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Pourquoi obéit-on?

Publié le 05/11/2014

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Pourquoi obéit-on ? « Prends ton fils unique, celui que tu aimes, Isaac ; (?) et offres-le en holocauste sur l'une des montagnes que je te dirai ». L'obéissance apparaît dans tout son paradoxe lorsqu'Abraham décide de mettre en actes les paroles de Dieu, en lui sacrifiant son propre fils. Transposée dans l'ordre politique, l'obéissance semble incompréhensible, et il est difficile d'expliquer en quoi les mots, puisqu'ils ne sont pas prononcés par une divinité mais par des hommes, finissent par se traduire en actes, monstrueux parfois comme l'a illustré le code Nuremberg. L'homme décide alors de conférer une forme de supériorité à des êtres semblables à lui, jusqu'à renier son libre arbitre pour appliquer les ordres transmis. L'homme déciderait donc de s'aliéner lui-même. Cependant pourquoi obéit-on ? Sur quels fondements repose donc le pouvoir de ceux qui ordonnent et qui les rend capables d'imposer leur volonté à leurs semblables ? Même dans le cadre d'une instance, comme l'État, ce sont toujours des hommes qui sont chargés de faire respecter l'autorité de celle-ci. Comment expliquer que les hommes au fil des générations confèrent à d'autres le pouvoir de décider de leurs actes, si le désir premier de ceux-ci est d'être et de demeurer « libres et égaux en droit » ? En premier lieu, l'obéissance n'est pas un choix, on obéit à cause d'une nécessité, dictée par un ordre naturel. Pourtant, ce premier constat n'est pas concluant et reste le fruit d'une illusion, on obéit en réalité car la société, et ceux qui sont à ses commandes, mettent tout en place pour que leur domination perdure. Ceci montre donc en dernier lieu, l'importance même de la question « Pourquoi obéit-on ? », et s'il est difficile de dépasser la fatalité d'une condition humaine marquée par la soumission, le fait même de se poser cette question constitue la première marche de l'autonomie humaine. L'obéissance fait partie de la condition humaine, et si nous obéissons, c'est parce que la soumission est une des conditions de l'ordre politique. Comme le dit Aristote, « l'homme est un animal social », il faut donc qu'il puisse vivre avec ses semblables. Or, les théoriciens du « contrat social » montrent que l'État est l'élément essentiel permettant la vie en société. L'obéissance (qui est ici une reconnaissance de la suprématie de l'ordre étatique) apparaît donc comme « naturelle », dans le sens où elle est au fondement d'une caractéristique de la condition humaine, la sociabilité. Hobbes développe l'idée selon laquelle les hommes ont besoin d'un État, pour se prémunir contre la « guerre de chacun contre chacun ». La reconnaissance de l'ordre hiérarchique de l'État, fût-il despotique, permet à l'homme de ne plus craindre pour sa propre survie. L'abdication de la liberté individuelle est une condition nécessaire à la sécurité. L'homme obéit donc d'abord pour se protéger mais aussi parce qu'il a peur de l'État Léviathan. En effet, seule une force suprême permet de restreindre les volontés intérieures des individus et de maintenir en place le contrat social. Ceci permet de montrer que l'État est donc le détenteur du monopole de la force légitime, car nécessaire à la sûreté et à la sociabilité. La guerre civile syrienne est une illustration de cette théorie. Lorsque les hommes ne veulent plus obéir et que l'existence de l'ordre politique est remise en cause, alors ceci peut provoquer des affrontements monstrueux (plus de 130 000 morts en Syrie). La désobéissance est source d'insécurité, les hommes retombant dans l'état de nature. L'obéissance à la loi peut être aussi liée à l'intérêt. Locke montre que la fondation de l'ordre social tient dans la protection du droit de propriété. La loi protège des droits naturels en permettant par exemple l'impartialité des litiges. L'obéissance à ceux qui édictent la loi et qui la font respecter est donc nécessaire si l'homme veut assurer ses liens économiques. Le prix Nobel d'économie Arrow a expliqué en 1971 que « l'essentiel du sous-développement peut s'expliquer par un manque de confiance mutuelle ». L'homme obéit à l'État car sans celui-ci, il ne peut accumuler les richesses, n'ayant pas moyen de prouver qu'elles lui appartiennent. Ainsi, l'obéissance est naturelle et participe de la vie en société. L'homme est aussi né dans un rapport dans un rapport de soumission, et ne peut pas ne pas obéir car ceci est inscrit dans sa nature. Dans son ouvrage La République, Cicéron élabore l'idée selon laquelle il existe une loi naturelle, morale à laquelle l'homme ne peut pas ne pas obéir : « Quiconque...

« fût-il despotique, permet à l’homme de ne plus craindre pour sa propre survie.

L’abdication de la liberté individuelle est une condition nécessaire à la sécurité.

L’homme obéit donc d’abord pour se protéger mais aussi parce qu’il a peur de l’État Léviathan.

En effet, seule une force suprême permet de restreindre les volontés intérieures des individus et de maintenir en place le contrat social.

Ceci permet de montrer que l’État est donc le détenteur du monopole de la force légitime, car nécessaire à la sûreté et à la sociabilité.

La guerre civile syrienne est une illustration de cette théorie.

Lorsque les hommes ne veulent plus obéir et que l’existence de l’ordre politique est remise en cause, alors ceci peut provoquer des affrontements monstrueux (plus de 130 000 morts en Syrie).

La désobéissance est source d’insécurité, les hommes retombant dans l’état de nature.

L’obéissance à la loi peut être aussi liée à l’intérêt.

Locke montre que la fondation de l’ordre social tient dans la protection du droit de propriété.

La loi protège des droits naturels en permettant par exemple l’impartialité des litiges.

L’obéissance à ceux qui édictent la loi et qui la font respecter est donc nécessaire si l’homme veut assurer ses liens économiques.

Le prix Nobel d’économie Arrow a expliqué en 1971 que « l’essentiel du sous-développement peut s’expliquer par un manque de confiance mutuelle ».

L’homme obéit à l’État car sans celui-ci, il ne peut accumuler les richesses, n’ayant pas moyen de prouver qu’elles lui appartiennent.

Ainsi, l’obéissance est naturelle et participe de la vie en société.

L’homme est aussi né dans un rapport dans un rapport de soumission, et ne peut pas ne pas obéir car ceci est inscrit dans sa nature.

Dans son ouvrage La République , Cicéron élabore l’idée selon laquelle il existe une loi naturelle, morale à laquelle l’homme ne peut pas ne pas obéir : « Quiconque n’obéit pas à cette loi se fuit lui-même ».

Dans le cadre du droit naturel, la soumission à la loi n’est donc qu’une forme de réalisation de la nature humaine.

Hannah Arendt explique aussi que « l’autorité est postérieure et antérieure à l’individu ».

L’homme est donc dès sa naissance inscrit dans un rapport de soumission, qui constitue donc un de ses déterminismes.

La psychanalyse montre que l’obéissance remonte à l’enfance, la société ne faisant que reproduire la servitude originelle au père.

Le petit enfant ne peut pas se retrouver livré à lui-même et ressent le besoin d’être pris en charge.

L’autorité politique reproduit donc soit un ordre naturel en instituant des lois qui doivent y être conforme (comme le dit Cicéron) ou bien reproduit le besoin qu’a l’homme d’être dominé en reconduisant la servitude originelle du père (théorie de Freud).

Cette dernière idée peut être illustrée par des exemples comme l’utilisation dans le langage de l’expression « père de la Nation ».

Staline a d’ailleurs repris cette image en élaborant une affiche de propagande, se faisant représenter comme le « petit père des peuples ».

L’obéissance est donc un trait de 2. »

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