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Que signifie avoir conscience de l'existence ?

Publié le 27/02/2008

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La conscience semble pouvoir se définir comme la connaissance que l'homme a de lui-même, de ses penchants, de ses sentiments, mais aussi des choses extérieures. La conscience est toujours cette possibilité d'un retour sur, d'une action sur soi, c'est-à-dire d'une mise en lumière ou en exergue d'un ensemble de données ou de faits. Elle est donc toujours aussi conscience de soi. La conscience fait de l'homme un sujet, et le rendre capable de penser le monde qui l'entoure, c'est-à-dire de saisir les étants qui l'environne. L'existence, quand à elle, c'est le fait d'être-là. Comment comprendre alors cette expression : « avoir conscience de l'existence » ? Si la conscience est toujours conscience de quelque chose, ici la question de saisir ce que l'on entend par existence : est-ce mon existence, ou l'existence d'un objet extérieur ? Il semble que la conscience ait de toute façon rapport à l'intériorité et l'extériorité ce qui signifie que nous devrons étudier les deux côtés ensemble. Le problème est donc définitionnel et c'est bien ce qu'indique le verbe « signifier ». Il s'agit de comprendre l'extension sémantique de cette expression. Dès lors, si la conscience développe une conscience de soi comme être-là et être-au-monde, impliquant une vertu épistémologique, et une valeur éthique possible il s'agira alors de saisir si cette expression se développe aussi et comment suivant ces trois moments, voire si cette conscience de l'existence est le propre de l'homme. C'est donc suivant ces trois points que nous allons organiser et hiérarchiser notre réflexion.
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« a une portée scientifique et heuristique.b) Et c'est bien cette fonction essentielle de la conscience de l'existence qui permet notamment à laphénoménologie de se comprendre comme science en tant justement qu'elle permet l'établissement de jugement surles choses et nous-mêmes et c'est en ce sens que la phénoménologie est une science positive puisqu'elle permetd'apporter un savoir.

C'est d'ailleurs pour cela qu' Husserl dans ses Méditations cartésiennes relie et comprend le projet de Descartes dans les Méditations métaphysiques notamment à travers le « cogito » comme une première approche de la phénoménologie en tant qu'étude de l'existence des états de conscience ou plus exactement en tantque conscience de l'existence des de soi et des choses notamment à travers ce qu'il appelle la « mise hors jeu » dela phénoménologie.

Et c'est ce qui peut fonder une première connaissance.c) Or ce pan épistémologique est une prise de conscience, un révélateur aussi du sujet.

En effet, avoir consciencede l'existence, de son existence c'est se savoir au monde c'est-à-dire le sentiment d'une présence immédiate à soiet au monde, le sentiment confus mais fort que nous sommes, que nous existons et que nous sommes au monde,entouré de choses indépendantes de nous et ordonnées.

Or si avoir la conscience de l'existence c'est avoir lesentiment d'une présence à soi et au monde, avoir la conscience de son existence, c'est supposé cette que laconscience de l'existence repose sur la mémoire qui seule peut faire le liant entre les différents états de conscienceet nous permet donc de subsumer ce sujet à travers une durée, un mouvement, un élan vital comme le dit Bergson dans Matière et Mémoire : « Disons donc, si vous voulez, que la conscience est un trait d'union entre ce qui a été et ce qui sera, un pont jeté entre le passé et l'avenir.

» Transition : Ainsi avoir conscience de l'existence c'est poser la possibilité aussi d'une connaissance sur soi, mais aussi sur leschoses extérieures.

Et c'est bien aussi une valeur épistémologique de ce type de conscience qui se développe etfait place aussi à la notion de sujet compris dans une durée où la conscience se intrinsèquement liée à la mémoire,mais aussi comme pont vers l'avenir.

Or si l'anticipation comme choix est notion proprement humaine, n'est-ce pasdire que « avoir conscience de l'existence » est le propre de l'homme ? III – Conscience d'existence : distinction essentielle, fonction éthique a) En effet, comme le note Kant dans l' Anthropologie d'un point de vue pragmatique , la conscience de l'existence est ce qui distingue notamment l'homme de l'animal.

Dès lors, cette caractéristique regroupe l'ensemble des donnéesque nous avons développées précédemment.

Pour l'homme, avoir conscience de son existence c'est dire qu'il senset comprend ce qu'il fait, mais aussi peut planifier sa vie, faire des choix parce que justement il a conscience de sonexistence, c'est-à-dire du fait qu'il « est », il développe alors la possibilité de régler sa conduite ainsi de prendreconscience des choses qui l'affectent, et peut devenir ainsi un animal moral, c'est-à-dire d'être libre et non plussoumis à la totalité de ses penchants.

D'ailleurs, c'est bien ce que reprendre Schopenhauer dans Le Monde comme volonté et comme représentation puisqu'il nous dit bien que l'homme est le seul animal qui s'étonne de son existence.

Et à cela s'oppose « le calme regard de l'animal ».b) Or si cette conscience de l'existence peut effectivement distinguer proprement le monde humain et le mondeanimal c'est dire que la possibilité de la conscience de son existence offre à l'homme une multiplicité de choix etc'est dès lors ce qui explique que malgré l'existence d'un déterminisme dû aux lois de la nature, l'homme possède unlibre arbitre.

La conscience de son existence offre à l'homme la possibilité de modifier amplement le monde quil'entoure et ainsi de se rendre spécifique : de s'individuer, d'être unique.

Et c'est bien ce que note Jean Hamburger dans L'homme et les Hommes en reprenant notamment une phrase de Francis Jacob : « Si même le cerveau est l'instrument de la pensée, il est faux de croire que cela impliquerait un « déterminisme » absolu, unenon-totale liberté de la pensée.

François Jacob : « Chez l'homme, le nombre de réponses possibles devient si élevéqu'on peut parler de ce « libre arbitre » cher aux philosophes.

» La liberté de création, la liberté de décision seraientconséquences naturelles du nombre infiniment grand d'influences, innées ou extérieures, qui peuvent diriger lechemin suivi.

Nombre trop grand pour être analysable, si bien que le chemin paraît presque spontanément choisi.

»Donc avoir conscience de l'existence, signifie donc se plonger dans la spontanée et comprendre que l'existence n'estpas réductible à une analyse ce qui nous donne le sens fondamental de l'existence.. »

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