Peut-on se rendre maître de ses idées ?
Publié le 24/12/2005
Extrait du document
Ma pensée est ce qui m’appartient, car toutes mes idées sont produites par moi. Mais ce constat ne vaut que dans la mesure où je suis conscient, c’est-à-dire dans la mesure où je suis capable de me poser comme sujet de mes pensées. Or il arrive parfois que des pensées m’arrivent sans que je m’en aperçoive, ce qui prouve que les pensées n’ont pas toujours besoin du Moi pour se manifester. Ainsi comment faire pour exercer un contrôle quant à la genèse de nos pensées ? Peut-on se rendre maître de ses idées ? Les idées sont des représentations mentales qui peuvent être fabriquées par moi où provenir de l’extérieur par le biais des sens. On peut dire que mes idées m’appartiennent parce qu’elles sont le fruit de ma pensée, il y a donc un rapport d’identité entre la pensée et les idées car penser n’est rien d’autre qu’avoir des idées. Or l’expression « se rendre maître « signifie une volonté de mettre de l’ordre, d’harmoniser et surtout d’appropriation et de maîtrise ; et le « peut-on « dans la question, fait planer le doute quant à la possibilité de cette appropriation. Et de cette maîtrise. En effet « peut-on « renvoie au verbe pouvoir, à l’idée de possibilité. D’où justement la question de savoir quelle(s) faculté(s) doit être mobilisée(s) pour assurer l’appartenance et l’appropriation de ses idées. Le sujet semble présupposer qu’une maîtrise de ses idées semble faire problème : mais comment se fait-il que mes idées qui semblent m’appartenir aient besoin d’être maîtrisées ? En quoi mes idées sont-elles susceptibles de m’échapper ? De plus dans quelle mesure suis-je capable de maîtriser mes idées, cette maîtrise est-elle totale où ne peut-elle être que partielle ?
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