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Qu'est-ce qui fait la valeur d'une oeuvre d'art ?

Publié le 30/01/2004

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.) que de comportements réglés (pêche, chasse...). La valeur de l'art, c'est donc la survie qu'il rend possible. Cependant, les oeuvres d'art ne paraissent pas remplir ce qui fait la valeur de l'art et de la technique. Leur utilité est d'emblée remise en question par l'objectif qu'elles poursuivent : la contemplation. Leur autonomie s'oppose à leur usage. De manière générale, comme en témoigne le lieu dans lequel elles sont conservée (les musées) les oeuvres d'art se caractérisent par une transcendance à l'égard de l'usage humain (le marché de l'art n'est en ce sens qu'anecdotique) . En perdant leur utilité, les oeuvres d'art perdent, semble-t-il, toute valeur. Cependant, aussi bien du point de vue de l'artiste que du spectateur, l'oeuvre d'art apparaît comme une norme, comme la réussite parfaite qu'il convient de conserver et de restaurer. Le paradoxe est donc ici celui d'une valeur qui ne renverrait à aucune utilité.

L'art tient son origine de son utilité : c'est en raison des défaillances de la nature que l'homme est conduit à développer et exercer les activités de l'art, aussi bien dans la production d'objets (armes, outils...) que de comportements réglés (pêche, chasse...). La valeur de l'art, c'est donc la survie qu'il rend possible. Cependant, les œuvres d'art ne paraissent pas remplir ce qui fait la valeur de l'art et de la technique. Leur utilité est d'emblée remise en question par l'objectif qu'elles poursuivent : la contemplation. Leur autonomie s'oppose à leur usage. De manière générale, comme en témoigne le lieu dans lequel elles sont conservée (les musées) les œuvres d'art se caractérisent par une transcendance à l'égard de l'usage humain (le marché de l'art n'est en ce sens qu'anecdotique) . En perdant leur utilité, les œuvres d'art perdent, semble-t-il, toute valeur. Cependant, aussi bien du point de vue de l'artiste que du spectateur, l'œuvre d'art apparaît comme une norme, comme la réussite parfaite qu'il convient de conserver et de restaurer. Le paradoxe est donc ici celui d'une valeur qui ne renverrait à aucune utilité.

« de ces accents porte sur la valeur culturelle de l'oeuvre, l'autre sur sa valeur d'exposition.

La production artistiquecommence par des images qui servent au culte.

On peut supposer que l'existence même de ces images a plusd'importance que le fait qu'elles sont vues.

L'élan que l'homme figure sur les parois d'une grotte, à l'âge de pierre,est un instrument magique.

Cette image est certes exposée au regard de ses semblables, mai selle est destinéeavant tout aux esprits." 3.Transition: l'art s'adresse à l'esprit et semble nécessiter une espèce d'initiation. III) la valeur d'une oeuvre d'art fait l'objet d'une initiation 1.initiés et profanes face aux oeuvres d'art texte de Malraux , les Voix du silence , Galllimard "Si, entre la vision de l'artiste et celle du non-artiste, la différence n'est pas d'intensité mais de nature, c'est que la seconde est ordonnée par des actions, alors que même pour le peintre le plus misérable, le monde estencore tableau.

Un artiste n'est pas nécessairement plus sensible qu'un amateur, et l'est souvent moins qu'unejeune fille; il l'est autrement.

Être romanesque n'est pas être romancier; aimer la contemplation n'est pas êtrepoète, et les plus grands artistes ne sont pas des femmes." 2 l'accès à l'invisible Pour Paul Klee: au début de son Credo du créateur affirme que "l'art ne rend pas le visible, il rend visible." La forme n'est que simple imitation est mort, la formation qui est créativité est la vie même." L'artiste n'est pas une sorte de copiste du réel, se contentant de représenter le monde.

De ce point de vue, nouspouvons jouer sur le verbe " représenter " qui signifie littéralement " présenter deux fois ".

Il ne s'agit pas en effetde se limiter à une imitation du monde.

Si l'art n'était qu'imitation de la nature, il serait alors une activité oiseuse etsuperflue comme le dit Hegel dans l'Esthétique (il ajoute d'ailleurs que l'imitation parfaite de la nature est impossible; l'artiste étant alors semblable à un " ver faisant des efforts pour égaler un éléphant ").

Quelle est alors la valeur dutravail de l'artiste ? C'est une sorte de révélation de ce que nos yeux ne voient pas, ne veulent pas voir ou nevoient plus.

C'est un rapport au réel différent mais peut-être plus authentique et plus parlant.

C'est ce que veut dire" rendre visible " ou " créer le visible ".

Ainsi, l'art fait que nous ne sommes plus dans un rapport utilitaire au mondeet aux choses.

Un rapport utilitaire aux choses qui nous entourent nous conduit à ne saisir le monde que sous uncertain aspect.

L'art nous révèle le monde autrement, nous le dévoile autrement.

C'est dans une telle perspectiveque Heidegger, philosophe allemand du XXème siècle, assimilera l'art à la vérité.

Il ne faut pas alors entendre lanotion de vérité dans son sens logico-mathématique, le terme de vérité renvoie à son sens premier de dévoilement,alèthéia en grec.

Ce n'est donc pas ainsi à partir de la question du beau que le problème de l'art peut être saisi :une œuvre d'art n'est pas nécessairement belle ; ce n'est pas non plus sa fidélité à ce qu'elle représente ou saperfection dans la représentation qui fait une œuvre d'art.

L'œuvre d'art serait ce qui dévoile, ce qui convertit ettransforme notre regard sur le monde en nous le donnant à voir autrement que dans notre rapport quotidien.

Quiprendrait le temps de regarder un fruit par exemple ? Notre préoccupation est de le manger et, comme tel, il estlittéralement invisible, il se dérobe à toute valeur esthétique.

Or, dans la nature morte, nous prenons le temps decontempler ces mêmes choses qui nous laissent indifférents hors de l'œuvre et l'invisible se fait visible, il donne àvoir ce que nos préoccupations immédiatement pratiques nous masquent. 3.

Transition L'art rend visible et dévoile un autre degré du réel CONCLUSION Ainsi la valeur d'une oeuvre d'art peut se gagner et se perdre dans les yeux d'un public qui ne sait pas voir. La valeur n'est pas la valeur marchande ou valeur d'exposition mais ce qu'un regard initié peut dévoiler d'une oeuvred'art.

L'art nous tient un langage auquel parfois nous sommes étrangers, parfois nos jugements esthétiques troprationnels occultent une sensibilité, une émotion toute nouvelle et inédite qui se présente comme une véritableinitiation au beau. >>> SECONDE CORRECTION Analyse du sujet : ● Le sujet met en question deux notions : la notion de valeur et la notion d'œuvre d'art.

Il présuppose queces deux notions sont en relation et pose la question de savoir quel est le fondement ou l'origine de cetterelation (« qu'est-ce qui fait »).

Il faudra donc discuter ce présupposé. ● Une valeur : ce qui est l'objet d'une volonté, d'un désir ou d'une préférence.

Au principe de cette préférence, on pose la valeur comme la qualité que possède l'objet qui justifie cette préférence (la valeur =le prix, la valeur d'usage, culturelle etc.).

Une valeur se détermine donc relativement à la volonté à laquelles'adresse l'objet, et relativement aux autres objets qui doivent remplir une fonction identique.

De ce point de. »

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