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L'art en philosophie: L’art obéit-il à des règles ?

Publié le 08/11/2020

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L’art obéit-il à des règles ? C’est une question qu’il est normal et même préférable de se poser quand nous nous intéressons à l’art. Il serait alors commun de répondre « oui » à cette question, car après tout l’art semble être régit par des codes esthétiques et techniques. Cependant l’art est-il seulement un découlé de ces règles ? Il faut tout d’abord se pencher sur la définition d’art cela peut être une activité fabricatrice de l'homme, par opposition aux produits de la nature, ou bien des beaux-arts, qui est un sens plus dominant de nos jours et qui sous-entend que l’art doit donc être esthétique, beau. Il est aussi important de se pencher sur le mot « règle », les règles sont donc des conventions, des normes, voir même des lois, qui sont imposées. Seulement, en ce qui concerne l’art, le mot règle est-il réellement celui qui convient, car après tout, l’artiste est libre de ne pas suivre une règle. Si celui-ci peut produire une œuvre en se détachant des normes, comment pourrait-on parler de règles ? L’art serait-il alors soumis à des règles ? Pour répondre à cette question, il sera primordial d’aborder les points de l’esthétique et de la technique dans l’art qui, eux, semblent répondre à des codes. Nous nous pencherons ensuite sur l’aspect de création accordé à l’art, vu que la création est libre, comment pourrait-elle répondre à des règles. Nous verrons donc ensuite que l’art semble répondre à des règles, seulement pas des règles universelles, mais les règles que l’artiste s’impose à lui-même.

 

               L’art et la technique sont des sujets indissociables. Dans le temps, l’artiste ne l’était pas, il était artisan. Si nous suivons le sens du mot artisan, l’art semble alors répondre à des règles techniques que l’on peut apprendre et maîtriser pour ensuite devenir un artiste. Est-ce vraiment le cas ? Dans une œuvre, chaque procédé découle d’une technique, comme par exemple le fameux sfumato de De Vinci que l’on peut observer dans La Joconde, pour arriver à former sa peinture il a dû donc se plier à des règles techniques, notamment la colorimétrie, ou même la perspective. Tout bon artiste semble alors maîtriser parfaitement la technique, jusqu’à ce que celle-ci ne soit plus visible dans son œuvre. Ne dit-on pas, aussi, aux jeunes artistes d’  « apprendre les règles avant de les briser » ? Il faut cependant noter que « briser » ici n’est pas simplement contourner les règles, mais les connaître pour les appliquer dans une autre forme d’art, comme par exemple un artiste qui se spécialiserait principalement dans le cartoon devra apprendre les principes du réalisme avant de les « briser » et de les appliquer dans un autre style de dessin. La technique n’est donc pas annulée, mais modifiée et appliquée suivant les formes d’art voulues et le résultat attendu. Seulement comment expliquer d’autres œuvres comme  Les Champs magnétiques d’André Breton qui semblent briser tous les codes ? Il est évident qu’en termes d’écriture nous avons des règles basiques. Des règles grammaticales, de vocabulaire et d’orthographe qui découlent d’une maîtrise de la langue, donc de la technique propre au langage. Comment pourrait-on appeler « œuvre » quelque chose qui briserait alors tous les codes de la technique ? Si nous pouvons le faire, c’est probablement car une œuvre n’a donc pas de règles techniques, mais d’autres règles. Comme par exemple la visée esthétique.

L’esthétique dans l’art est donc quelque chose qui semble primordial, une œuvre serait-elle vraiment  une œuvre si celle-ci ne flatte pas nos sens ? Et si une œuvre est belle universellement, celle-ci obéit donc à des règles admises par tous. Le fait qu’une œuvre doit être obligatoirement esthétique pour être appelée une œuvre semble aussi soutenu par l’emploi du mot « beaux-arts » et le sens que nous appliquons à « beaux » de nos jours. Les œuvres flattent donc nos sens, tout en répondant à des règles pour y arriver efficacement. Nous en avons l’exemple avec le nombre d’or, mis en place à la renaissance, trouvable dans la célèbre pietà de Michel-Ange. Cette œuvre est désignée comme « belle » voir même « magnifique » par tous, il est communément admis que Michel-Ange est un génie de l’art, seulement il existe bon nombre de pietà, pourquoi celle de Michel-Ange est-elle plus aimée, plus acclamée ? La réponse semble se trouver dans les proportions même de la statue, et donc, dans l’emploi du nombre d’or représentant la perfection voir même la divinité,  la présence de la divine proportion dans une œuvre lui donne alors son aspect esthétique. Seulement à quoi servent les belles œuvres ? Les œuvres ont pour but de parler à l’homme, de communiquer avec ses sens pour lui en apprendre plus sur lui-même. Une œuvre qui ne fait rien ressentir, est un simple objet. Seulement, il a été montré que des œuvres peuvent être aussi des objets simple de technique que l’on aurait détourné notamment avec les vases Min, qui de nos jours ont perdus leur fonction technique et sont donc devenues des œuvres. Une œuvre se créer donc quand le côté pratique, technique, de celle-ci est supprimé. Comme dans « Fontaine » de Duchamp, simple urinoir retourné et renommé. L’esthétisme dans cette œuvre semble alors ne pas exister. Comment pourrait-on trouvé beau un urinoir ? Ce qui rend « belle » cette œuvre, c’est le sens qui lui est attribué. Une œuvre semble donc ne pas seulement devoir être belle, mais utile à l’homme.                Une œuvre répond donc à une règle esthétique, seulement celle-ci ne semble pas toujours appliquée, une œuvre toucherait alors nos sens, notre moi intérieur, en passant par la beauté mais aussi la laideur, l’homme serait même plus à même  de se découvrir dans l’idée de laideur que dans celle de beauté car celui-ci peut s’y identifier et donc se comprendre lui-même. L’art ne semble donc pas avoir de règle esthétique ni technique, seulement une visée morale et éducatrice. 

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« la divine proportion dans une œuvre lui donne alors son aspect esthétique.

Seulement à quoi servent les belles œuvres ? Les œuvres ont pour but de parler à l’homme, de communiquer avec ses sens pour lui en apprendre plus sur lui-même.

Une œuvre qui ne fait rien ressentir, est un simple objet.

Seulement, il a été montré que des œuvres peuvent être aussi des objets simple de technique que l’on aurait détourné notamment avec les vases Min, qui de nos jours ont perdus leur fonction technique et sont donc devenues des œuvres.

Une œuvre se créer donc quand le côté pratique, technique, de celle-ci est supprimé.

Comme dans « Fontaine » de Duchamp, simple urinoir retourné et renommé.

L’esthétisme dans cette œuvre semble alors ne pas exister.

Comment pourrait-on trouvé beau un urinoir ? Ce qui rend « belle » cette œuvre, c’est le sens qui lui est attribué.

Une œuvre semble donc ne pas seulement devoir être belle, mais utile à l’homme.

Une œuvre répond donc à une règle esthétique, seulement celle-ci ne semble pas toujours appliquée, une œuvre toucherait alors nos sens, notre moi intérieur, en passant par la beauté mais aussi la laideur, l’homme serait même plus à même de se découvrir dans l’idée de laideur que dans celle de beauté car celui-ci peut s’y identifier et donc se comprendre lui-même.

L’art ne semble donc pas avoir de règle esthétique ni technique, seulement une visée morale et éducatrice.

L'art semble alors se passer de règles.

Kant explique qu’utiliser des règles est le propre de la technique, et non pas de l’art.

Il réfléchira alors au génie, en le définissant comme le talent naturel qui donne ses règles à l’art, le rapprochant alors de l’originalité, qui peut se définir par "le talent de produire ce dont on ne saurait donner de règle déterminée".

Dans la technique il y a acquisition.

On apprend ce que notre maître nous montre, sans rajouter une touche d’originalité.

L’artisan transmet alors le même savoir sans jamais le modifier, sans originalité.

Il applique alors ce savoir sur des objets qui deviennent donc reproductibles.

Ce qui est l’inverse de l’art.

L’art est défini par sa singularité et le fait qu’il ne puisse pas être produit à la chaîne.

L’art ne peut pas s’apprendre, car l’artiste lui-même n’est pas capable d’expliquer scientifiquement comment réaliser son œuvre.

Nous trouvons bien entendu des œuvres produites en « lots », seulement, chacune d’entre elle est unique.

L’artiste sera incapable de reproduire deux fois la même œuvre, ou de mouler deux fois le même vase.

L’esprit de l’artiste s’exprime alors partiellement dans l’œuvre, car celle-ci reste limitée, la matière devient support de l’esprit et non plus support de l’idée comme dans la technique.

Les œuvres d’arts ne répondent pas à une règle pratique ou fonctionnelle mais cherchent à donner un sens ou à représenter quelque chose.

Pourquoi cela est-il si important que l’art représente quelque chose ? L’art ne répondrait alors à aucunes règles, seule la création artistique pure importerait.

L’art serait alors spontanéité, et donc, liberté.

Une œuvre d’art n’est donc pas une œuvre de technique, car l’œuvre de technique est utile, même si nous tenons le plus beau des couteaux, si celui-ci coupe encore, il devient un couteau simple.

Et non une œuvre sous forme de couteau.

La valeur des œuvres de technique se présente alors par leur utilité.

La valeur d’une œuvre, n’est jugée que par le plaisir qu’elle procure.

L’art deviendrait alors un exutoire.

Un endroit où l’artiste est libre de s’exprimer, ou du moins de laisser son inconscient s’exprimer librement, il n’aurait donc plus de contact avec le réel pur, simplement un monde figuré comme Hegel l’exprime avec le principe de l’Idée.

L’Idée n’obéit alors à aucunes règles, sauf celle d’être ce que nous sommes.

L’art permettrait alors à l’homme de se contempler lui-même, selon Hegel, l’âme humaine ne se manifesterait de façon sensible que dans les œuvres, donc comment serait-il possible que des règles soient appliquées à tous les artistes, qui s’expriment eux à travers leur toile, chaque artiste étant différent, il est donc impossible que l’art soit régit par des règles universellement acceptées.

Seulement, dire que chaque œuvre représente une idée, n’est-ce pas la codifier ? Dire qu’il n’y a aucunes règles serait aussi un mensonge, si le but d’une œuvre est de permettre à l’âme humaine de se contempler, la règle intransgressible de l’art serait alors de faire réfléchir l’homme sur lui-même, à travers une œuvre.. »

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