Peut-on renoncer a l'exigence d'un fondement universel de la morale ?
Publié le 01/08/2005
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On exige de la morale qu'elle permette à l'homme de bien agir. Il faut que ce "bien agir" soit bon en soi plutôt que bon pour quelqu'un ou quelques uns en particulier. Une morale parfaitement légitime serait une morale qui vaudrait pour tout homme. Une telle morale permettrait l'accord des hommes selon des règles universelles et mettrait fin à la violence qui naît des contradictions entre les hommes. Mais l'universel est une abstraction qui ne prescrit rien de concret. Si je veux la justice pour tous, je me désintéresse de la justice particulière et de la morale que j'ai à portée de la main. L'idée de justice universelle et abstraite empêche d'agir : l'action suppose de vouloir atteindre un but concret, en désirant un idéal abstrait on est quitte pour ne rien faire.
Problème : La morale cherche à libérer l'homme de ses inclinations particulières en lui prescrivant des règles universelles, mais l'homme peut-il agir en voulant l'universel?
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