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Pouvons-nous ne pas croire au progrès ?

Publié le 04/02/2005

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      KANT : Le progrès comme un postulat Pour Kant le devoir est un impératif catégorique, cela signifie que le fait d'agir moralement n'a pas besoin de justification. Agir moralement n'est pas un moyen, c'est une fin en soi, on n'agit pas moralement en vue de quelque récompense mais seulement parce qu'il faut bien agir. Cependant Kant admet que certaines idées (c'est-à-dire de simples suppositions sur le plan théorique) sont nécessaires à l'homme pour permettre à celui-ci de bien agir, ces idées se nomment des postulats de la raison pratique. Or l'idée de progrès est au centre de ces idées que réclame la raison de tout homme afin de supporter l'existence. Concrètement, lorsque lors d'une guerre soixante millions d'êtres humains sont tués, qu'est-ce qui peut encore faire croire que la vie vaut la peine d'être vécue ? L'idée de progrès est précisément une idée qui peut aider à agir de manière juste malgré le constat d'un monde à la dérive. Ne pas croire au progrès va contre la raison. Selon Kant en chacun de nous la raison ordonne que nous agissions bien, cet ordre est une fin en soi, mais le progrès est une idée connexe à cet ordre qui nous ordonne de bien agir. La question ici n'est plus : « est-il faisable de ne pas croire au progrès » mais c'est « est-il souhaitable ? ».

« TRANSITION Ne sommes nous pas en train de confondre progrès et évolution technologique ? Que nous vivions une aire detechnologie et de science cela suffit-il à fonder le progrès comme fait ? La vie est-elle meilleure aujourd'hui et latechnologie y contribue-t-elle toujours ? II.

Remise en cause d'un progrès réel Partons d'un exemple.

La mécanisation du travail est indéniablement un progrès technologique.

Est-ce pour autantun progrès humain ? La mécanisation du travail n'a pas eu pour conséquence principale de diminuer la pénibilité dutravail.

Elle a eu pour conséquences majeures l'augmentation du rythme de travail, ainsi que l'accès des enfants autravail qui n'en avait pas la capacité physique auparavant.

On voit avec cet exemple que le progrès technologiquen'est pas toujours le progrès humain.

Or dans l'idée de progrès c'est la vie de l'homme qui devrait se voir améliorer.Rousseau dans le second discours compare notre société moderne à un état qu'il forge de toutes pièces qui ressemble, et qu'il appelle état de nature.

Cet état fictif pré social a pour but de mettre en perspective notresociété, il s'agit de juger de notre société en la comparant.

Le travail de Rousseau dans ce texte consiste à montrerque ce que nous appelons progrès n'en a que le nom.

En entrant en société l'homme gagne un certain confort mais ilne s'agit pas de progrès, des hommes vivants dans l'état de nature n'auraient rien à nous envier.

Ce que Rousseau constate est donc qu'il n'y a pas de progrès, mais il constate également qu'ily a une sorte de régression.

L'état social est un état ou les hommes sontcorrompus, ceux-ci prétendent avoir des mœurs pures mais ils en ontseulement l'apparence.

Rousseau nous permet de distinguer deux termes,celui de développement technologique et celui de progrès.

Notre vie est-ellemeilleure que celle des Grecs de l'antiquité ? Certes notre vie est différentecependant la prétendre meilleure est un peu périlleux.

Peut-on assurer ques'ils avaient pu ces êtres auraient voulu mener la vie que nous menons ?Notre époque, si elle est l'époque du développement technologique, est aussil'époque des plus grandes guerres, des plus grandes catastrophes.

Commentà l'aube d'une époque au combien périlleuse peut-on prétendre que le progrèssoit un fait indéniable ? TRANSITION Le doute quant à un progrès qui vaille comme un fait semble donc établit.

Laquestion qui se pose à nous à présent est la suivante : Admettons que leprogrès ne soit pas un fait n'y a-t-il pas pour autant une difficulté à ne pas ycroire ? Est-il concevable de vivre sans croire au progrès comme un idéal ? III. KANT : Le progrès comme un postulat Pour Kant le devoir est un impératif catégorique, cela signifie que le fait d'agirmoralement n'a pas besoin de justification.

Agir moralement n'est pas unmoyen, c'est une fin en soi, on n'agit pas moralement en vue de quelquerécompense mais seulement parce qu'il faut bien agir.

Cependant Kant admetque certaines idées (c'est-à-dire de simples suppositions sur le planthéorique) sont nécessaires à l'homme pour permettre à celui-ci de bien agir,ces idées se nomment des postulats de la raison pratique.

Or l'idée de progrèsest au centre de ces idées que réclame la raison de tout homme afin desupporter l'existence.

Concrètement, lorsque lors d'une guerre soixantemillions d'êtres humains sont tués, qu'est-ce qui peut encore faire croire quela vie vaut la peine d'être vécue ? L'idée de progrès est précisément une idéequi peut aider à agir de manière juste malgré le constat d'un monde à ladérive.

Ne pas croire au progrès va contre la raison.

Selon Kant en chacun denous la raison ordonne que nous agissions bien, cet ordre est une fin en soi,mais le progrès est une idée connexe à cet ordre qui nous ordonne de bienagir.

La question ici n'est plus : « est-il faisable de ne pas croire au progrès »mais c'est « est-il souhaitable ? ».

La réponse de Kant est que l'idée deprogrès donne une signification à ce que nous faisons.

Sur le plan des faits onne peut donner de preuves scientifiques du progrès.

Cependant aucunepreuve contraire ne peut être donnée non plus, le progrès est donc une idée(une supposition théorique mais une affirmation sur le plan pratique).

CONCLUSION La question dépasse donc le simple constat empirique.

La question est plutôt : « comment vivre sans penser qu'il ya un progrès ? ».

On peut remettre en cause toutes les dérives visant à faire de notre époque une époque. »

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