Peut-on rendre compte des problèmes posés par l'existence de l'être vivant, en répondant seulement à la question du comment, sans poser la question au pourquoi ?

.. L'objectivité cependant nous oblige à reconnaître le caractère téléonomique des êtres vivants, à admettre que dans leurs structures et leurs performances, ils réalisent et poursuivent un projet. ? Pour Monod le « hasard » et la sélection naturelle peuvent rendre compte de l'existence de l'être vivant. Mais une question apparaît comme irrésolue : pourquoi la tendance à ce que l'évolution se fasse dans le sens d'une complexification croissante ? Cf. Madeleine Barthélémy-Madaule, « L'idéologie du hasard et de la nécessité ». Citation : « Monod a déjà noté, et nous avons relevé, ce trouble de l'expérimentateur devant la direction exclusive que prennent les systèmes : multiplication des cellules, des espèces. En macrobiologie, on parle d'orthogénèse. Les cellules se multipliant « ne violent pas les lois de la thermodynamique, bien au contraire. Elles ne se contentent pas de leur obéir ; elles les utilisent, comme le ferait un bon ingénieur, pour accomplir avec le maximum d'efficacité le projet, réaliser le « rêve » (comme dit F. Jacob) de toute cellule : devenir deux cellules.