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Quels sont les obstacles à la prise de conscience de la réalité ?

Publié le 27/07/2005

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conscience
Alain  La conscience réfléchie, par laquelle chacun prend conscience de ses propres états de conscience, est aussi conscience morale. Car, portant mon attention sur mes véritables intentions, je suis à même d'en examiner la rigueur et la valeur morale. « La métaphysique fut conduite à chercher la réalité des choses au-dessus du temps, par-delà ce qui se meut et ce qui change, en dehors, par conséquent, de ce que nos sens et notre conscience perçoivent. » Bergson Hegel, Phénoménologie de l'esprit II La prise de conscience comme subjectivité Selon Kant, le phénomène est la seule chose que l'homme peut connaître. Notre conscience est subjective par essence, elle passe par moi et pas par un autre ainsi je peux percevoir une autre réalité que mon voisin car la conscience nous isole les uns des autres elle ne me permet pas d'accéder à la conscience des autres je ne peux donc être sur de posséder le savoir de la réalité telle qu'elle est réellement car elle dépend de ma subjectivité. - "Le je pense doit pouvoir accompagner toutes mes représentations, car autrement serait représenté en moi quelque chose qui ne pourrait pas du tout être pensé, ce qui revient à dire ou que la représentation serait impossible ou que, du moins, elle ne serait rien pour moi." Kant "L'inconscient est le psychique lui-même et son essentielle réalité. Sa nature intime nous est aussi inconnue que la réalité du monde extérieur, et la conscience nous renseigne sur lui d'une manière aussi incomplète que nos organes des sens sur le monde extérieur." Freud, Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation  Kant , Critique de la Raison pure. III Failles de la conscience et nécessité          La conscience est risquée mais en même temps reste mon seul accès à la réalité.

Il y a une diversité d'obstacles qui se dressent face à celui qui chercherait à dissiper les illusions pour connaître l'essence du monde. La prise de conscience de la réalité est liée à la connaissance du réel, mais prise de conscience et connaissance, ce n'est pas équivalent. Suivant la nature des obstacles, la manière de les franchir peut varier, il y a peut-être des obstacles qui restent infranchissables. Si de tels obstacles existent cela rend-il pour autant impossible toute prise de conscience de la réalité? La prise de conscience de la réalité a-t-elle une fin ou n'est-elle qu'une conscience supérieure par rapport à un stade précédent.

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« conçois en mon esprit" Descartes. "La conscience et le monde sont donnés d'un même coup: extérieur par essence à la conscience, le monde est, paressence, relatif à elle." Sartre, "Il ne peut donc jamais être trompé ni mentir celui qui dit qu'il sait qu'il vit" Saint Augustin. Descartes, Méditations métaphysiques SECONDE CORRECTION Analyse du sujet: · Une des difficultés de ce sujet concerne ce qu'on entend par réalité.

L'expression « prise de conscience de la réalité » suggère qu'en amont de cette prise de conscience cette réalité nous serait cachée etdonc que nous serions dans un monde de fictions, d'apparences, de simulacres.

La réalité, ce qui existeeffectivement, ce n'est pas nécessairement le monde que l'on perçoit, car il se peut très bien que nous ne lepercevions pas tel qu'il est. · La réalité c'est donc ici la vérité, ce qui s'oppose aux fausses opinions, à tout ce qui peut constituer un monde factice et dans lequel l'homme serait prisonnier.

La prise de conscience est, dans une telleimage, une véritable libération.

Elle ne peut être que soudaine même si la démarche pour y parvenir peut être longuevoire pénible.

Elle implique aussi ce stade antérieur où l'homme est dans l'illusion, si l'homme était conscient de laréalité il est évident qu'il n'en prendrait pas conscience. · Cette pénibilité est suggérée par le terme d'obstacle.

Qu'est ce qui nous empêche de prendre conscience du réel? L'utilisation du pluriel « les obstacles » nous invite à considérer une diversité de typesd'obstacles.

Ces obstacles peuvent-ils être franchis d'un seul coup? · Tout d'abord ces obstacles peuvent être des inclinations habituelles c'est-à-dire la puissance des habitudes.

Cela peut être aussi des obstacles inhérents à la nature humaine, l'homme ne prendrait jamaisconscience de la réalité en elle-même. · De plus, peut-être que ce qui nous cache la réalité est salutaire.

Si des illusions nous empêchent de voir le monde tel qu'il est, il ne faut peut-être pas les voir comme de simples produits d'une irrationalité profondeque la raison pourrait dissiper. Problématisation: Il y a une diversité d'obstacles qui se dressent face à celui qui chercherait à dissiper les illusions pour connaîtrel'essence du monde.

La prise de conscience de la réalité est liée à la connaissance du réel, mais prise de conscienceet connaissance, ce n'est pas équivalent.

Suivant la nature des obstacles, la manière de les franchir peut varier, il ya peut-être des obstacles qui restent infranchissables.

Si de tels obstacles existent cela rend-il pour autantimpossible toute prise de conscience de la réalité? La prise de conscience de la réalité a-t-elle une fin ou n'est-ellequ'une conscience supérieure par rapport à un stade précédent. 1.

L'obstacle des préjugés et de l'habitude. a.

Le fameux passage de l'allégorie de la caverne que l'on trouve dans la République correspond tout à fait à cesujet.

Dans ce passage, Platon décrit des hommes qui seraient enfermés dans une caverne et qui ne voient que desombres projetées contre les murs, le dos tourné à l'entrée et donc à la lumière.

Or cette allégorie présente deuxchoses importantes.

Elle décrit tout d'abord la situation de l'homme qui émet des jugements sur des apparences.

Leshommes prisonniers dans la caverne ne savent pas qu'ils sont prisonniers, ils prennent des simulacres pour la réalité.C'est le règne des préjugés, de la doxa que la philosophie doit remettre en question.

La démarche philosophiqueconsiste dans une libération de cet état, mais la progression vers la lumière est décrite comme longue et pénible.Accoutumés à l'obscurité, les hommes souffrent de la lumière, image de la vérité. b.

Les préjugés, les opinions sont donc des obstacles pour une prise de conscience de la réalité.

Les préjugés c'estce que nous tenons pour vrai sans l' avoir soumis à une critique philosophique.

Mais il ne suffit pas de dévoiler laréalité pour détruire les préjugés, et parfois la raison ne parvient à dissiper des croyances ancrées par les habitudes.Pourquoi une telle résistance face à une prise de conscience? La prise de conscience ne se contente pas dedévoiler quelque chose mais elle détruit surtout un monde auquel on croyait, et donc toujours une certaine stabilité.Cela suggère également une certaine habileté pour amener quelqu'un à une prise de conscience.

Lutter de front ense réclamant d'un savoir supérieur n'aboutit jamais à persuader l'autre quant c'est cette fin qu'on vise.. »

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