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Peut on être esclave sans avoir de maître ?

Publié le 06/12/2005

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esclave
  -Dans l'état de nature, l'homme est libre, car il ne connaît aucun rapport de subordination ou de soumission avec d'autres hommes. Il est libre de ses décisions et de son action. L'homme de la nature est sans maître, car il se tient tout entier avec lui-même, il n'a pas besoin d'instruments extérieurs pour assurer sa subsistance. -L'homme n'est pas naturellement enclin aux passions, car celles-ci naissent précisément dans l'état social, dans le contact rapproché des individus, qui ne cessent de se comparer et de faire jouer des rapports de force entre eux. L'esclavage apparaît ainsi dans l'état social, comme négation absolue par rapport à la liberté naturelle ; l'esclavage, contrairement à ce qu'assure Aristote, n'a donc rien de naturel, tout simplement parce que la subordination et la passion sont des états totalement étrangers à l'état de nature. L'esclavage est un produit de la société humaine, et il implique la subordination d'un individu à un maître qui lui est extérieur.     III. Etre esclave implique d'avoir un maître, car l'état d'esclave et l'état de maître constituent des états constitutifs de la conscience humaine même (Hegel).   -Etre esclave, c'est être esclave par rapport à un maître, au sein d'une lutte perpétuelle entre les consciences : cette lutte, c'est celle de la reconnaissance. Les consciences luttent entre elles pour se faire réciproquement reconnaître en tant que consciences.

- L'esclavage constitue un état dans lequel l'individu est soumis à la tyrannie d'une force extérieure. - L'esclavage se saisit ainsi dans une double dimension : la dimension sociale, dans laquelle l'individu est soumis à un autre individu, et la dimension "naturelle", dans laquelle l'individu est soumis à la tyrannie de ses propres passions. - Or, si l'esclave, dans sa dimension sociale, implique l'existence d'un maître qui le dirige, ne pourrait-on précisément pas fonder cette relation de subordination sur celle d'un manque d'emprise sur soi-même ? Ainsi, la condition de subordination à un maître n'implique-t-elle pas le manque de maîtrise fondamental sur soi-même ? Ou bien la condition d'esclave implique-t-elle nécessairement la présence d'un maître, un maître qui précisément porterait en lui sa propre possibilité de devenir à son tour esclave ?

 

esclave

« d'Aristote, une démocratie.

Si les citoyens pouvaient siéger à l'assemblée, c'est que les esclaves travaillaient à leurplace.)Mais l'esclavage ou la liberté ne manifestent pas seulement leur prédisposition dans les corps.

Une âme belle etsupérieure est aussi nécessaire au citoyen propriétaire d'esclave.

Or il arrive que la nature brouille les cartes : desesclaves peuvent avoir des corps d'hommes libres, mais ils n'en ont pas l'âme (c'est le sens de la phrase : « tels ontdes corps d'hommes libres, tels en ont l'âme »).

Et, en ajoutant que la supériorité morale est plus difficile àapercevoir que la beauté des corps, Aristote suggère que certains maîtres ne possèdent pas la vertu qui devraitêtre au fondement de leur statut.

La référence à une nature de l'esclave et du maître pourrait ainsi paradoxalementse comprendre comme une critique à l'égard de certaines pratiques sociales où les maîtres réels ne sont pastoujours ceux que la nature prescrit.

La justification que fait Aristote de l'esclavage n'est donc pas inconditionnelle. II.

L'esclavage n'est possible que dans l'état social, car il contrasteavec la liberté originaire de l'homme de la nature (Rousseau).

-Dans l'état de nature, l'homme est libre, car il ne connaît aucun rapport desubordination ou de soumission avec d'autres hommes.

Il est libre de sesdécisions et de son action.

L'homme de la nature est sans maître, car il setient tout entier avec lui-même, il n'a pas besoin d'instruments extérieurs pourassurer sa subsistance.-L'homme n'est pas naturellement enclin aux passions, car celles-ci naissentprécisément dans l'état social, dans le contact rapproché des individus, quine cessent de se comparer et de faire jouer des rapports de force entre eux.L'esclavage apparaît ainsi dans l'état social, comme négation absolue parrapport à la liberté naturelle ; l'esclavage, contrairement à ce qu'assureAristote, n'a donc rien de naturel, tout simplement parce que la subordinationet la passion sont des états totalement étrangers à l'état de nature.L'esclavage est un produit de la société humaine, et il implique lasubordination d'un individu à un maître qui lui est extérieur.

Rousseau dira: « Renoncer à sa liberté, c'est renoncer à sa qualité d'homme,aux droits de l'humanité et même à ses devoirs.

Il n'y a nul dédommagementpossible pour quiconque renonce à tout.

Une telle renonciation est incompatible avec la nature de l'homme.

»Rousseau. C'est dans le « Contrat social » que l'on trouve l'une des affirmations les plus radicales de Rousseau concernant laliberté comme bien inaliénable, définissant l'homme en propre.L'idée que la liberté est un bien inaliénable, et que nul ne peut consentir à y renoncer pour appartenir à l'Etat, estune thèse centrale de la pensée politique de Rousseau.

Elle sous-tend tout le « Contrat social », où il s'agit dedéterminer comment les hommes peuvent véritablement s'associer, obéir à un pouvoir commun, à des lois valantpour tous, sans abdiquer leur imprescriptible liberté.Cette fameuse formule s'inscrit dans un contexte polémique.

Rousseau vient de montrer, en accord avec Hobbes etles partisans de l'école du droit naturel, que toute société, tout Etat, ne peut reposer que sur des conventions :« Puisqu'aucun homme n'a une autorité naturelle sur son semblable, et puisque la force ne produit aucun droit,restent donc les conventions pour base de toute autorité légitime parmi les hommes.

»Rousseau entend maintenant se démarquer de ses prédécesseurs en refusant toute espèces de pacte de soumissionqui lierait le peuple à des gouvernants, qui soumettrait la liberté des hommes à celle d'un autre.

C'est pourquoi ilentend prouver que renoncer à sa liberté conduit à se détruire en tant qu'être humain, et que, par suite, nul nepeut le vouloir.Mais sans doute faut-il comprendre que la liberté pour Rousseau est constitutive de l'humanité : être humain, c'estêtre libre.

On peut aller jusqu'à dire que la liberté pour Rousseau prend la place du cogito chez Descartes.

Descartesconsidérait les animaux comme de simples automates, des machines, et la pensée seule assurait l'homme de sadifférence essentielle avec les bêtes.

A cela Rousseau rétorque, faisant sienne les thèses sensualistes : « Toutanimal a des idées puisqu'il a des sens […] et l'homme ne diffère à cet égard de la bête que du plus ou moins.

»Mais, alors que l'animal est régi par l'instinct, par des règles de comportement innées, fixées par la nature, l'hommeest libre : « et c'est surtout dans la conscience de cette liberté que se montre la spiritualité de son âme ».

Ce quifait la grandeur de l'homme , sa spécificité, sa spiritualité, ce qui le définit en propre, ce n'est plus la raison, c'est laliberté.A partir de ces fondements, mis à jour dans le « Discours sur l'origine et les fondements parmi les hommes » (1755),Rousseau va s'employer à démontrer tous les arguments qui tentent de justifier l'esclavage privé et la sujétionpolitique.Il entend d'abord réfuter le parallèle établi par Grotius (1583-1645) entre l'esclavage privé et la soumission despeuples.

Si l'on pouvait comprendre qu'un homme se vende pour pouvoir survivre, il n'en resterait pas moinsincompréhensive qu'un peuple se donne à un maître qu'il devra nourrir.

Rétorquer que le peuple gagne au moins sasécurité revient à dire, selon Rousseau, que les compagnons d'Ulysse étaient en sécurité dans l'antre du Cyclope :. »

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