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Pourrions-nous nous passer de la vérité ? (ou vérité et philosophie)

Publié le 21/11/2010

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philosophie

I)                   L’idée de vérité en philosophie   

II)                La vérité comme fin de la philosophie ?   

III)             L’Idée de vérité comme idéal régulateur ?   

philosophie

« On pourrait définir la philosophie comme la recherche de la vérité et de la sagesse.

L'idéal de sagesse date del'Antiquité , comme aujourd'hui le sage y désignait celui qui du haut de son grand âge et de sa longue expériencedispensait conseils et avis dans n'importe quel domaine ? Le sage est donc assurément quelqu'un qui sait deschoses, (c'est-à-dire au sens strict un savant...) et en cela, il y a bien un lien étroit entre la philosophie et lascience.

Montrez d'abord que la science (au sens du savoir) semble bien constituer une condition nécessaire pouraccéder à la sagesse : l'ignorance ou la bêtise sont souvent des causes de chaos, de dissensions et de conflits.Cependant si la science "tenait lieu" de sagesse, elle devrait faire office de sagesse ou pourquoi pas, la "remplacer".Montrez ainsi que cette relation est fort contestable : on ne voit pas pourquoi la possession de la science setraduirait par un comportement sage dans la pratique (très concrètement, un livre de chimie me dit-il comment jedois agir ?).

Quant à la vérité, la science se refuse à se prononcer sur ce qui échappe à une démonstrationscientifique conduite d'après des procédures expérimentales.

Or lorsque Descartes s'interroge sur la nature de notreexistence et qu'il en conclut que nous sommes des êtres de consciences, il le fait au moyen d'un raisonnementirréfutable (" je pense donc je suis ") mais qui ne pourra jamais être prouvé de façon expérimentale puisque laconscience n'est pas un fait matériel, mais bien un fait spirituel, tout comme la foi.

Vous voyez donc que la réflexionphilosophique dépasse considérablement le seul domaine de la science.

Demandez-vous alors si au contraire laproposition qui tendrait à identifier science et philosophie ne peut pas s'avérer très dangereuse (pensez auxmultiples découvertes scientifiques qui ont été utilisées à des fins de destruction).

En effet, le scientifique n'estpeut-être pas celui qui est susceptible de nous dire ce que nous devons faire. [La philosophie ne permet d'établir aucune connaissance certaine.

On peut donc parfaitement s'enpasser.

La science suffit pour apporter des réponses certaines et pratiques aux questions que l'homme se pose.] La métaphysique est inutileAuguste Comte est célèbre pour avoir fondé le positivisme , doctrine selon laquelle seule la démarche scientifique est en mesure de découvrir le vrai.

la connaissance du réel n'est possible que si l'esprit humainabandonne les explications religieuses et métaphysiques.De même que l'être humain se développe en traversant des étapes, de même l'humanité progresse dans laconnaissance du réel selon une loi des trois états.

A la connaissance théologique qui explique l'univers par desforces cachées, détenant une puissance sur l'homme, succède l'état métaphysique, adolescence de l'humanité,où des entités viennent se substituer aux forces, au terme d'un processus d'abstraction.

Avec l'état positif,l'esprit humain atteint sa maturité en renonçant à se poser des questions métaphysiques.

Il se tourne vers lesfaits et découvre les grandes lois de la nature.

Cette évolution que décrit Comte vise à montrer que l'histoirehumaine forme un tout. "En étudiant ainsi le développement total de l'intelligence humaine dans ses diverses sphèresd'activité, depuis son premier essor le plus simple jusqu'à nos jours, je crois avoir découvert unegrande loi fondamentale, à l laquelle il est assujetti par une nécessité invariable.

[...] Cette loiconsiste en ce que chacune de nos conceptions principales, chaque branche de nos connaissances,passe successivement par trois états théoriques différents : l'état théologique, ou fictif, l'étatmétaphysique, ou abstrait, l'état scientifique ou positif.

En d'autres termes, l'esprit humain, par sanature, emploie successivement dans chacune de ses recherches trois méthodes de philosopher,dont le caractère est essentiellement différent et même radicalement opposé : d'abord la méthodethéologique, ensuite la méthode métaphysique et enfin la méthode positive.

De là, trois sortes dephilosophie, ou de systèmes généraux de conceptions sur l'ensemble des phénomènes, quis'excluent mutuellement ; la première est le point de départ nécessaire de l'intelligence humaine ; latroisième, son état fixe et définitif ; la seconde est uniquement destinée à servir de transition.

Dansl'état théologique, l'esprit humain, dirigeant essentiellement ses recherches vers la nature intime desêtres, les causes premières et finales de tous les effets qui le frappent, en un mot, vers lesconnaissances absolues, se représente les phénomènes comme produits par l'action directe etcontinue d'agents surnaturels plus ou moins nombreux, dont l'intervention arbitraire explique toutes. »

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