Devoir de Philosophie

Quel est la fonction première de l'état ?

Publié le 17/03/2005

Extrait du document

  • TERME DU SUJET:

- fonction (du latin functio, accomplissement, exécution) : rôle caractéristique joué par une réalité dans l'ensemble qui est le sien. Ensemble d'opérations concourant à un même but ou jouant un même rôle. - première : principale, essentielle. - État : voici le terme central, autour duquel tout doit s'organiser. Il vient du latin status, action de se tenir, forme de gouvernement.  État signifie société organisée, ayant des institutions et organes politiques, administratifs, juridiques. Il signifie aussi l'ensemble de ces organes et institutions. Un État est l'unification d'une multiplicité d'hommes sous des lois juridiques (Kant).

Un sujet très classique, qui fait appel à vos connaissances sur l'État (Hobbes, Montesquieu, Hegel, etc.) et vous Interroge sur le problème politique qui lui est lié. Aussi bien sous l'angle chronologique que métaphysique et éthique, quel est le rôle essentiel de l'ensemble institutionnel qui régit la société ? Le terme « première «, qui possède de nombreux sens et concerne aussi bien l'ordre des choses que les principes dont elles découlent, joue ici un rôle émlnent dans l'organisation de votre travail. Construisez donc un plan progressif vous permettant de parcourir ces différentes significations, en faisant apparaître successivement les fonctions essentielles attribuées à l'État : il doit apporter la sécurité, la liberté, enfin le bonheur, ici se trouve sa véritable fonction première, métaphysico-éthique.

  • 1. La protection de la vie est la fin première du politique - Etat et sécurité

   A. Le souci de sécurité est une fin naturelle  B. Sans Etat, la vie des hommes est menacée  C. Fonction protectrice de l'État  

  • 2. L'Etat doit garantir aussi la liberté des citoyens

   A. Les hommes aspirent à vivre libres  B. Comment rester libres en obéissant aux lois ?  C. L'État garantit les libertés

Etc...

« pour Hobbes , la guerre des hommes à l'état de nature provoque le recours à cet artifice pacifiant qu'est L'Etat. Dans un premier temps, Hobbes mous montre comment, dans l'état de nature où les hommes vivent dispersés et sans lois pour les gouverner, les inégalités physiques et intellectuelles sont réduites à rien : la mort constituant pourtous la grande peine, la possibilité donnée à chacun de tuer l'autre établit entre les hommes une égalité rigoureuse.Une fois posée l'égalité dans l'état de nature, Hobbes va montrer comment le jeu naturel des passions entraîne la nécessité d'une guerre incessante.

Première passion : l'orgueil.

Chacun va affirmant sa supériorité sur l'autre ; pouren décider, il viendra vite le moment de l'affrontement.

Deuxième passion : le désir.

Quand deux désirs portent sur lemême objet, seul le combat départagera celui qui en jouira.

Les occasions de conflit sont donc multiples et créentun état d'insécurité permanent. Mais la lutte à mort peut surgir entre deux êtres sans qu'il y ait matière à se battre : la nature donne à l'individu ledroit, pour sauver sa vie, d'employer tous les moyens qu'il jugera bons.

Qui me dira que cet homme que je rencontren'a pas l'intention de me tuer.

Je m'en protégerai en attaquant le premier : l'état de nature est un état de guerregénéralisée où l'homme est un loup pour l'homme. La première fonction de l'État est donc de garantir la sécurité.Montrer les dangers que présente l'institution de l'État.

L'État doit être fort pour imposer la loi, c'est pourquoi ildispose des organes de contrainte : les forces de police et la justice à l'intérieur, les forces armées pour protégerles intérêts de la Nation des prétentions étrangères.

Au cas où l'État perdrait sa force, on reviendrait à unesituation de violence entre particuliers et l'on pourrait craindre alors que le plus fort l'emporte sur le plus faible, selonla loi naturelle.

On dit qu'il a "le monopole de la violence physique légitime". "Il faut concevoir l'État contemporain comme une communauté humaine, qui dans les limites d'un territoire déterminérevendique avec succès pour son propre compte le monopole de la violence légitime." Weber, Le savant et lepolitique.L'État moderne est le garant de la vie politique.

Il se reconnaît comme le seul détenteur légitime de la force et à cetitre préserve la défense de l'intégrité du territoire où son autorité s'exerce.

En outre, aucune société n'est à l'abride désordres qui pourraient entraver son bon fonctionnement.

Il revient donc à l'État d'organiser sur un planjuridique les rapports humains afin d'assurer l'exercice du droit.

Sans cela, le risque que chacun puisse à sa guiseuser de la violence ne pourrait être sérieusement écarté. Précisément sa force en fait un danger car, étant le plus fort, on peut craindre qu'il ne l'exerce pas à bon escient,par exemple s'il l'exerce au profit d'intérêts particuliers et non plus de l'intérêt général.

L'Etat risque toujours d'êtrearbitre impartial, sa force lui en donnant les moyens.Poser la question qui vient en conséquence et en analyser le concept.

Quelles sont les conditions de légitimité dupouvoir de l'État ? Le concept de légitimité oblige à réfléchir sur un autre domaine que celui de la force, il ouvre surla dimension du droit.

Tandis que l'exercice de la force relève du fait - de fait les hommes peuvent toujours user deleur force pour contraindre autrui - la question de la légitimité interroge sur la norme de cet usage.

Est-ce parcequ'on a le pouvoir de contraindre qu'on en a, du même coup, le droit ? On trouve cette formule énigmatique ( "ON LE FORCERA A ETRE LIBRE" ) au septième chapitre du premier livre du « Contrat social ».

Rousseau affirme que celui qui refuse d'obéir aux lois peut y être contraint par le corps social, mais il ajoute que cette contrainte sert en fait la libertéde celui qui y est soumis.

Ce paradoxe met en évidence la tension qui existe entre notre existenced'individu et notre existence de citoyen, et interroge sur la conciliation de l'obéissance civiqueavec la liberté. Rousseau partage avec les partisans du droit naturel l'idée que l'être humain est naturellement libre et autonome, chacun d'entre nous a naturellement le droit de décider de ses propres actions,dans son propre intérêt.

Or, l'intégration à un Etat nécessite une organisation sociale, des lois, unpouvoir commun.

Le problème central qu'examine le « Contrat social » est de savoir ce qu'est une loi légitime, ou encore de déterminer à quoi chacun de nous s'engage en vivant sous un pouvoircommun.

Qu'est-ce que je donne de mon pouvoir de me diriger moi-même ? à qui ? en l'échange dequoi ? Ou encore, dans quel but véritable les hommes décident-ils de s'associer, de se donner deslois communes ? Alors que Hobbes pense que le souci d'être en sécurité est le principal moteur de la vie sociale, Rousseau affirme que « renoncer à sa liberté, c'est renoncer à sa qualité d'homme ».

Non seulement la liberté est inaliénable, et nul ne peut vouloir être soumis à un autre, mais surtout les hommess'associent pour conserver leur liberté et se préserver des rapports dedépendance personnelle. Le problème de la création de l'Etat légitime peut donc s'énoncer ainsi : « Trouver une forme d'association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacuns'unissant à tous n'obéisse pourtant qu'à lui-même et reste aussi libre qu'auparavant. » Or, comment créer des lois et n'obéir à personne ? La réponse de Rousseau est apparemment simple : « Le peuple. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles