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Prendre conscience de soi, est-ce devenir étranger à soi ?

Publié le 31/10/2011

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conscience

Intro : Il est possible parfois de ne pas se reconnaitre lorsque l’on fait certains actes qui ne nous ressemblent pas. En vérité, nous n’avions conscience que d’une infime partie de nous, ce qui provoque un sentiment interne qui nous pousse à croire que l’on est un étranger pour nous même. Prendre conscience de soi, n’est-ce pas devenir étranger à soi ?

Cependant, prendre conscience de soi consiste aussi à mieux nous connaitre puisqu’il s’agit de réduire en quelque sorte, la distance entre ce que l’on a conscience d’être et ce que la réalité nous renvoie.

La prise de conscience de soi implique une distance entre ce que l’on découvre être et ce que l’on croyait être. Cette distance est-elle ce qui me rend étranger à moi-même au risque de perdre ce qui fait l’unité du moi, ce qui correspond à l’identité ? Ou bien au contraire, cette distance est-elle la condition pour devenir reconnaissant de soi par soi, et ainsi me donnerais accès à une existence plus libre et donc plus réfléchie ? Puisque La conscience (cum-scientia : avec science) n’est pas dissociable d’une certaine forme de connaissance

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« « Je est un autre » est une phrase extraite d’une lettre du poète Arthur Rimbaud.

Rimbaud répond dans cette lettreà un professeur en disant qu’il ne souhaite pas prendre le droit chemin de la société et du travail puisqu’il exprimeclairement son opinion dans l’expression : « Travailler maintenant, jamais, jamais ; je suis en grève.

».

Bien aucontraire, il « s’encrapule le plus possible », pour parvenir « à l’inconnu » en se faisant « voyant » de manière àexercer « le dérèglement de tous les sens ».

Il semble affirmer qu’il ne pense pas mais qu’ « on » le pense.

PourRimbaud, le poète est celui à travers qui autrui, c’est-à-dire, les autres Hommes mais aussi le monde entier,s’exprime. C.

Prendre conscience de soi par le monde extérieur L’homme se distingue par rapport aux autres êtres de la nature, car il se caractérise par la conscience qu’il a de soiet de son esprit.

Selon Hegel, dans Esthétique , la prise de conscience se fait de deux manières distinctes.

L’homme réfléchit sur lui-même et sur ces changements, peu importe qu’il soit provoqués par autrui ou par lui-même.Cependant, l’homme prend conscience de lui par son activité, qui est donc en réalité la marque de son intériorité parrapport au monde extérieur.

On peut citer l’exemple banal, d’un enfant lançant des pierres dans l’eau et en quicontemple les ronds qu’il a faits, il prend déjà conscience de lui puisqu’il les contemple ce qui montre une certainepart de fierté.

Hegel dit d’ailleurs dans Esthétiques que « Par l'œuvre d'art, l'homme qui en est l'auteur cherche à exprimer la conscience qu'il a de lui-même » .Prendre conscience de soi, c’est donc en quelque sorte sortir de soi, etde sa réflexion pour agir sur le monde : de cette manière, on marque le monde par le biais de sa propre activité quielle en retour nous témoigne une part de ce que l’on est.

Ce phénomène établit une distance entre soi et soi, etc’est aussi pourquoi, on peut sembler étranger à soi. Conclusion : Ainsi on peut accéder à la conscience de soi par la simple réflexion : une part inconsciente du psychisme échappe toujours à la prise de conscience.

La conscience doit se faire autre qu’elle s’imagine être.La conscience soit être un acte pour pouvoir ainsi saisir le monde.

Si on s’appuie sur ces termes, on en conclutque « Toute conscience est conscience de quelque chose », selon Husserl.

La conscience semblerait doncintentionnelle, c’est-à-dire qu’elle peut choisir l’objet qu’elle vise.

Si il y a un passage à ce qui est autre pourprendre conscience de soi, comment comprendre qu’une identité se conserve ? III] La prise de conscience de soi comme mise a l’épreuve perpetuelle de sa liberté Prendre conscience de soi consiste à rechercher ce que l’on est, à, chercher à découvrir son identité. Prendre conscience de soi, c'est sortir de la mauvaise foi Cette recherche de son identité ne se fait pas spontanément.

L’homme existe tout d’abord, puis il se sent existerdans le monde.

Cependant, il ne se définit en tant que telle qu’après.

Sartre caractérise l’existentialisme dans sonouvrage : L’existentialisme est un humanisme .L’homme se questionne tout au long de sa vie sur ce qu’il est, et il se redéfini à chaque instant.

Il se libère aussi des déterminismes auxquels il se croit parfois soumis.

En effet, il y a unedifférence entre la conscience de soi et la conscience d’une partie de soi et ses diverses caractéristiques.

L’hommeest libre d’agir autrement d’un instant à l’autre, et devenir quelqu’un qu’il n’est pas.

Ainsi, il a la possibilité dechanger sa profession, son enfance et même son milieu sociale.

Il a toujours ainsi la possibilité et la liberté d’agir enfonction d’une nouvelle détermination qu’il choisit lui-même.

La mauvaise foi serait de croire que les passions dans lavie constituent un motif suffisant pour faire changer quelqu’un.

On ne nait pas lâche ou héros, mais on le devient,cette caractéristique n’est jamais définitive.

Sartre dit d’ailleurs dans l’ouvrage cité précédemment qu’ «On peut toujours faire quelque chose de ce qu'on a fait de nous. » Prendre conscience de soi ici, doit être compris dans le sens où le sujet doit rester responsable à chaque instant de ses actes, et être capable d’y répondre. La conscience et la temporalité En se libérant plus ou moins du déterminisme fixé, l’homme s’offre la possibilité d’être toujours un autre ce qu’il était,qu’il peut ainsi considérer comme un simple étranger.

Mais si il prend ainsi conscience de soi, il comprend parfois qu’ily a un décalage entre ce qu’il souhaité, ce qu’il avait projeté, et sa situation réelle du moment.

Ce phénomène créesouvent un sentiment d’angoisse chez le sujet.

L’étranger que l’on devient à soi, pose le problème du moi qui devientdonc une sorte d’identité instable, le sujet peut d’ailleurs y perdre ses repères. Mais Comment peut-on vivre sans l’angoisse du fait de devenir un étranger pour soi-même ? Est-on donc réduit àvivre dans une inconscience totale de nous-même ? En terme de temporalité, l’homme peut faire durer les différents instants les uns par rapport aux autres.

Laconscience de soi, pour Bergson consiste en une sorte d’attention soutenue entre le passé qu’il a vécu et dont il sesouvient et l’avenir qu’il anticipe.

(Bergson, dans « La conscience et la vie » dit : « Mais toute conscience estanticipation de l’avenir ») De plus, Bergson écrit dans L’énergie spirituelle « La conscience est un trait d'union entre ce qui a été et ce qui sera, un pont jeté entre le passé et l' avenir ..

» Ainsi, Prendre conscience de soi serait devenir étranger à soi dans la mesure où la conscience de soi dépend dutemps écoulé.

Cependant, l’identité elle, est préservée car elle se perpétue tout au long de la vie du sujet. Conclusion : Le problème du sujet résidait bien dans le fait de savoir, comment la conscience peut-elle être à la. »

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