Quel est le rôle de l'Histoire dans la construction de chacun ?

« Les prêtres jésuites du film "la mission" font ainsi figure de héros et de martyrs.

Ils étaient venus pour faire le bien et on leur a fait du mal.

L'identité, c'est aussi avoirla conscience des actes qui sont commis et que l'on commet.

Ainsi l'éminence envoyée par le pape, arrivé avec plein de préjugés, découvre la grandeur de lacivilisation des guaranis et de leur territoire : "S'il est vrai, vôtre Sainteté, qu'un chirurgien doit parfois se résigner à sacrifier un membre pour sauver le coprs toutentier, rien, en vérité, ne m'avait préparé à la beauté et à la puissance du membre qu'il allait me falloir trancher".

"The Mission" est un film sur les hommes et leurfolie et sur la corruption du système religieux de l'époque.

L'envoyé du pape prend conscience que les père jésuites ont porté la parole de Dieu et qu'en échange ilsont reçu le martyre.

Lui, l'envoyé de Dieu est sensé être bon, généreux, tolérant, et il trahit sa foi, donc il se considère comme mort alors que les héros morts restentdans les mémoires et survivent dans le temps, par la mémoire des hommes.

Ce souvenir est symbolisé par le violon que les enfants survivants du massacre reviennentchercher...

Le prêtre jésuite avait réussi l'approche des guaranis grâce à la musique au début de l'histoire... Chacun se consruite son identité selon son ressenti, de ses propres actes ou des actes des autres.

Il s'identifie à des héros et rejette les auteurs d'actes négatifs.

C'estune mémoire "raisonnée" : en connaissant le passé de l'humanité, on se forge une opinion et une identité.

C'est en réfléchissant et en critiquant (de façon positive ounégative) le monde contemporain que l'on se construit.

La liberté de penser que la démocratie autorise aujourd'hui n'empêche pas certains de rendre hommage à LouisXVI ou au maréchal Pétain ou de glorifier des actes discutables. III) Le rôle de l'Histoire : témoignage du passé, valeurs du présent et ouverture vers l'avenir L'Histoire doit être le témoignage du passé.

Le passé, c'est un précédent pour les années futures qui ne se limite pas aux guerres, à la politique, mais qui est un moteurpour la recherche, la médecine, le comportement à adopter au niveau mondial (impact du nucléaire..).

Le passé rapporté par l'Histoire fait réfléchir sur les erreurscommises (Holocauste...), sur les itinéraires et sur les perspectives.

C'est ce recul, cette réflexion sur le passé de l'humanité qui permet une ouverture sur le futur.Ainsi la reconnaissance du génocide juif a donné naissance à ce mot en 1944 ; le génocide arménien de 1915 dans l'empire Ottoman vient juste d'être reconnu parnombre de pays même s'il est nié par la Turquie. En effet, sous l'égide de l'ONU, la Cour Pénale Internationale juge les crimes les plus graves relatifs à la communauté internationale : génocide, crime contrel'humanité, crime de guerre et crime d'agression d'un état contre un autre.

L'universalisation de ces concepts devient un devoir commun de pénalisation du crime, demoralisation et de mémoire.

Plus récemment a été crée le Tribunal Pénal Internation à la Haye pour l'ex Yougoslavie ou le Rwanda. c o n c l u L'Histoire doit se se percevoir dans tous les domaines : politique, économie, religion...

et doit s'associer à d'autres sciences.

En effet elle se veut unediscipline scientifique, avec des méthodes d'analyse rigoureuses.

Les enseignements qui en découlent doivent permettre la reconnaissance de parts et d'autres descrimes et injustices du passé.

Les civilisations, les peuples, les nations gardent la mémoire des faits et des actes subis (Esclavagisme, Indiens aux Etats-Unis,3èmereich, Guerre d'Algérie, Vietnam,...).

L'Histoire est une représentation qui met en relation les valeurs des hommes d'aujourd'hui et le passé vécu par les hommesd'autrefois.

Toutes les colonisations ou les tentatives ont marqué l'identité des peuples à jamais, et sont encore le sujet de reproches et de polémiques aujourd'hui...

Sil'histoire est "politisée", elle est également étroitement liée à la religion et dans tous les cas il faut cerner qui l'écrit, qui la raconte, qui donne les rôles et dans quelsens...

La Lumière des missionnaires jésuites est leur bonté, leur générosité, mais la Lumière c'est aussi le savoir et la connaissance, le refus de l'ombre.. »