Qu’est-ce qu’un bon citoyen ? Qu’est-ce qu’un mauvais citoyen ?
Publié le 07/10/2018
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Même s’il y a égalité, le statut de citoyen ne va pas de soi pour autant. Au xixe siècle, en examinant la jeune démocratie américaine, Tocqueville fait un constat en demi-teinte. Il voit se dessiner dans un futur proche une forme de despotisme doux, dans lequel le peuple jouit d’un certain confort matériel et d’une grande égalité juridique, où la distinction entre maître et serviteur n’a plus lieu d’être. S’instaure alors un désintérêt croissant pour les questions politiques, puisqu’on ne craint pas que le pouvoir enlève la liberté, et un souci recentré sur le confort domestique. D’où la possibilité que règne un pouvoir prodiguant assez de richesses et de confort à tous, pour que chacun s’en remette à lui et se trouve dans la situation du troupeau par rapport au berger.
«
est
tout autant pris en com pte que l'inté rêt génér al, dans lequel les deux se conf on
dent, de même que se constituer en tant que mem bre de la volonté générale est
aussi, pour Rousseau, ce qui permet de donner à chacun un espr it citoye n (cf.
cha
pitr e 16 p.
162) .
Mais l'État, en général, et la dém ocratie, en par ticulier , ne suf fisent
pas à se prém unir des excès de pouv oir.
a.
Le leu rre de la liber té
La liber té et l'égalité des citoye ns sont les valeur s proclamées de la dém ocratie.
Dans
la réalité, cela peut cacher une conception qui n'est pas propice à l'esprit citoye n.
La
li ber té peut consister à prof iter de ses biens comme bon nous semble, de les accu
mul er sans se soucier de l'éq uilibre général de la socié té, ce que Marx vo i t juste
ment dans l'État libéral naissant du x1x• siècle.
Ce dernier promeut des valeur s qui,
dans la réalité, servent les intér êts de ses dirigeants, politiq ues, et sur tout écono
miq ues.
Dans sa struc ture, et dans ses valeur s, même en dém ocratie, l'État est le
re pr ése ntant de la classe dominante.
C'est pourquoi le droit de vote a pu être consi
dé ré, par les anar chistes par exem ple, comme un leurre à ne pas saisir .
b.
Les dang ers de l'ég alité
Même s'il y a égalité, le statut de citoyen ne va pas de soi pour autant.
Au x1x• siè
cle, en examinant la jeune démocratie amé ricaine, Tocq uevi lle fa it un con stat en
demi- teinte.
Il vo it se dessi ner dans un futur proche une forme de despotisme
dou x, dans lequel le peupl e joui t d'un certa in conf ort matériel et d'une grande
éga lité juridique, où la distinct ion entre maître et ser vite ur n'a plus lieu d'être.
S'i nsta ure alor s un désintér êt croi ssant pour les questions politiques, puisqu'on ne
cr aint pas que le pouv oir enlève la liber té, et un souci recentr é sur le conf ort
dome stique.
D'où la pos sibi lité que règn e un pouvoir pr odiguant assez de riches
ses et de conf ort à tous, pour que chacun s'en remette à lui et se tro uve dans la
situation du troup eau par rappor t au berge r.
Qu
el se ra le
fut ur ?
a.
Le pou voir clas sique
Au x1x• siècle, Tocque ville remar que qu'on rempl ace de plus en plus les lois et les
inter dits par des « petites règles compliq uées» qui gèrent finalement notre exis
tence, à la man ière d'une bureaucr atie.
C'est exactement ce point de vue que déve-.
»
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