Qu'entend-on par habitude ? Quelle hifluence l'habitude exerce-t-elle sur la sensibilité et l'activité ?

« ~!4:8 RECUEIL 2 L h · · 1 Sensibilité physique, .

• es .

abltudes passives l Sensibilité morale.

·> ·t ·Activité physique.

· :3 •.

Les habitudes actives Ac ti vi té intellectuelle. Activité morale.

' .

4.

Rôle de l'instituteur.

· ~ .

Développement Par la répétition fréquente des mêmes actes, nous acquérons -une grande fàcilité .et.

souvent une forte in­ clination à refaire des actes s·emblables.

·C'est ce .qui constitue l'habitude.

Elle diffèr~ de l'instinct en ce que celui-ci nous est donné par la nature et que rien ne peut le déraciner complètement; nos habitudes· au con- traire' sont notre œuvre ou l'œ.u'vre de notre éducation, , ·et il est toujours possible avec une volonté ferme d'é- 1 ·chapper à l'empire qu'elles exercent sur nous.

Il y a des habitudes, comme celle de monter à cheval, où le corps a plus de part; il y en a d'autres où la.

part de l'âme est plus considérable, l'habitude de calculer, par exemple.

Mais parmi les unes comme parmi les autres, il en est qui ont pour effet.

d'émousser la sensi­ bilité soit physique, soit morale, et qu'on appelle pour cela habitudes passives.

Ces habitudes, en diminuant la sensibilité, forcent l'homme à rechercher des exci- nouveaux besoins.

· tants plus énergiques et arrivent ainsi à l~i créer de_ l C'est ainsi qu'on voitlesEsquimaux etles Lapons vi­ vre, sans souffrir, dans des régions où règne une tempé· rature qui serait absolument insupportable pour un habitant de la zone tempérée ..

Celui qui a contracté la 1 1 malheureuse habitude des liqueurs fortes ressent en les prenantmoi~s ü~ p~a~~r qu'à !'époq~e o_ù·il commençait. »