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Que puis-je savoir de moi ?

Publié le 27/02/2008

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Que puis-je savoir de moi ?

 

La philosophie a pour but d’atteindre, ou tout du moins de tendre vers une sagesse parfaite. Pour ce faire, l’individu qui se lance dans cette quête cherche à parvenir à un savoir total sur le monde mais également de lui-même. De quels moyens dispose-t-il pour se connaître lui-même?

Le savoir est un ensemble de connaissances, et en tant que tel, doit être complètement objectif, figé, inamovible. Il ne peut être saisi que par une conscience, un sujet pensant.

Le « je « et le « moi « sont deux termes étroitement liés. « Je « représente celui qui parle, et le « moi « représente ce qui fait de lui un être unique, de par son individualité et sa personnalité qui lui est propre.

Un paradoxe se présente instantanément: puis-je savoir de moi tout ce qui me caractérise, un savoir absolu et définitif, alors que je suis en perpétuelle évolution et de plus, un être subjectif et influençable?

Ainsi peut-on véritablement se connaître soi-même?

Quels obstacles peuvent se dresser dans cette quête?

Quelles sont les limites de ce savoir sur soi?

 

« famille, ses amis ou un parfait inconnu? Ce problème de l'hypocrisie est un autre obstacle de taille dans la recherchedu savoir authentique de moi.

Mes relations avec telle ou telle personne mettent en évidence divers aspects de ma personnalité.

Elles mepermettent d'en savoir un peu plus sur moi-même, grâce aux expériences de la vie partagées en commun.

Parexemple, mes parents me renseigneront davantage sur mon enfance et la période où j'étais encore bébé, moment dela vie dont personne ne conserve le moindre souvenir.

Ils mettent aussi en avant mon caractère de la vie de tousles jours, dans les gestes quotidiens.

Les amis, dans un tout autre registre, mettront plus en lumière mes aptitudes,les loisirs partagés et toutes les choses que je cache plus ou moins à mes parents comme l'alcool, la cigarette, lesmoments de plaisir… Chaque personne, de la famille ou de l'entourage ou même un étranger, témoigne de moi untrait de mon caractère, un aspect différent de ma personnalité.

Ma réaction face à un inconnu peut égalementm'éclairer sur mon moi intérieur, dans le cas où je vais l'aider spontanément s'il est en mauvaise posture ou aucontraire l'ignorer et passer mon chemin sans un regard en arrière sur lui.

Mes rapports avec le monde extérieur et plus précisément les gens qui m'entourent me renseignent sur le véritablemoi.

Le regard qu'ils ont sur moi et l'opinion qu'ils expriment constituent une avancée plus significative sur laconnaissance de soi, malgré une marge d'erreurs mois importante par rapport au jugement que l'on a de soi, maistoujours présente.

Ce savoir reste pourtant incomplet.

Pour quelle raison? Qu'est-ce qui m'empêche d'accéder à unsavoir total de moi? La conscience, qui me permet d'assimiler ce savoir, m'empêche dans le même temps un savoir total de moi.Le moi a-t-il une limite, une fin?L'homme est en évolution constante, en parfaite opposition au savoir, qui est une connaissance fixe et définitive.

Sije n'aime pas quelque chose aujourd'hui, pourrais-je en dire autant vingt ans plus tard? Moi qui actuellement ne saispas faire une action, ne serais-je pas capable de la réussir avec un peu d'entraînement? L'homme est un être enperpétuel apprentissage et dont l'expérience grandit chaque jour de sa vie.

Le caractère également est loin d'êtredéfinitif et établi.

Ce sont les choix faits et les expériences vécues qui font d'un homme ce qu'il est, et cetteévolution ne cessera que lorsque ce dernier mourra.Le savoir du moi est-il donc impossible à atteindre? Ne peut-on définir avec exactitude ce moi? Ce savoir semble à priori impossible à saisir.

La subjectivité du sujet, malgré la vérité éclairée par le regarddes autres, empêche l'exactitude de ce savoir.

L'être refuse parfois d'affronter la vérité même si elle est criante: ilfait preuve de mauvaise foi et préfère se persuader qu'elle est fausse.

Cette mauvaise foi peut être expliquée par unégoïsme ou une lâcheté de sa part.

Chacun préfère minimiser ce dont il n'est pas fier ou tout simplement l'ignorervolontairement et complètement.

Peut-on nier un savoir involontairement que l'on a vu sur soi? Un traumatisme vécu ou un chocpsychologique peut être refoulé involontairement par notre inconscient pour nous en protéger.

Cela peut entraînerune amnésie temporaire plus ou moins importante, bien que le souvenir du choc demeure présent mais enfoui dansl'esprit.

Le refoulement de ces événements marquants de la vie constitue une limite du savoir de soi, l'individu seretrouvant dans l'incapacité d'interagir avec ses propres souvenirs.La quête du savoir de soi-même présente de nombreuses limites: on ne peut saisir qu'un savoir partiel et éphémèrecar l'être change constamment, mais alors serait-ce encore un savoir? Une part d'ombre subsistera toujours ennous, et le savoir total demeure alors impossible, insaisissable.

Dire que l'on sait tout de soi-même est hautement improbable.

La subjectivité du sujet et sa mauvaise foiocculteront toujours le véritable savoir et donneraient au sujet l'illusion d'un savoir largement tronqué et doncfaussé en le laissant dans un état infantile.

La solution réside dans le miroir que constitue le regard d'autrui, quiapporte une authentique connaissance de soi (thèse d'Aristote).

Les rapports avec l'autre permettent uneconnaissance maximale, mais jamais totale de soi.

De nombreuses limites se dressent cependant devant cettequête, un sujet pensant n'étant pas un objet que l'on peut définir définitivement, de par un perpétuel changementet des expériences qu'il vivra dans un futur proche.Ce que je peux savoir de moi provient essentiellement du regard d'autrui, qui est le moteur principal de laconnaissance de soi.

La connaissance par soi-même est en grande majorité tronquée, enjolivée de soi, ce qui nepermet aucune ou presque avancée sur le sujet.

Ce savoir demeure pourtant incomplet et sera en permanence remisen question.. »

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