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Peut-on prouver l'existence de Dieu ?

Publié le 31/01/2004

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dieu

Il y eut dans l'histoire de nombreux cas de conversion, mais les raisonnements philosophiques n'y eurent aucune part : les Africains qui devinrent chrétiens ne lurent pas Descartes ni saint Anselme.En outre s'il y avait réellement preuves de l'existence de Dieu, les incroyants ne seraient plus que des imbéciles ou des ignorants, à moins qu'ils ne fussent, comme les négationnistes indifférents aux milliers de preuves des chambres à gaz nazies, des espèces de pervers de l'esprit, position que les croyants mêmes n'oseraient plus soutenir aujourd'hui.Le travail de la preuve présuppose des données indiscutables - axiomes dans les sciences abstraites, observations et mesures dans les sciences expérimentales. Or toutes les prétendues preuves de l'existence de Dieu partent de présupposés discutables : pourquoi, par exemple, seul un Être parfait pourra-t-il induire en nous l'idée de perfection. Ne voit-on pas, chaque jour, que la pensée n'est pas seulement l'image adéquate du réel mais aussi son envers ? Ce n'est pas parce qu'il est heureux mais bien parce qu'il est malheureux que l'être humain conçoit l'idée de bonheur ; dès lors, il n'est plus extravagant d'imaginer une idée de perfection produite justement par l'être le plus imparfait qui soit.Saint Anselme prétend tirer l'existence de l'Être parfait de son essence (sa perfection) : mais à quoi cette essence correspond-elle ? Partir de l'idée d'Être parfait, n'est-ce pas partir de ce Dieu où l'on feint d'aboutir ?De fait, seuls les convaincus d'avance ont énoncé ces preuves de l'existence de Dieu, et ce n'est pas par le biais de ces preuves qu'ils sont arrivés jusqu'à Dieu.Dans la partie de La Critique de la raison pure intitulée Dialectique transcendantale «, Kant fait l'analyse critique des illusions par lesquelles la raison, toujours avide d'absolu, s'empare des concepts e l'entendement pour construire une prétendue connaissance des noumènes.

Il y a un certain nombre d'idées qui ne pourraient pas exister si Dieu n'existait pas. Seule l'hypothèse de l'existence de Dieu rend ces idées compréhensibles (pensez aux idées d'infini ou de perfection). On peut donc démontrer l'existence de Dieu. Mais, les idées innées de Descartes peuvent en fait venir de nous-mêmes. De plus, à partir de l'idée de Dieu, on ne peut en déduire logiquement à son existence.

dieu

« lui-même est imparfait, cette idée n'a pu provenir de lui ; elle n'a pu être produite que par un être parfait, qui estDieu.Ainsi, par différents raisonnements, a-t-on pu prouver l'existence de Dieu.

Seulement s'agit-il réellement de preuves? En effet, ce sont les moyens mêmes destinés à ôter tout doute de l'esprit qui ont été mis à l'épreuve de la critique.Quel est le pouvoir d'une preuve ? Celui de gagner l'adhésion de celui-là même qui au départ avait un point de vueéloigné ou opposé à celui que la preuve légitime.

La preuve énonce un devoir penser, que seuls l'ignorance,l'entêtement ou la mauvaise foi se refusent à reconnaître comme tel.

Elle donne du même coup à la palinodie seslettres de noblesse, en montrant qu'il est parfais plus courageux de se ranger à un avis contraire au sien plutôt quede s'enferrer dans le sien propre.Or a-t-on jamais vu un athée devenir croyant après avoir entendu énoncer une preuve de l'existence de Dieu ? Il yeut dans l'histoire de nombreux cas de conversion, mais les raisonnements philosophiques n'y eurent aucune part :les Africains qui devinrent chrétiens ne lurent pas Descartes ni saint Anselme.En outre s'il y avait réellement preuves de l'existence de Dieu, les incroyants ne seraient plus que des imbéciles oudes ignorants, à moins qu'ils ne fussent, comme les négationnistes indifférents aux milliers de preuves des chambresà gaz nazies, des espèces de pervers de l'esprit, position que les croyants mêmes n'oseraient plus souteniraujourd'hui.Le travail de la preuve présuppose des données indiscutables — axiomes dans les sciences abstraites, observationset mesures dans les sciences expérimentales.

Or toutes les prétendues preuves de l'existence de Dieu partent deprésupposés discutables : pourquoi, par exemple, seul un Être parfait pourra-t-il induire en nous l'idée de perfection.Ne voit-on pas, chaque jour, que la pensée n'est pas seulement l'image adéquate du réel mais aussi son envers ? Cen'est pas parce qu'il est heureux mais bien parce qu'il est malheureux que l'être humain conçoit l'idée de bonheur ;dès lors, il n'est plus extravagant d'imaginer une idée de perfection produite justement par l'être le plus imparfait quisoit.Saint Anselme prétend tirer l'existence de l'Être parfait de son essence (sa perfection) : mais à quoi cette essencecorrespond-elle ? Partir de l'idée d'Être parfait, n'est-ce pas partir de ce Dieu où l'on feint d'aboutir ?De fait, seuls les convaincus d'avance ont énoncé ces preuves de l'existence de Dieu, et ce n'est pas par le biais deces preuves qu'ils sont arrivés jusqu'à Dieu.Dans la partie de La Critique de la raison pure intitulée Dialectique transcendantale », Kant fait l'analyse critique desillusions par lesquelles la raison, toujours avide d'absolu, s'empare des concepts e l'entendement pour construire uneprétendue connaissance des noumènes.La dialectique transcendantale est, chez Kant, l'analyse critique des illusions de la raison.

L'entendement est avec lasensibilité le seul moyen de connaissance — laquelle, aux yeux de Kant, ne peut porter que sur les phénomènes,objets d'expérience.

Les noumènes, objets de pensée, sont inconnaissables car situés hors du champ del'expérience. Dieu est avec le moi et l'univers l'un de ces noumènes.

La métaphysique n'est qu'une science illusoire (on diraitaujourd'hui une pseudo-science), car elle applique à un domaine hors d'atteinte de l'expérience des outils (lesconcepts de cause ou de finalité, par exemple) qui ne valent que pour l'expérience.

Nous disons : Dieu est cause del'univers comme nous disons que le nuage est cause de la pluie, mais s'agit-il d'une même relation ?Il n'y a donc de preuve que dans le double champ de la raison logique et de la raison expérimentale.

Or l'existencede Dieu échappe en tant que phénomène inouï, proprement, à l'une et à l'autre. Croire, en effet, n'est pas la même chose que savoir, et la .

réalité à laquelle la croyance conduit n'est, pardéfinition, pas .

celle de la vie quotidienne et empirique.Empirique = relatif à l'expérience commune.Il n'y a pas de religion sans mystère ni secret.

Or la volonté de savoir, qui est impériale sinon impérialiste, n'admetjustement ni mystère ni secret.

C'est pourquoi cette volonté dans toutes les religions est conçue comme fautive.Le péché originel.

tel que l'illustre la Genèse est un péché de connaissance puisque le fruit interdit, que mangèrentAdam et Eve fit celui de l'arbre de la connaissance du bien et du mal.Qu'est-ce que peut signifier une volonté de preuve sinon le doute, donc un défaut de croyance ? Demande-t-on une.

preuve d'amour à celui dont on est sûr qu'il nous aime ?La foi est le nom donné à la croyance religieuse lorsque celle-ci porte sur la réalité d'une personne suprême dont onattend amour et grâce (le Grec croyait en Zeus mais le chrétien fait plus que croire en Dieu : il a foi en lui).

Une foiqui réclamerait des preuves (sous forme, par exemple, de miracles) ne serait plus la foi.Le miracle est un acte surnaturel qui contrevient aux lois de la physique.

Les miracles de Jésus sont (les dons etnon des preuves : ils suivent la foi et ne la suscitent pas.

Ce n'est pas parce que Jésus fait des miracles que lesgens ont foi en lui mais, à l'inverse, c'est parce qu'ils ont foi en lui qu'il fait des miracles.Job, l'homme de la foi absolue dans la Bible, garde sa confiance en Dieu malgré tous les malheurs qui s'abattent surlui.

Comme ce n'est pas sa splendeur passée qui faisait sa foi, elle n'a pas été défaite par ses misères présentes.

Les preuves de l'existence de Dieu ne se sont pas relevées des objections que Kant leur a portées.

Le travail de lapreuve est de nature rationnelle et expérimentale.

Or l'existence de Dieu comme réalité possible et comme objet decroyance n'est ni rationnelle ni expérimentale.

L'expérience de Dieu, chez les croyants – plus encore chez les. »

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