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Peut-on dire que les hommes font l'histoire ?

Publié le 24/08/2013

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histoire
Il faut distinguer l'histoire comme mouvement rassemblant l'ensemble des évènements et faits passés de l'historiographie qui en est le simple récit rapporté par les hommes. Dans ce second sens, l'histoire est entendue comme manière de rendre compte de la manière la plus fidèle des évènements passés. Dans cette acception, l'histoire contée est bien de rapporter les actions que les hommes ont accompli en tant qu'ils sont les acteurs de leur propre histoire. Néanmoins, le travail de l'historien et de ceux qui rendent compte de l'histoire ne consiste pas seulement à décrire et expliquer les faits passés mais à dévoiler également un sens de l'histoire. En effet, la notion d'histoire implique une direction historique vers laquelle les hommes se dirigent et qui fasse sens. Au-delà des simples faits historiques, l'histoire s'inscrit dans un mouvement plus global qui semble échapper à l'emprise des hommes. On parle d'un cours de l'histoire dans lequel les hommes sont immergés et dont il s'agit d'en produire une herméneutique qui le justifie. C'est pourquoi, les actions des hommes peuvent bien être l'objet d'un récit historique, mais celles-ci, parce qu'elles sont conditionnées par le passé historique dans lequel elles prennent place, échappent au pouvoir de l'homme. De même, les hommes restent libres d'agir selon leur bon vouloir, mais ils ne maîtrisent pas le cours des évènements historiques qui s'ensuivent. Ainsi, César franchissant le Rubicon fit de son acte un fait historique dont les conséquences lui échappèrent.  Dès lors, on peut s'interroger si l'histoire n'est que le produit des actions des hommes ou bien celui d'un mouvement indépendant d'eux sur lequel ils n'ont que peu d'emprise? Est-il légitime de dire que ce sont les hommes qui font l'histoire ou ne sont-ils que les commentateurs d'une histoire qui les dépasse ?  Nous verrons tout d'abord que pour qu'il y ait histoire, l'homme doit en être le propre acteur. Néanmoins, que l'homme soit acteur ne suffit pas pour faire l'histoire, et que celui-ci est toujours conditionné et d...
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« l'histoire qu'il croit réaliser.

Dès lors, nous prendrons en considération que l'homme s'inscrit dans une marche de l'histoire qui fait sens malgré lui.

Puis de là, nous tâcherons de montrer que l'histoire en tant que processus en devenir échappe à l'emprise de l'homme.  A l'histoire globale de l'humanité s'oppose l'histoire individuelle des hommes particuliers.

Chaque homme en effet s'inscrit à la fois dans le cours de l'histoire et dans son histoire personnelle, celle de sa famille et la sienne propre.

Chacun a ainsi son histoire qui recense l'ensemble des faits de son vécu.

En tant que chaque homme possède une liberté d'agir, il est en ce sens l'acteur de sa propre histoire.

A mesure qu'il fait ses propres choix, l'histoire individuelle d'un homme se constitue en tant que telle.

Ainsi, chacun écrit son histoire librement et peut en faire le récit pour en rendre compte.

D'ailleurs, c'est le travail de l'historien que de conter et d'expliquer l'histoire des grands hommes qui ont marqué l'histoire du monde.

En rassemblant les sources historiographiques disponibles, l'historien vise à rendre compte de leurs histoires.

Néanmoins, son travail ne se limite pas à un pur récit descriptif des actions des hommes, mais son labeur porte aussi sur la recherche des causes qui ont présidées à leurs actions.

Parce que l'histoire des hommes suggère des raisons et des motivations qui les poussent à agir, les actes qu'ils réalisent réclament une explication.

En effet, bien que les hommes soient libres d'agir et de se déterminer, il n'en reste pas moins qu'ils s'inscrivent dans un cours historique qui les précèdent.

De fait, les actes des individus ainsi que les évènements sont toujours conditionnés par le mouvement historique qui se déroule malgré eux et dans lequel ils prennent place.

On dit par exemple que l'on ne peut pas faire fi de son passé, pour expliquer qu'en tant qu'individu nous sommes toujours soumis à une histoire qui nous prédétermine.

Sa personnalité, ses choix, sont ainsi imputables et façonnés par des évènements passés qui les conditionnent et que l'on ne maîtrise pas.

De nombreuses causes concourent en effet aux choix historiques que les hommes accomplissent et qui les conditionnent.

A cette liberté de se déterminer et d'écrire son histoire, s'oppose ainsi la vue selon laquellel'homme s'inscrit dans un cours historique plus global qui le subsume. . »

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