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Peut on unifier l'histoire ?

Publié le 21/05/2020

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histoire

Peut-on unifier l’histoire ? L'expression « peut-on » est loin de posséder un sens univoque, puisqu'elle signifie à la fois « est-il possible » et « est-il légitime ». C'est donc un problème de possibilité, mais aussi de légitimité qu'il faudra questionner. Unifier, c'est faire, de plusieurs éléments, une seule et même chose, c'est rendre cohérent. Quant au terme « histoire », il possède deux significations principales. L'histoire désigne, au sens subjectif, l'étude et la connaissance du passé humain, mais aussi, au sens objectif, l'ensemble des états ou des événements par lesquels passe une réalité, il s'agit, dans ce cas, de l'histoire comme réalité objective. Est-il possible et légitime de rendre l'histoire cohérente ? d’y voir une synthèse totale du passé de l'humanité, ou bien peut-on seulement appréhender l'histoire de domaines partiels et limités ?

 

 

 

 

 

            Dans la religion chrétienne, qui demeure un courant de pensée des plus partagés, le sens de l’histoire repose sur la volonté d’un divin qui décide des destinées humaines. Bien que présente dans les courants de pensée de la philosophie antique, la question de la providence divine dans le christianisme montre un déterminisme plus affirmé qui garantit le devenir humain de sa création à sa fin appelée le jugement dernier. L’histoire serait donc déjà écrite, et ses principaux événements, passés et à venir, énoncés au sein de l’écriture sainte, la Bible. Il y aurait donc bien l’idée d’une histoire complète, unifiée. Que l’histoire soit aux mains d’un chef dont nous ne serions que les marionnettes 

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« et des deux caractéristiques propres à Dieu : sa toute-puissance et sa bonté.

Dès lors, les événements chaotiques de l’histoire ne remettent aucunement en question le développement de ce que Hegel nomme l’Esprit Absolu, c’est-à-dire la raison humaine qui finira à terme par se révéler pleinement à elle-même.

Bien au contraire, c’est à travers les périodes de l’histoire que l’Esprit absolu s’accomplira, c’est par la force de cette contradiction, de ce que ces évènements opposent à la raison, que cette dernière va se dépasser.

Chez Hegel le sens de l’histoire se rapporte à une lutte pour la liberté de la raison.

Celle-ci ne va pas de soi, elle est durement mise à l’épreuve, c’est là la condition de sa connaissance.

La démarche historique de Marx peut être envisagée dans la continuité de celle de Hegel, toutefois chez Marx on assiste à une certaine modification de l’idéalisme hégélien.

Ainsi, si Marx ne discute pas la dimension déterministe de l’histoire, si pour lui les oppositions de l’histoire servent sa réalisation.

Il y a chez lui cette volonté de rapprocher le plus possible les devenirs de l’histoire des hommes qui la fondent.

Le communisme, disait Marx, résout le mystère de l'histoire et il sait qu'il le résout.

Ce savoir et cette prévision historique annonçaient la venue d'un temps où l'homme maîtrise, enfin, son destin.

Loin d'être opaque, l'histoire serait ainsi le lieu de la transparence et de la prévision.

Plus qu’à l’idéalisme de la raison et plus qu’à l’accomplissement de sa liberté, c’est à celle de l’homme, à celle des individus que va s’intéresser Marx.

Dans ce contexte, saisis dans leur cadre social, les hommes se livrent à ce que Marx appelle une lutte des classes, qui oppose essentiellement en son temps bourgeoisie et prolétariat, mais qui s’étend dans sa pensée à toutes les sociétés et à toutes les franges de celle-ci, y compris au sein de la famille.

Chez Marx, le sens de l’histoire c’est alors celui qui conduira à l’abrogation des catégories sociales pour en venir à une acception plus libre de la condition humaine. Seulement on ne peut prétendre à l’objectivité alors que jamais l’histoire n’est soumise à la rigueur des lois générales de la nature, puisqu’elle relève du fait humain, de ses doutes, de ses intentions plus ou moins limpides, et surtout, de sa liberté.

On ne peut pas s’assurer du sens de l’histoire et encore moins le comprendre, puisqu’elle elle est le fait d’hommes libres, agissant de manière autonome et non automatique.

L’universalité c’est ce qui est valable pour tous, quel que soit le lieu et le moment.

La subjectivité c’est ce qui n’est valable que pour une personne, un sujet. Les pensées de Hegel et de Marx, celles de la pensée déterministe et son idéal de progrès, ont été soumis à rude épreuve.

Il y a une remise en question.

L’Esprit Absolu parviendra-t-il à s’accomplir à travers l’hérésie nazie ? L’appel au communisme induit par le principe de la lutte des. »

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