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Peut-on réduire l'esprit à un mécanisme cérébrale ?

Publié le 30/03/2005

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esprit
De plus, si notre esprit n'était pas matériel, lié au cerveau, il ne serait pas assujetti au lois physiques et pourrait donc se déplacer librement ou tout au moins, ne pas respecter ses lois, or aucune observation de telle sorte n'a jamais été faite. Il existe alors dans la philosophie du XXème siècle, un courant appelé "théorie de l'identité" qui postule grâce aux avancées des neurosciences que l'esprit n'est rien d'autre que l'activation du cerveau. Ou plus exactement que les états mentaux sont états physiques du cerveau. En effet, les matérialistes, tel Paul Churchland récusent l'emploi du mot "esprit" parce qu'il renvoie à une conception populaire qui postule une entité indépendant et distincte du corps. Pour eux, il est possible de faire une réduction des états mentaux à des états physiques comme il a été découvert que l'éclair est une décharge d'électrons entre l'atmosphère et le sol. L'esprit n'est plus alors qu'un mythe... Jean-Pierre Changeux dans L'homme neuronal affirme que le cerveau fonctionne comme un ordinateur, c'est-à-dire par traitement de l'information, dont l'esprit en est en quelque sorte le programme.   III La réduction de l'esprit à un mécanisme cérébral entraîne une détermination de l'esprit Il est difficile de trancher la question, même si de nos jours le matérialisme tend à dominer. Cependant, il faut remarquer que cette conception moniste matérialiste( ramène tout ce qui existe à la seule réalité matérielle ) entraîne des conséquences que nous répugnons à accepter( même si cela n'en font pas des objections radicales). En effet, si "l'esprit" n'est qu'un mécanisme cérébral, alors cela veut dire qu'il est totalement déterminé par des lois de cause à effet et qu'il n'est nullement libre.

 

Dans le sens ordinaire, l'esprit un principe individuel de pensée, opposé au corps, principe premier dans l'ordre de la connaissance. Le sens moderne du terme est plus précis et en même temps plus vaste. L'esprit est la faculté propre à l'homme qui contient des états mentaux tels que les émotions, les représentations, les sensations, les croyances,...

La question des rapports entre l'esprit et le corps a été de tout temps primordiale en philosophie. Aujourd'hui encore à l'heure des neurosciences, le débat fait rage. Deux écoles se distinguent nettement : les dualistes qui voient l'esprit détaché de toute matière, leur précurseur étant Descartes et les matérialistes qui tendent à expliquer les états mentaux comme des états du cerveau. Notre usage courant du mot "esprit" laisse à entendre que nous le concevons comme une entité non matérielle indépendante. Mais cependant cette vision se heurte à plusieurs objections. Comment l'esprit peut avoir des conséquences sur le corps et l'inverse s'il n'existe pas des connexions entre eux?

 

esprit

« à lui attribuer une nature autonome est absurde.

Changeux revendique donc la réduction de l'esprit à des conditionsstrictement matérielles en estimant qu'une telle identification s'impose.

Ne pas le reconnaître revient à construire unobstacle épistémologique à la connaissance de l'homme.

Pourtant, sa thèse repose sur des arguments contestableset présente même un parti pris idéologique, bien qu'il s'en défende.

S'il est évident que sans le cerveau la pensée nepeut exister, est-ce à dire pour autant qu'elle n'est qu'une émanation de la matière cérébrale ? Ne suppose-t-ellepas d'autres conditions ? L'homme n'est pas seulement la somme de ses gènes ou le simple effet des échanges entreses neurones.

Si c'était le cas, alors il faudrait totalement exclure l'hypothèse de la liberté et revendiquer undéterminisme généralisé.

A cet égard, la neurobiologie pourrait remplacer l'anthropologie, mais que deviendraientalors ces autres conditions de la pensée que sont la culture, l'éducation, le langage, les sentiments et les affects ?Par ailleurs, comment continuer à faire sa place à la morale si notre esprit se réduit à nos cellules nerveuses et àleurs combinaisons ? Faut-il estimer que l'adhésion à des principes éthiques ne s'explique que par les courantsélectriques qui parcourent les neurones ou les effets de la chimie ? On ne saurait trouver le fondement del'engagement moral dans ce type de causalité mécanique, ni l'explication du génie de Beethoven, ni de l'amour dedeux êtres sans ruiner la dignité et la spécificité de l'esprit humain. III La réduction de l'esprit à un mécanisme cérébral entraîne une détermination de l'esprit Il est difficile de trancher la question, même si de nos jours le matérialisme tend à dominer.

Cependant, il fautremarquer que cette conception moniste matérialiste( ramène tout ce qui existe à la seule réalité matérielle ) entraîne des conséquences que nous répugnons à accepter( même si cela n'en font pas des objections radicales).En effet, si "l'esprit" n'est qu'un mécanisme cérébral, alors cela veut dire qu'il est totalement déterminé par des loisde cause à effet et qu'il n'est nullement libre.

Il n'y a plus dès lors de libre-arbitre possible, plus de hasard dansl'action, ce qui est atteint la conception que nous avions de l'humain jusqu'à présent.

De plus, si l'esprit est réduit àdes simples états neurophysiologiques, alors, si l'avancée scientifique se continue et arrive à un certain point, nouspourrions dans le futur, savoir ce qui se passe dans l'esprit de quelqu'un rien qu'en regardant l'activité de soncerveau... Ses conclusions font peur, et il s'agit de se demander les effets que cette conception d'identité entraînerait.

S'ilssont trop négatifs, ne serait-il pas préférer de conserver notre conception de l'esprit telle qu'elle ,à savoir uneentité indépendante, propre à l'homme et qui est cause de son libre-arbitre comme de son excellence? C'est ce que certains essaient de faire en adoptant un point de vue neutre, appelé "monisme neutre" qui pose que lemonde physique et le monde psychique ne sont ni deux substances différentes, ni réductibles l'un à l'autre, maisqu'ils constituent deux registres de phénomènes renvoyant à une même substance.

Cela permet d'éviter uneconception tranchée du monde et de l'humain. Ainsi, le dualisme est un héritage très ancien, que nous pouvons même faire remonter à Platon et à la distinctionentre l'âme et le corps, dans la mesure où pour Descartes, âme et pensée coïncident.

Mais le premier en tant quetel à poser le dualisme fondamental entre l'esprit et le corps, en tant que substance pensante et substanceétendue, est bien Descartes.

Pourtant le matérialisme tend de nos jours à envahir toute la scène du débat,notamment avec le développement des neurosciences et à réduire le concept "esprit" à un mythe imaginaire.

Maiscette disparition de l'esprit de notre monde n'entraînera-t-elle pas des conséquences néfastes sur la conception del'homme et par là même sur son activité? Il faut cependant souligner comme le montre des articles comme "Omettrel'effet que cela fait" de Joseph Levine( in Philosophie de l'esprit de Poirier et Fisette) que pour l'instant la science n'arrive pas encore complètement à expliquer comment des états mentaux peuvent être des étatsneurophysiologiques.. »

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