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Quel est le sens de l'appel du retour à la nature ?

Publié le 27/02/2005

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 » L'artiste doit faire son choix, et quitter oui ou non, la civilisation. On préfère au début du 19e siècle la nature sauvage où l'homme n'a rien touché, les montagnes plutôt que les villes habitées.   Le romantisme prône donc un retour général à la nature. Barbizon, petite bourgade près de Fontainebleau accueillit un certain nombre de peintres dès les années 1820. Ces artistes y cherchèrent un retrait loin de la civilisation, et une certaine fuite de la société urbaine. Vers les années 1830, ces peintres atteignirent leur maturité artistique. On compte à leur nombre, Corot, Daubigny, Diaz de la Pena, Théodore Rousseau, Millet, Troyon. Cependant, ils utilisèrent des moyens d'expression différents mais se rejoignirent par leur volonté d'étudier le modèle sur le motif.   3) Un retour à la nature impossible.  Selon Rousseau, dans le Discours sur l'origine de l'inégalité, il pense que l'état primitif de l'homme, cet état de nature où l'être humain connaissait l'innocence et la bonté, n'est peut-être qu'une vue de l'esprit, mais c'est une hypothèse qui doit nous faire regretter un passé qui n'est plus et qui ne reviendra jamais, car l'histoire ne rétrograde pas.

 Pour comprendre le sens d’un retour à la nature, il faut scruter les raisons qui poussent l’homme à y revenir qui peuvent différer suivant les époques. Mais le fond du problème reste que ce retour est une volonté de revenir aux origines, à une nature quasi sauvage avant l’apparition de l’homme. Ce qui peut précipiter l’homme à revenir à la nature sont les dégâts causés par l’homme sur celle-ci par le biais de l’industrie, de la technique. La civilisation elle-même peut être jugée responsable de cette perte d’un rapport direct avec la nature. Quelque chose s’est perdu dans le procès de la civilisation. Mais est-ce une quête pourvu de sens ou un pur irrationalisme dangereux pour toute la civilisation ?

« Rousseau n'était pas pour notre retour dans les bois ! On a écrit beaucoup de sottises, Voltaire le premier, sur la conception rousseauiste de la nature: il n'a jamais étédans l'intention de l'auteur du Contrat social de revenir à l'état de nature — on ne saurait revenir en effet à ce quiest passé — et l'on créditera Rousseau d'assez d'intelligence pour ne pas le soupçonner d'avoir méconnu lecaractère irréversible du temps.Certes, Rousseau se méprenait parfois sur la réalité de la vie des hommes de jadis, mais il n'était pas si dupe de sonidéalisation qu'on a bien voulu le dire.

Certes, la découverte de la préhistoire, au XIXe siècle, mettra à mal sesspéculations hasardeuses sur les origines de l'homme et l'on s'apercevra bientôt que ce n'était pas dans un paradisque vivait l'homme de Cro-Magnon.

Mais ce n'est pas ainsi qu'il faut lire Rousseau: son état de nature n'est pas unmoment de l'Histoire, c'est une construction théorique, un modèle au double sens épistémologique et moral — ce àl'aune de quoi on peut comprendre un phénomène et ce vers quoi nous devrons tendre.Que faisons-nous d'autre aujourd'hui lorsque nous constatons, en nous indignant, que dans tel pays, il y a desmiséreux qui ne mangent pas à leur faim? Nous jugeons un état social présent par rapport à un état «naturel»: ilest, en effet, pour nous «naturel», «normal», que tous les hommes mangent à leur faim (puisque le besoin demanger est lui-même naturel) et la société qui n'accorde pas à chacun de ses membres des ressources suffisantespour subsister nous paraît, à bon droit, monstrueuse.. »

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