du pragmatisme, l'unique critère de vérité est la réussite.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ici, la pensée sert l'action : l'idée vraie estcelle qui se révèle être la plus payante.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ainsi, pour W.
                                                            
                                                                                
                                                                    James, « ce qui est vrai, c'est ce qui est avantageux den'importe quelle manière ».
                                                            
                                                                                
                                                                    Le vrai n'est autre que l'utile, ceci valant aussi bien pour les découvertes scientifiquesque pour les croyances politiques, philosophiques ou religieuses : l'idée de Dieu n'est vraie, par exemple, que si j'entire profit.
                                                            
                                                                                
                                                                    La vérité, est, en ce sens, ce qui améliore l'homme.
• Or, comme le dit Nietzsche, l'utile et l'agréable ne sont pas la preuve du vrai.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ce qu'il nomme « la preuve parl'efficacité » ne garantit nullement la certitude et le bien-fondé intellectuels.
                                                            
                                                                                
                                                                    « La preuve par le plaisir est la preuvedu plaisir et rien de plus.
                                                            
                                                                                
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• Plus strictement,  si l'on prend le  mot "vrai" comme  "utile" au sens de "vérifiable", on  détient un critère  assezadapté au monde, car supposant que toute proposition, tout savoir, doit se vérifier dans les faits.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ainsi Bachelarddisait que « Le monde n'est ni notre "représentation", ni notre "convention", il est notre "vérification".
                                                            
                                                                                
                                                                    »
• Par contre dans certains domaines (politique, publicité), si vrai signifie "efficace", alors le mensonge serait vrai...
Vérité au sens formel et vérité au sens matériel.
• En logique, la vérité formelle, fondée sur des a priori choisis par la raison, n'a rien à voir avec une adéquation auréel.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le vrai, ici, est la cohérence interne d'un système de jugements.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ici, le vrai peut donc être considéré comme laréussite d'une cohérence (pensez au jeu d'échecs).
• Quant à la vérité matérielle, propre aux sciences de la nature, elle conduit à éclaircir des phénomènes et non às'appliquer efficacement : ainsi la science ne saurait se réduire à sa technique.
Vérités des philosophies.
• Longtemps la philosophie s'est voulue réflexive et contemplative, proposant seulement des visions du monde, dessystèmes explicatifs du réel.
• Avec Marx, la pensée philosophique ambitionne désormais de transformer le réel.
                                                            
                                                                        
                                                                    Marx a voulu mettre en action sapensée : toute  philosophie  véritable est inséparable  d'une implication  pratique dans la société  qu'elle veuttransformer radicalement (pensez aux mouvements politiques révolutionnaires qui se sont réclamés de Marx).	
En 1845, 	Marx	 écrit  les « 	Thèses  sur Feuerbach	 ».
                                                            
                                                                                
                                                                     La  onzième	précise que « 	Les philosophes n'ont fait qu'interpréter diversement le monde,	ce qui importe, c'est de le transformer	 ».
                                                            
                                                                                
                                                                    Contrairement à ce que prétend une	interprétation courante, il ne s'agit pas pour 	Marx	 de répudier la philosophie	et le travail de réflexion, mais de le redéfinir, et de lui donner une nouvelleplace,  une nouvelle  tâche.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Marx	 ne  récuse  pas la pensée,  mais sa	transformation en idéologie, son éloignement de la pratique.	
La onzième thèse clôt la série de note rédigées par 	Marx	 en 1845 qui	constitueront  le point  de départ  de la rédaction,  avec la collaborationd'Engels	, de l' « 	Idéologie allemande	 » (1846).
                                                            
                                                                                
                                                                    Ces thèses, qui ne sont pas	initialement  destinées à  la publication, paraîtront  après la mort de 	Marx	 à	l'initiative  de 	Engels	, qui  les présente  comme un document  d'une valeur	inappréciable  puisque s'y trouve  « 	déposé  le germe  génial de la nouvelle	conception du mode	 ».	
Etape décisive dans la maturation de la pensée de 	Marx	, cet ensemble	d'aphorismes,  en dépit  de son  apparente  limpidité, ne peut  être comprisindépendamment  de ce qui  précède  et de  ce qui  suit  le moment  de sarédaction.
                                                            
                                                                                
                                                                     Nul texte, en ce sens,  ne se prête davantage  au commentaire,alors même,  paradoxalement, que cette  onzième thèse semble dénier toutelégitimité à l'activité d'interpréter.	
Formé à l'école de la philosophie allemande, lecteur de 	Hegel	 avant de devenir émule de 	Feuerbach	 (qui est	un « 	matérialiste	 » au sens des Lumières), 	Marx	 construit sa  propre compréhension du monde en  « 	réglant ses	comptes avec sa conception philosophique antérieure	 »..
                                                                                                                    »
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