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Puis-je me comprendre sans autrui ? (Conscience, Autrui, Interprétation)

Publié le 16/10/2011

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conscience

   Intro :    Chaque personne à la conviction de savoir qui elle est, comment en effet pourrait-on pense qu'un autre pourrait en savoir plus sur moi que moi même? Pourtant dans l'expérience du remord ou du regret j'ai le sentiment de découvrir des facettes de ma personnalité que j'ignorais avant, en effet le remord révèle un conflit entre celui que je suis et celui que j'étais.    Puis-je me comprendre sans autrui ? Ce qui étonne ici c'est que l'on suppose que la personne puisse ne pas se comprendre elle-même. La problématique serait donc la suivante: Dans un premier temps nous pourrions penser comme une évidence que le sujet conscient est le mieux placé pour savoir qui il est. Mais dans l'expérience du doute de la colère ou du remord il semble prendre conscience de qualités ou de défauts qu'il ne s'attribuait pas auparavant.

conscience

« que le moi est souvent partiale en sa faveur que l'individu s'illusionne sur sa propre importance et ce prête biensouvent des qualités qu'il n'a pas.

Faut-il croire alors que les autres aurons un regard moins partial et pourrons nouspermettre de me comprendre.

Mais dans le même temps Pascal reconnaît que cette partialité se retrouve égalementchez les autres.

"Si chaque homme savait ce que les autres pensent de lui, il n'y aurait pas 4 amis sur la terre" ceciveut dire que l'autre n'est pas non plus fiable dans le jugement qu'il peut porter sur moi.

Comment puis-je donc mecomprendre moi même si je me mens à moi même et si les autres me mentent.

L'autre en effet se caractérise par lefait qu'il est à la fois semblable à moi et différents de moi ("alter ego").

Être semblable, ce n'est pas être identique,l'identité strict est impossible entre les hommes.

Si tel est bien le cas toute véritable compréhension est doncimpossible entre deux.

En effet si l'autre est inévitablement un étranger alors toute compréhension grâce à lui estabsolument impossible.

A moins que cette différence ne doivent permettre de me changer moi-même et de devenir àla fois autre et finalement le même.Mais peut-être est-il nécessaire de redéfinir l'idée que l'ont se fait du "moi".

Chacun pense en effet que son essenceest quelque chose de fixe et d'immuable or Pascal nous montre que le sujet se définit plus par ces qualitéspérissables que par un "moi" abstrait et incompréhensible (Pascal, PENSEES 323), cela veut dire en conséquenceque la compréhension du "moi" est rendu difficile voire impossible car celui-ci est un objet qui ne cesse d'évoluer. Dans quelle mesure autrui est-il un obstacle à la compréhension de soi ? L'autre se définit comme celui qui est à lafois semblable est différent.

L'autre est toujours multiple, il signifie une multitudes d'individus, de sentiments, deregards et de jugements.

Ce regard n'est jamais indifférent et jamais sans effet.

Le regard d'autrui n'est-il toujourspas empreint d'une certaine violence.

Tel semble être l'analyse de Sartre dans l'Être et le néant.

Dans ce textel'auteur analyse le phénomène de la honte qui sera révélateur de la nature du regard humain.

La honte est en effetune expérience particulière qui révèle en général le rôle d'autrui.

La honte est un phénomène de reconnaissance :elle ne vient pas exclusivement de moi ou de l'autre.

Elle ne vient pas de moi car lorsque je faisais ce geste vulgaireseul je n'avais pas honte.

Elle ne vient pas non plus exclusivement de l'autre parce-que je pourrai juger son regardinsignifiant et ne pas en tenir compte.

La honte est un phénomène relationnel.

Je reconnaît que je suis commeautrui me voit.

(Moi Autrui) Le regard d'autrui est comme un miroir qui me révèle un aspect demoi qui me blesse parce-que je reconnais qu'il a raison de soi.Mais la honte révèle un autre aspect qui sera propre à tout regard en général.

Il l'appelle la "réification".

Cela veutdire transformer quelque chose en objet.

Pour Sartre, le regard d'autrui me juge d'une façon définitive.

L'objet eneffet c'est ce qui n'évolue pas alors que l'homme est libre c'est à dire est capable d'évoluer de lui même, de sedéterminé lui même.

Cette caractéristique est propre à tous regards même bienveillant celui qui aime peux encoreblesser par son regard s'il transforme l'autre en objet.

Le problème ici est que la conséquence c'est que le regardd'autrui est incompatible avec la compréhension de soi.

En effet si le regard d'autrui me fige toujours alors il ne peuxpas m'aider à me comprendre moi-même parce-que je suis libre et que j'évolue sans cesse.

Mais le regard d'autruiest-il toujours porteur de cette violence. A quelle condition peut-on être soi même grâce à autrui ? C'est peut-être une erreur de considérer autrui comme unobstacle.

En effet la conséquence de l'analyse de Sartre risque d'être une incompréhension inévitable entre leshommes.

Si le regard d'autrui est toujours faussé alors il interdit toute véritable compréhension? Mais il y a plusgrave : il condamne les hommes à la violence.

Tel est la critique de Paul Ricoeur.

Dans Histoire et Vérité Ricoeurcritique fermement Sartre en lui reprochant de faire d'autrui un insurmontable vecteur de violence.

Il rejette laformule : "L'enfer c'est les autres" (Sartre, Huis-clos) il estime au contraire sans aller jusqu'à dire que le paradisc'est les autres il estime donc qu'il est nécessaire d'aller vers les autres pour les comprendre et pour se comprendresoi même.

Comprendre l'autre revoie à une notion d'interprétation, comprendre ce n'est pas expliquer.

Expliquer,c'est rechercher des causes pour répondre à la question "comment ?''.

Comprendre, c'est rechercher les raisons pourrépondre à la question "Pourquoi ?" (Exemple : lors d'un crime le médecin légiste explique les causes de la mort, lepsychologue cherche à comprendre le crime).

Se comprendre soi-même se serait donc rechercher les raisons qui mepousse à agir ce qui semble absurde parce-que j'ai le sentiment de me connaître moi-même.

Mais Ricoeur va tentéde montrer que l'on se comprend vraiment qu'en passant par les autres.Il reconnaît que la compréhension de l'autre est difficile voire impossible.

En effet on ne peux pas surmonterl'altérité.

Ricoeur analyse cette difficulté à travers l'expression du "cercle Herméneutique".

Herméneutique signifie lascience de l'interprétation (ex : histoire, ethnologie, psychologie, théologie, littérature).

Dans toutes ces disciplinesle point commun est la recherche du sens.

Et dans le même temps toute relation humaine est une entrepriseherméneutique (entre générations, dans une hiérarchie, entre amis)L'expression "cercle herméneutique" désigne une dynamique dont on peut se demander s'il ne s'agit pas d'un cerclevicieux.

Il signifie que dans une relation aucun des interlocuteurs ne peut se mettre à la place de l'autre.

Il estexprimer par Heidegger : "Pour comprendre il faut croire, pour croire il faut comprendre".

Par exemple pourcomprendre un texte religieux je dois croire, mais pour croire en Dieu je dois comprendre les textes.Le cercle herméneutique révèle donc la crainte Sartre d'une incompréhension inévitable entre les hommes, en effetsi le cercle est indépassable alors l'humanité semble condamner à une incompréhension et pour tout dire à laviolence.

La solution proposé par Ricoeur est l'affirmation du cercle herméneutique.

Cela veut dire que l'homme doittoujours dialoguer et s'engager dans un échange de questions et de réponses.

Il faut sans cesse reprendre cedialogue et même si la compréhension est difficile c'est ce qui fait notre humanité.

Ricoeur défend un paradoxe ilreconnaît la difficulté de se comprendre.

Mais il y voit plus un avantage qu'un inconvénient.

La difficulté qu'on leshommes de se comprendre les obliges à faire l'effort de se comprendre.

Mais en quoi le dialogue avec autrui peut-ilme permettre de me comprendre ?Pour Ricoeur le "moi" est pauvre, cela veut dire qu'un homme fermé sur lui même n'a pas développer toutes cescapacités d'existence.

"Pour lui il faut perdre le "moi" pour retrouver le sujet".

Le "moi" solitaire en effet n'a qu'uneexistence pauvre le dialogue avec les autres pensées (poésies, les textes religieux, les philosophes) doit permettre. »

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