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Peut on limiter la justice à un simple idéal

Publié le 02/03/2005

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justice

JUSTICE (lat. justifia, conformité au droit; sentiment d'équité)

Gén. Terme qui connaît maintes acceptions : il faut en effet d'abord distinguer la justice comme institution de fait (droit positif) de la justice en tant que conformité au droit naturel ou rationnel. La justice institution peut régir de façon injuste une société donnée : ce qui est légal n'est pas forcément légitime. Or, la justice peut encore se définir comme équité, c.-à-d. non plus simplement comme conformité au droit, mais comme juste application de la règle générale au cas particulier : elle est alors la vertu même de celui qui juge. Dr. L'institution judiciaire, composée des institutions publiques (tribunaux, ...) et des individu dont la fonction sociale est d'appliquer le droit positif. Mor. Si le droit positif peut être injuste, il faut distinguer légalité et légitimité ".La justice se définit alors plutôt comme respectueuse et garante de la dignité humaine. moralité. Phi. Aristote définit la justice comme cette vertu civique ou « disposition à accomplir des actions qui produisent et conservent le bonheur pour une communauté politique ». Or, la perfection de la justice est alors l'équité qui se soucie plus de l'esprit de la loi que de sa lettre. La vraie justice peut ainsi modifier la règle générale pour y substituer un décret. Elle est donc corrective en son essence. Voir: justice distributive.

Un idéal est ce qui représente pour l'individu une forme de perfection. Ainsi nous parlons de notre idéal de beauté, de vertu, du monde idéal. Quand nous utilisons ce terme nous mettons de la distance entre notre conception de l'idéal et la réalité dans laquelle nous vivons, comme si un idéal ne devait être réalisé pleinement que dans la pensée. Identifier la justice à un idéal ce serait la confiner en dehors du réel, et la rendre par là même inaccessible. Si nous admettons que la justice est un idéal nous en concluons qu'elle ne peut se réaliser dans notre monde. Or dans ce cas qu'est-ce qui la différencie d'une simple idée n'ayant aucune forme concrète? Les termes liés à la philosophie pratique exigent d'avoir une efficience, si la justice n'est qu'un idéal cela signifie qu'il n'y a aucune action juste. C'est le concept même d'idéal qu'il s'agirait d'interroger, celui-ci est-il nécessairement inaccessible, admet-il une expression dans le réel même approximée? Pour répondre à cette question nous allons diviser notre analyse en trois parties. La première a pour mission de développer l'hypothèse selon laquelle la justice ne serait qu'un simple concept. La deuxième élargit la définition de la justice afin de laisser une place à sa réalisation. Enfin la relation entre la réalité et l'idéal sera interrogée.

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