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Peut-on être indifférent à la vérité ?

Publié le 17/01/2022

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La question de la vérité est une des plus préoccupantes. C'est pourquoi le sujet comporte un aspect paradoxal : comment être indifférent à la vérité si elle représente un des axes majeurs de l'existence.
Il faut ici définir l'indifférence dans sa nature spécifique pour déterminer le territoire couvert par le sujet.

La vérité n'empêche pas l'homme d'être libre. Il peut, face à elle, librement déterminer sa conduite. S'il a intérêt à la taire, à la nier, rien ne s'y oppose. Elle n'est pas, comme la mort, une fatalité. MAIS, une fois que je connais la vérité, je ne peux plus m'en défaire et y être indifférent. Même si je feins de l'ignorer, cela ne prouve pas que je suis libre face à elle. Il m'est impossible de me mentir à moi-même. Tel un aimant, la vérité attire l'esprit qui la connaît.

« les choses et à les représenter fidèlement.La vérité comporte aussi un aspect moral qui nous renvoie à une thématique éthique. Alors la vérité prend la forme d'un devoir, d'un impératif.

"Tu dois dire la vérité" est une phrase maintes foisentendue des enfants. Ainsi, doublement requise, la vérité ne saurait être l'objet d'une indifférence.

Quête et requête, elle appelle, semble-t-il, un effort, un désir, une passion. L'indifférence n'est pas à proprement parler l'aversion ou la répulsion.

Elle est plutôt l'expulsion pure et simple duchamp de l'intérêt, ce qui ne présente aucun intérêt positif ou négatif. D'ailleurs, l'hostilité à la vérité est, en général, unilatérale : je peux mentir, travestir la vérité pour empêcher sadiffusion mais, au moins, je connais cette vérité et ne m'en désintéresse pas au point de la mettre sur le même planque son opposé. L'indifférence apparaît alors comme négligence absolue, comme une évacuation totale de la vérité en tant quethème de la vie humaine. Cette indifférence est-elle possible ? Est-ce une capacité, comme l'oubli peut en être une ? Ou une incapacité, lamarque d'une formation inachevée de l'individu, d'un échec massif ? Erreur, illusion, mensonge : toutes voies qui conduisent en dehors de la vérité mais qui ne supposent pasnécessairement l'indifférence, mais simplement un ratage dans la quête du savoir. Pour concevoir l'indifférence à la vérité, il faut imaginer soit un défaut dans l'élaboration des exigences morales etintellectuelles, soit une forme de dépassement de cette exigence, une manière d'être au-delà du bien et du mal. III - LES RÉFÉRENCES UTILES PLATON, La République . DESCARTES, Discours de la Méthode . NIETZSCHE, Le Gai Savoir . IV - LES FAUSSES PISTES Il fallait bien discerner l'indifférence des autres notions en rapport avec la vérité (par exemple, l'erreur, le mensongeou l'illusion). Ne pas développer un discours général et vague sur le thème de la vérité. Eviter d'assimiler exclusivement l'indifférence à une défaillance.. »

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