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Peut-on penser séparément le corps et le « sujet pensant » ?

Publié le 16/09/2011

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En tous cas, cela montre bien que le corps et le sujet pensant sont en relation puisqu’ils peuvent influer l’un sur l’autre : le sujet pensant va par exemple pousser consciemment, ou inconsciemment le corps à des actions et, l’existence de ces relations a été prouvée : lorsque notre conscience ressent certains sentiments ou émotions, cela s’accompagne souvent de mutations corporelles : le cœur va battre plus fort, on va rougir, suer, avoir la voix qui tremble lorsqu’il s’agira de prendre la parole…Il semblerait donc que le corps et la conscience ne puissent pas totalement être indépendants l’un de l’autre, il semblerait donc exister des relations entre notre corps et notre esprit. Pourtant, cette idée unifiant le corps et l’esprit en une même entité n’a pas toujours existée.

« moi-même ».

C'est-à-dire que l'esprit n'a pas conscience d'avoir fait agir son corps.

Cela nous montre bien quetoutes les facettes de notre conscience ne nous sont pas forcément accessibles et que donc l'esprit lui-même estdivisé.

Il existerait donc une division entre le corps et l'esprit mais également au sein de l'esprit lui-même.

Et celapose également la question de la connaissance du corps et de notre conscience.

Mais, cela reposerait égalementl'idée de contrôle de l'esprit sur les actions du corps : la toute puissance de notre âme sur notre corps serait uneillusion.En tous cas, cela montre bien que le corps et le sujet pensant sont en relation puisqu'ils peuvent influer l'un surl'autre : le sujet pensant va par exemple pousser consciemment, ou inconsciemment le corps à des actions et,l'existence de ces relations a été prouvée : lorsque notre conscience ressent certains sentiments ou émotions, celas'accompagne souvent de mutations corporelles : le cœur va battre plus fort, on va rougir, suer, avoir la voix quitremble lorsqu'il s'agira de prendre la parole…Il semblerait donc que le corps et la conscience ne puissent pastotalement être indépendants l'un de l'autre, il semblerait donc exister des relations entre notre corps et notreesprit.

Pourtant, cette idée unifiant le corps et l'esprit en une même entité n'a pas toujours existée.

En effet, lathéorie dualiste identifiant séparément le corps et l'esprit existe depuis l'antiquité.

Il s'agit du « mind bodyproblem ».

Quelles relations ces philosophies dualistes établissent-elles entre le corps et l'esprit et, quellesphilosophies, au contraire reconnaissent une plus grande association entre le corps et l'esprit ? En effet, ces questions des relations entre l'âme et le corps étaient déjà débattues dans l'antiquité et sont d'ailleursencore débattues aujourd'hui.

Une doctrine antique telle que le Pythagorisme présente par exemple un certaindualisme entre le corps et l'esprit : Pythagore enseigne en effet que l'âme, distincte du corps est immortelle et seréincarne dans des existences sensibles successives.

Cette idée est celle de la métempsychose, Ovide, au livre XVdes Métamorphoses, fait d'ailleurs parler Pythagore et celui-ci développe cette théorie qui prône un éternel retourde l'âme sur terre après la mort mais, chaque fois à travers un nouveau corps.

On peut donc voir que selon cetteconception, le corps apparaît presque comme un objet, comme un soutien de l'âme, celui-ci serait soumis aux aléasde la vie, du temps qui passe et finirait par mourir alors que l'âme resterait pendant un éternel cycle.

Il y aurait doncdans ces philosophies antiques une idée de permanence de l'âme face à un corps uniquement matériel.

Et l'âme seposerait en substance immatérielle.

L'âme aurait donc un plus grand rôle et une plus grande importance que lecorps.

Et cette idée était présente dans d'autres philosophies antiques : Platon dénonce d'ailleurs dans le Phédon lecorps comme une prison de l'âme.

Au contraire, la philosophie moniste ou du moins, la conception moniste défenduepar les épicuriens s'oppose à ces conceptions immatérielles de l'âme.

En effet, les épicuriens défendent l'idée d'unmonde matérialiste.

Cette conception qui présenterait alors le corps et l'esprit comme deux entités strictementmatérielle aurait pour but principal de limiter les angoisses et les terreurs humaines.

Ici, cette conception aurait parexemple pour but d'éviter que les hommes aient peur de la mort car les hommes n'ont pas tant peur de la mort elle-même mais de ce qui vient après.

La philosophie moniste permet alors d'éviter cette peur de la mort en disant que lecorps et l'esprit composé d'atomes et étant matériels vont se décomposer et que donc il ne pourra rien arriverd'autre après.

Mais, ce monisme matérialiste, s'il s'oppose au dualisme s'oppose également à la religion.

En effet, ilrejette complètement l'existence d'un monde après la mort : le corps après la mort est décomposé, il ne peut doncpoursuivre une autre vie dans l'au-delà.

C'est pourquoi cette philosophie moniste et matérialiste sera poursuivi parl'Eglise.

Et en ce sens, on peut considéré que le christianisme a défendu une vision dualiste du monde ainsi que del'être.

Après la mort, l'esprit va perdurer et être jugé, le corps lui ne va pas perdurer.

Il y aurait donc encore cedualisme entre le corps et l'esprit.Cette vision dualiste qui est développée dans les philosophies antiques atteint son apogée au XVIIème siècle àtravers le cogito de Descartes.

En effet, sa théorie conduit à l'individualisation du corps et de l'âme ou comme il lesnomme, de la « res extensa » et « res cogitans ».

La chose pensante se différencie du corps, c'est-à-dire la choseétendue car le cogito conduit à faire du corps une machine mécanique ressemblant aux automates.

Pourtant,Descartes nous dit également que les émotions, c'est-à-dire les passions, sont des pensées involontaires de l'âmetransmises à partir d'un état du corps.

La chose pensante pense ces passions en tant que pensées de façoninvolontaire, la cause de ses pensées est un état corporel.

Mais, le corps machine lui ne pense pas, il metuniquement en mouvement la chose pensante à partir d'une transmission.

Ce qui supposerait que l'on considèrecomme possible qu'une réalité matérielle puisse apporter des modifications à une réalité immatérielle.

Le cogito deDescartes conduirait donc à un paradoxe : la substance pensante serait incorporelle mais, en même temps, elleserait en communication avec le corps et même mise en mouvement par celui-ci.

Les deux substances du corps etde l'esprit communiqueraient donc dans les deux sens alors qu'elles ne sont pas de même nature.

Ainsi, en évoquantla possibilité d'une communication, Descartes nierait lui-même la dualité qu'il avait instaurée entre le corps etl'esprit.

Mais, cela déplace également le problème posé car cela voudrait dire qu'il ne s'agît plus de savoir si le corpset l'esprit sont indépendants mais quelles sont les relations établies entre eux : quelles relations y aurait-il entre lematériel et l'immatériel ? Mais, la théorie de Descartes individualiserait également deux types de pensées : despensées qui seraient actives et d'autres passives.

Ainsi, il existerait une dualité entre notre corps et notre espritmais également au sein de notre esprit même.

En effet, il y aurait une partie de l'esprit qui raisonnerait, qui prendraitles décisions et une autre qui serait soumise aux passions, et il faudrait, même si les passions chez Descartes nesont pas fondamentalement mauvaises, pouvoir obtenir par le côté rationnel de l'esprit un contrôle sur ces passions.Pourtant, cette dualité au sein de l'esprit même est également critiquée tout d'abord par Rousseau qui affirme queles passions peuvent jouer un rôle dans nos décisions puis,par Damasio, qui reprend cette idée de Rousseau.

Ilexpose d'ailleurs pour illustrer sa théorie le cas de deux hommes qui après une lésion des lobes frontaux ont subi unemodification de leur personnalité.

En effet, ceux-ci furent victime d'une désinhibition dans leurs rapports sociaux etd'une incapacité de prendre des décisions rationnelles.

Or, la partie du cerveau touchée était le centre desémotions.

Cela nous montre donc que les phénomènes d'ordres émotionnels sont partis prenantes des décisionsrationnelles.

Il y aurait donc une erreur chez Descartes, les passions pourraient influer sur la prise de décision.

Celanous montre donc que le corps, puisque chez Descartes, les passions viennent du corps, pourraient influencer notre. »

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