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Qu'est-ce que la valeur d'une oeuvre d'art ?

Publié le 17/04/2005

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Qu'es-ce qui constitue la valeur d'une oeuvre d'art?  S'agit-il de la valeur d'échange? De la valeur culturelle?  

  • PROPOSITION DE PLAN            

I) Qu'est-ce qu'une oeuvre d'art?  Quelle est sa place dans notre monde?            

1 Définition de l'oeuvre d'art             tetxe  BRANCUSI contre États-unis RAPPEL: l'oiseau de Brancusi est-il une oeuvre d'art? Quelle est donc sa valeur?             "Depuis 1913 la législation américaine exonérait de droits de douane tout objet ayant le statut  d'oeuvre d'art. La loi précisait que les sculptures devaient être taillées ou modelées à l'imitation des modèles naturels et en avoir également les proportions:longueur,largeur et épaisseur. Selon une définition de 1922,  les "sculptures ou statues devaient être originales, ne pas avoir fait l'objet de plus de deux répliques ou reproductions".

 

Une oeuvre, c’est le produit du travail d’un ou de plusieurs hommes. Une oeuvre d’art, c’est aussi le produit d’un travail, mais un produit qui se veut plaisant plus qu’utile. Mais est ce que toutes les productions artistiques, qui recherchent cet aspect esthétique, peuvent prétendre à l’appellation d’ « oeuvre d’art « ? Le dessin d’un enfant pour sa mère doit-il être considéré comme une « œuvre d’art « au même titre qu’un tableau de Van Gogh pour la simple raison qu’ils ont tous deux été créés dans le but de plaire ? La réponse semble être évidemment négative… Mais dans ce cas, quels sont les critères qui peuvent permettre de classer une production artistique dans la catégorie d’oeuvre d’art ? Seulement parce que son aspect esthétique est plaisant ? La beauté semble être la valeur la plus importante, mais est-ce vraiment une valeur ? Et la valeur d’une œuvre dans les idées communes que l’on se fait de l’oeuvre n’est-elle pas influencée par des critères qui ne devraient en rien jouer un rôle dans le jugement de cette oeuvre ?

 

« de ces accents porte sur la valeur culturelle de l'oeuvre, l'autre sur sa valeur d'exposition.

La production artistiquecommence par des images qui servent au culte.

On peut supposer que l'existence même de ces images a plusd'importance que le fait qu'elles sont vues.

L'élan que l'homme figure sur les parois d'une grotte, à l'âge de pierre,est un instrument magique.

Cette image est certes exposée au regard de ses semblables, mai selle est destinéeavant tout aux esprits." 3.Transition: l'art s'adresse à l'esprit et semble nécessiter une espèce d'initiation. III) la valeur d'une oeuvre d'art fait l'objet d'une initiation 1.initiés et profanes face aux oeuvres d'art texte de Malraux , les Voix du silence , Galllimard "Si, entre la vision de l'artiste et celle du non-artiste, la différence n'est pas d'intensité mais de nature, c'est que la seconde est ordonnée par des actions, alors que même pour le peintre le plus misérable, le monde estencore tableau.

Un artiste n'est pas nécessairement plus sensible qu'un amateur, et l'est souvent moins qu'unejeune fille; il l'est autrement.

Être romanesque n'est pas être romancier; aimer la contemplation n'est pas êtrepoète, et les plus grands artistes ne sont pas des femmes." 2 l'accès à l'invisible Pour Paul Klee: au début de son Credo du créateur affirme que "l'art ne rend pas le visible, il rend visible." La forme n'est que simple imitation est mort, la formation qui est créativité est la vie même." 3.

Transition L'art rend visible et dévoile un autre degré du réel CONCLUSION Ainsi la valeur d'une oeuvre d'art peut se gagner et se perdre dans les yeux d'un public qui ne sait pas voir. La valeur n'est pas la valeur marchande ou valeur d'exposition mais ce qu'un regard initié peut dévoiler d'une oeuvred'art.

L'art nous tient un langage auquel parfois nous sommes étrangers, parfois nos jugements esthétiques troprationnels occultent une sensibilité, une émotion toute nouvelle et inédite qui se présente comme une véritableinitiation au beau. >>> SECONDE CORRECTION Analyse du sujet : ● Le sujet met en question deux notions : la notion de valeur et la notion d'œuvre d'art.

Il présuppose queces deux notions sont en relation et pose la question de savoir quel est le fondement ou l'origine de cetterelation (« qu'est-ce qui fait »).

Il faudra donc discuter ce présupposé. ● Une valeur : ce qui est l'objet d'une volonté, d'un désir ou d'une préférence.

Au principe de cette préférence, on pose la valeur comme la qualité que possède l'objet qui justifie cette préférence (la valeur =le prix, la valeur d'usage, culturelle etc.).

Une valeur se détermine donc relativement à la volonté à laquelles'adresse l'objet, et relativement aux autres objets qui doivent remplir une fonction identique.

De ce point devue, la valeur est un bien soit relatif, soit absolu. ● Une œuvre d'art : au sens très général, une production humaine, un artefact, non pas fruit du hasard maisd'un savoir faire et d'une technique.

On englobe par ce sens les objets de l'artisanat ou de l'industrie.

Ausens plus précis : les productions des artistes.

C'est ce sens qui doit ici être privilégié, comme l'indique lanotion « d'œuvre », dont les connotations renvoient à un certain nombre de propriétés : unicité (chaqueœuvre est unique), totalité, autosuffisance, perfection, indépendance.

L'œuvre est ici comprise comme lanorme de toutes les productions de l'art.

L'art : activité de production conforme à des règles, mais quiimplique également du génie, qui fait de chaque œuvre quelque chose d'unique. Problématique L'art tient son origine de son utilité : c'est en raison des défaillances de la nature que l'homme est conduità développer et exercer les activités de l'art, aussi bien dans la production d'objets (armes, outils...) que decomportements réglés (pêche, chasse...).

La valeur de l'art, c'est donc la survie qu'il rend possible.

Cependant, lesœuvres d'art ne paraissent pas remplir ce qui fait la valeur de l'art et de la technique.

Leur utilité est d'embléeremise en question par l'objectif qu'elles poursuivent : la contemplation.

Leur autonomie s'oppose à leur usage.

Demanière générale, comme en témoigne le lieu dans lequel elles sont conservée (les musées) les œuvres d'art secaractérisent par une transcendance à l'égard de l'usage humain (le marché de l'art n'est en ce sensqu'anecdotique) .

En perdant leur utilité, les œuvres d'art perdent, semble-t-il, toute valeur.

Cependant, aussi biendu point de vue de l'artiste que du spectateur, l'œuvre d'art apparaît comme une norme, comme la réussite parfaitequ'il convient de conserver et de restaurer.

Le paradoxe est donc ici celui d'une valeur qui ne renverrait à aucune. »

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