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Qu'apprend-t-on vraiment à l'école ?

Publié le 27/02/2008

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Qu'apprend-t-on vraiment à l'école ?

Quelle est la tâche que l'école doit remplir celle de l'instruction ou de l'éducation ? A l'école, apprend-on la pensée des autres ou à penser par soi-même ? La finalité de l'institution scolaire est-elle de faire des élèves de bons travailleurs ou de bons citoyens ?

  • 1) L'école comme lieu d'apprentissage.
  • 2) L'école comme lieu de formation.
  • 3) L'école comme lieu d'épanouissement.

« La condition d'homme est d'abord celle de l'ignorance.

Les enfants « sauvages » n'ayant eu reçu aucune éducationen sont une preuve formelle.

Ils se comportent comme des animaux primitifs.

On apprend à devenir homme, on nenaît pas homme.

Sommes-nous alors condamné à vivre dans l'ignorance ? Non, car on peut s'en sortir puis s'élever.Platon le développe dans son allégorie de la caverne : les hommes sont enchaînés par leurs préjugés et opposentune certaine résistance au savoir, imprégné de leurs illusions, pourtant la condition humaine n'est pas figée, unepersonne extérieure peut tirer un prisonnier de son engourdissement (comme Socrate par ses questions).

Orl'éducation prend ce rôle, libérant l'homme de sa servitude et l'aidant à s'élever dans le droit chemin, de l'obscurité àla clarté.

Elle peut se comparer à l'arbuste, qu'on laisse d'abord se développé sans contrainte.

Le futur-arbre auraensuite besoin d'un tuteur pour qu'il grandisse droit.

Enfin, lorsqu'il celui-ci se tient fermement dans la terre, onretire le tuteur.

Il en va exactement de même pour l'enfant très jeune qui doit être guidé afin de devenir un homme« civilisé », notamment par l'école au sens large. L'école nous apprend donc l'acquisition de valeurs humaines, par la mise en place du langage, des nombres, degestes graphiques par les dessins, mais aussi de la vie culturelle, civique, politique et économique.

C'est le premierlieu de socialisation, s'effectuant par gradation, afin de ne pas les « éblouir ».L'éducation est ce « devoir d'un caractère particulier, non des hommes envers les hommes, mais du genre humainenvers lui-même » Kant Mais comment cet affranchissement de l'animal à l'homme se met-il en place à l'école ? Par la discipline Simplement par la discipline.

L'école éduque dit-on, le sens premier d'éducation (ex-ducere) serait de conduire ledésir hors de sa destination initiale.

Ainsi, l'école ne dompte-t-elle pas nos désirs immédiats vers le savoir ? Un bonexemple se situe aux prémices de l'école : la maîtresse en maternelle ordonne d'abord aux enfants de s'asseoir, euxqui d'habitude et naturellement courent et crient.

On apprend déjà à dominer son corps dans les horaires de cours.Alors que la nature reprend le dessus dans les récréations.

Selon Kant : « La discipline soumet l'homme aux lois del'humanité » L'école nous apprend avant tout la discipline, des choses qui ne sont pas naturelles, dont nous n'avonspas envie.

C'est pourquoi cet apprentissage se fait dans la souffrance.

Il n'y a pas d'éducation sans travail sur soi.L'enfant puis l'élève doit être actif dans son éducation : la vérité se mérite.

Rien ne peut être développé sansl'authentique désir de savoir. C'est d'abord parce qu'on apprend à se discipliner qu'on pourra plus tard acquérir les savoirs.Ce n'est pas pour rien qu'autant de contraintes « scolaires » sont instaurées : présence, horaires, règlementintérieur, prise de parole par le lever de main… Il est alors légitime de se demander si ces contraintes entravent la liberté.Non, puisque cette forme d'obéissance est tout à fait compatible avec la liberté, non pas dans le sens ou l'enfant «fait ce qu'il veut », mais libre car non-esclave de ses désirs.

La contrainte qui est expliquée, argumentée devient unloisir et donne à l'enfant l'envie d'exercer sa pensée.

Cette discipline, formée de contraintes, à l'école estl'institutrice d'égalité, la loi du plus fort n'est plus à l'école formant des futurs citoyens, préparés à une vie ensociété.

Le traditionnel spectacle en fin d'année en est une bonne illustration.

Il ne consiste pas en un défilé deprestations individuelles, mais bien en un spectacle collectif ou chacun à sa place. Si la discipline constitue la partie négative de l'éducation, l'instruction au contraire représente la partie positive. Construction de l'identité L'école instruit dans un deuxième temps(in-struere), c'est à dire qu'elle construit l'identité de l'enfant.

La formationde la personnalité humaine passe essentiellement par un besoin de reconnaissance, nous différenciant encore unefois, du simple animal.

Les premières tâches de l'enfant (en maternelle) accomplissent ce premier besoin : lescoloriages et peintures sont soumis à un public objectif, autre que la famille ou l'enfant peut être roi et admiré.

Il sedécouvre peu à peu au contact du monde extérieur, racontant dans ses premières rédactions ses souvenirs propresde vacances.

Le prénom et le nom, sans cesse demandés à l'école, façonnent la personnalité de l'enfant, qui plustard se verra jugé sur les copies, exposés et bulletins.

Ne voit-on pas souvent sur ces derniers le commentaire «Doit faire ses preuves » ? III-En quoi l'école de la vie nous éclaire-t-elle sur ce que l'on apprend à l'école ? Plus qu'un désir d'apprendre, que nous apprend vraiment, essentiellement l'école ?Les personnes n'ayant pas fréquentées l'école sont-elles mal intégrées dans la société ? Pas nécessairement, d'autres institutions, comme la famille, les activités de sport et de musique et surtout la « rue», se chargent de socialiser, les enfants.Ils ont fait l'« école de la vie », se construisant leurs identités par d'autres formes de reconnaissance, au milieud'une bande, ou d'un gang par exemple. L'école n'apprend donc pas à vivre, la vie s'en charge très bien. L'école ne nous apprend pas non plus à dompter nos instincts animaux pour « étouffer l'animal » mais à les canaliserpour réfléchir, créer…L'école établit essentiellement un rapport entre la réalité vécue et les savoirs transmis.

Ils éclairent et instruisentl'élève de manière à lui instaurer un savoir critique.

L'élève réfléchit sur la nature, le sens et la validité de son. »

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