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Présentation du stoïcisme

Publié le 23/03/2009

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Épictète (sous le règne de Domitien et de Trajan). Marc-Aurèle (Empereur de 161 à 180).  Le Stoïcisme est surtout célèbre par sa morale (qui connut au XVIIe siècle un renouveau de faveur-avec Juste Lipse et Guillaume du Vair, et qui servit de point de départ à Descartes) ; mais cette morale est, dans le système authentique, inséparable d'une physique, c'est-à-dire d'une certaine conception du monde ; Morale et Physique sont même à ce point inséparables, qu'on a appelé la philosophie stoïcienne « une Philosophie-Bloc «.

« 1 — L'unique bien est « la vie conforme à la Nature », c'est-à-dire la Sagesse ; tous les prétendus biens : richesse, honneurs, santé, la vie même, ne sont pas des biens authentiques. Tous les prétendus maux, et en particulier la douleur, ne sont pas des maux.

Tout cela est indifférent. Le seul mal est la vie de celui qui refuse la « Sagesse ». 2 — L'homme vertueux, c'est-à-dire le Sage stoïcien a réalisé le règne absolu de la Raison en lui.

Ce qui signifie : — suppression de toute imagination, — suppression de toute passion, — dépouillement affectif. Sévérité et ascétisme intransigeant.

La vertu n'a pas de milieu : on est vertueux ou vicieux ; toutes les fautes sontégales (paradoxe fameux des Stoïciens).

La Sagesse est positivement : acceptation parfaite de tout ce qui arrive,comme divin et nécessaire,...

unité rigoureuse-de la vie sans aucune faiblesse jusque dans la mort (préférer lesuicide à une entorse à la Sagesse),...

pensée permanente à l'ensemble dont nous sommes les organes.

Le Sage seveut « citoyen du Cosmos » (solidarité du monde).

Sensible à des influences orientales, le Stoïcisme est au fond unvéritable mysticisme, un mysticisme du Cosmos vivant, dont tous les membres sont égaux en droit (naissance del'idée d'égalité). En somme le Stoïcisme est un rationalisme cohérent et rigoureux, et il est une des attitudes fondamentales de lamorale.

L'idée du déterminisme en physique et celle de la solidarité universelle des êtres en morale sont sesfondements.

Tout homme se tourne à un moment de son évolution morale vers cette conception grandiose etinflexible. ÉPICTÈTE Sur cette morale intransigeante, Épictète a greffe une technique de la libération dans son « Manuel » et ses «Entretiens ». A — Effort sur ses désirs ; les supprimer soit directement en se refusant leur satisfaction, soit indirectement enretardant indéfiniment leur satisfaction ou en contractant des désirs opposés dans le dessein de les faire secombattre. B — Contracter des habitudes bonnes, par l'exercice qui les rendra aisées. C — Apprendre à distinguer « ce qui dépend de nous » et « ce qui ne dépend pas de nous ».

Être absolumentindifférent à ce qui ne dépend pas de nous (douleurs physiques en particulier). D — S'apercevoir que l'importance de tout vient de l'opinion que nous en avons.

Faire en conséquence effort sur nospensées et se libérer de l'imagination.

La pensée que la mort est un mal n'est qu'une mauvaise pensée. E — Considérer ce qui nous arrive comme si cela arrivait à un autre, et retrouver quel jugement nous pourrions alorsraisonnablement porter sur l'événement.

Épictète était un esclave romain affranchi.

Il a surtout mis l'accent, danslés Entretiens et dans le Manuel, sur la morale.

Son intention est de former la volonté des jeunes gens et il reprendici la conception stoïcienne ancienne en y ajoutant l'idée que la libération de l'homme est d'abord une libérationmorale.

« La vérité philosophique, dit-il, est ce qui fait relever la tête à ceux qui sont abaissés, ce qui permet deregarder les riches et les tyrans droit dans les yeux ». MARC-AURÈLE Sur ces thèmes généraux de la Philosophie stoïcienne, Marc-Aurèle a formulé des conceptions qui portent la marquede sa personnalité. Marc-Aurèle fut empereur de Rome (161-180).

Il a trouvé dans le stoïcisme le secret de la lutte contre ledécouragement et les règles d'une méditation à laquelle nous devons les « Pensées pour moi-même ». Chez lui on ne retrouve pas les propositions massives des stoïques qui lui sont antérieurs.

Une certaine mélancolielutte contre les certitudes philosophiques.

Il cherche les buts et les justifications de l'action humaine, et il trouvedans le thème du rattachement de l'individu à l'univers, la consolation à l'instabilité des connaissances et desopinions dans ce monde.

Une confiance obscure en la communion radicale de l'homme et du Cosmos lui permet dedonner une signification à la vie, mais la formule ne fait plus état de la belle raison stoïcienne : « L'homme doitproduire, comme un arbre donne ses fruits, sans le savoir ».. »

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