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Quelles sont les limites de l'objectivité historique ?

Publié le 15/09/2014

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a)   On ajoute que la méthode objective ne se borne pas à atteindre des faits et des dates. Elle permet de dégager des causes, et donc d'expliquer les faits. Il suffira pour cela de multiplier les comparaisons. Montrons, dans un cas très simple, à quoi l'on peut arriver. Comment expliquer objec­tivement, se demande M. II. MARROU, les particularités de la pédagogie en Grèce, et, entre autres, ce fait, imposé par tous les documents, que la gymnastique y tenait une grande place ? Il suffit que je retrouve le même caractère partout où l'armée est plus ou moins une armée de soldats citoyens; j'aurai alors déterminé sa « cause « d'une façon tout à fait objective, sans avoir jamais eu besoin de me mettre à la place des hommes d'autrefois, de leur prêter l'intention qui, chez moi, expliquerait la même conduite. Suivant le conseil de DURKIIEIM, je me serai borné à traiter les faits humains « comme des choses « qui me demeurent impénétrables, et dont les propriétés se dégagent d'elles-mêmes, à la suite de minutieux rapprochements.

 

Ainsi l'histoire pourrait, sans franchir les limites de l'objectivité, non seulement amasser ses matériaux, mais encore opérer des synthèses.

« LE~ SCIE:\CES MORALES que « troubler le regard, à la manière de ces vapeurs, qui viennent embuer ,['irréel le contour lumineux de la réalité "· Pour un bon nombre de jeunes historiens d'aujourd'hui, celte concep­ tion apparait, à son tour, dépassée.

Ils entendent, certes, ne rien aban­ donner de la rigueur critique de leurs aînés, mais, devenus un peu plus philosophes, ils ont vu l'impossibilité de séparer complètement et défi­ nitivement l'objet à décrire et' le sujet qui décrit; Hs n'ont plus la préten­ tion d'achever leur récit sans s'y mettre tout entiers.

Essayons de faire apparaître les limites de l'objectivité historique.

l.

- ARGU~!E:\TS POUR L'OBJElCTIV!TÉ.

Pour cela, écoutons d'abord ceux qui essaient de serrer, de prec1ser la conception opposée.

Après les avoir suivis loyalement, nous aurons le droit de leur montrer à quel moment et pourquoi un historien digne de ce nom doit se risquer au-delà des pures constatations impersonnelles.

a) On nous dit d'abord que l'historien peut déterminer objectivement les faits qui serviront de matériaux à son récit.

De nouveaux documents sont continuellement mis à jour, et, pour les interpréter, les· règles de la critique historique se précisent.

Toutes les sciences auxiliaires de l'histoire : grammaire historique, épigraphie, chimie même, permettent au chercheur exercé de multiples vérificatiom.

Dans bien des cas, la matérialité d'un fait passé s'impose avec la même évidence que le résultat d'une expérience de physique effectuée devant nous.

Qui peut douter, par exemple, que Louis XIV soit mort en 17Uî ~ b) On ajoute que la méthode objective ne se borne pas à atteindre des faits et des dates.

Elle permet de dégager des causes, et donc d'expliquer les faits.

Il suffira pour cela de multiplier les comparaisons.

Montrons, dans un cas très simple, à quoi l'on peut arriver.

Comment expliquer objec­ tivement, se demande M.

II.

M.rnRou, les particularités de la pédagogie en Grèce, et, entre autres, ce fait, imposé par tous les documents, que la gymnastique y tenait une grande place ? Il suffit que je retrouve le même caractère partout où l'armée est pins ou moins une armée de soldats citoyens; j'aurai alors déterminé sa " cause ,, d'une façon tout à fait objective, sans avoir jamais eu besoin de me mettre à la place des homme!! d'autrefois, de leur prêter l'intention qui, chez moi, expliquerait la même conduite.

Suivant le conseil de DuRKnEn1, je me serai borné à traiter les faits humains " comme des choses " qui me demeurent impénétrables, et dont les propriétés se dégagent d'elles-mêmes, à la suite de minutieux rapprochements.

Ainsi l'histoire pourrait, sans franchir leH limites de l'objectivité, non seulement amasser ses matériaux, mais encore opérer des synthèses Il.

- DISCUSSION ET ARGUMENTS CO:iTRE L'OBJECTIVITÉ.

·Regardons-y de plus près, en portant toute notre attention sur le travail de synthèse, car c'est avec lui que commence la véritable histoire.

Nous partirons d'une remarque de Raymond ARON, qui a publié en 1938 une importante ln traduction à la philosophie de l'histoire, sorte de ma ni-. »

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