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Qu'est ce qu'un citoyen ?

Publié le 27/02/2005

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Le langage, la sexualité, la dimension culturelle, tout ce qui fait de nous des humains se joue non pas dans le rapport direct à la nature mais dans notre rapport aux autres hommes, rapports qui font la vie de la Cité. C) La fiction de l'homme "à l'état de nature" décrit non pas un homme à l'état pur mais un homme abstrait, amputé de sa dimension politique. 1) L'homme, c'est d'emblée les hommes, le monde de l'homme: l'homme n'existe jamais abstraitement mais dans un contexte historique, économique et politique (Marx). Les philosophes n'ont fait qu'interpréter diversement le monde, ce qui importe, c'est de le transformer (Marx). En 1845, Marx écrit les « Thèses sur Feuerbach ». La onzième précise que « Les philosophes n'ont fait qu'interpréter diversement le monde, ce qui importe, c'est de le transformer ». Contrairement à ce que prétend une interprétation courante, il ne s'agit pas pour Marx de répudier la philosophie et le travail de réflexion, mais de le redéfinir, et de lui donner une nouvelle place, une nouvelle tâche. Marx ne récuse pas la pensée, mais sa transformation en idéologie, son éloignement de la pratique.La onzième thèse clôt la série de note rédigées par Marx en 1845 qui constitueront le point de départ de la rédaction, avec la collaboration d'Engels, de l' « Idéologie allemande » (1846). Ces thèses, qui ne sont pas initialement destinées à la publication, paraîtront après la mort de Marx à l'initiative de Engels, qui les présente comme un document d'une valeur inappréciable puisque s'y trouve « déposé le germe génial de la nouvelle conception du mode ».

« il n'est qu'une partie d'un tout : la cité, comme la mai est partie du corps.

Pas plus que la main n'existe réellementsans le corps, l'individu humain n'existe sans la cité.

C'est d'elle qu'il reçoit son humanité, son développement, sonstatut moral.« Mais l'homme qui est dans l'incapacité d'être membre d'une communauté, ou qui n'en éprouve nullement le besoin,parce qu'il se suffit à lui-même, ne fait en rien partie de la cité et par conséquent est ou une brute, ou un dieu »Ne pas appartenir à la « polis », lei d'humanité, c'est être soit infra-humain, soit supra-humain.L'exposé d'Aristote reprend la conception classique de la cité au sens grec.

La cité n'est pas un Etat (forme barbarepour les Grecs), elle n'est pas liée à un territoire (comme aujourd'hui où la citoyenneté se définit d'abord parréférence au sol, à la « patrie »).

La cité est une communauté d'hommes, vivant sous les mêmes mois et adorant lesmêmes dieux.

L'idéal grec est celui d'un groupe d'hommes pouvant tous se connaître personnellement.

L'idéalpolitique est donc celui d'une communauté d'hommes libres (non asservis par le travail et les nécessités vitales,disposant de loisirs) et unis par la « philia ».Quand les contemporains parlent « d'animal social », ou quand Marx déclare que l'homme est « animal politique », ce‘est pas au même sens que les Grecs.

La polis n'est pas une communauté économique, au contraire : elle naît quandon peut s'affranchir de la contrainte économique et disposer de loisirs.

Ainsi les esclaves ne sont-ils pas citoyens,ainsi le statut des artisans est-il difficile (Aristote dit qu'ils sont en « esclavage limité »).

Le travail est ressenticomme une nécessité (vitale, économique) et la « polis » est un lieu de liberté.Enfin Aristote polémique avec Platon.

Pour ce dernier, les liens d'autorité sont les mêmes pour le chef de famille, lechef politique, le maître d'esclaves.

Ces types de gouvernement ne différent que par le nombre d'individus surlesquels ils s'exercent.

Or, Aristote restitue des différences, selon que l'autorité s'exerce sur un être déficient,comme est censé l'être l'esclave, des êtres libres mais inférieurs comme le seraient la femme et l'enfant, ou encoreentre égaux, ce qui est le cas proprement politique.Le pouvoir politique s'exerce donc au sein d'hommes libres et égaux.

Par suite, il n'a aucune mesure avec le pouvoirpaternel.

Dans une communauté politique, nul ne peut se prévaloir d'une supériorité de nature pour gouverner : ainsichaque individu sera-t-il alternativement gouvernant et gouverné.

L'idéal de la « polis » exige que chacun puisse, entant qu'homme libre, égal aux autres, prétendre au pouvoir pour un laps de temps déterminé.Les modernes renieront, en un sens, l'enseignement d'Aristote, en faisant de l'individu souverain un être autonome,indépendant, capable de décider pour lui-même de ses actions.

Toute la tradition politique dont notre monde estissu rejettera l'idée que : « La cité est antérieure à chacun de nous pris individuellement.

» B) Les conséquences: l'homme qui n'est pas citoyen (esclave, apatride) ne peut pas accomplir son essenced'homme. 1) Coupé de la vie de la Cité, l'homme ne peut se consacrer qu'à la satisfaction de ses besoins vitaux. 2) Le langage, la réflexion supposent une communauté d'hommes délivrés de l'urgence du besoin. Le langage, la sexualité, la dimension culturelle, tout ce qui fait de nous des humains se joue non pas dans lerapport direct à la nature mais dans notre rapport aux autres hommes, rapports qui font la vie de la Cité. C) La fiction de l'homme "à l'état de nature" décrit non pas un homme à l'état pur mais un homme abstrait, amputéde sa dimension politique. 1) L'homme, c'est d'emblée les hommes, le monde de l'homme: l'homme n'existe jamais abstraitement mais dans uncontexte historique, économique et politique (Marx). Les philosophes n'ont fait qu'interpréter diversement le monde, ce quiimporte, c'est de le transformer (Marx). En 1845, Marx écrit les « Thèses sur Feuerbach ».

La onzième précise que «Les philosophes n'ont fait qu'interpréter diversement le monde, ce qui importe,c'est de le transformer ».

Contrairement à ce que prétend une interprétationcourante, il ne s'agit pas pour Marx de répudier la philosophie et le travail deréflexion, mais de le redéfinir, et de lui donner une nouvelle place, unenouvelle tâche.

Marx ne récuse pas la pensée, mais sa transformation enidéologie, son éloignement de la pratique.La onzième thèse clôt la série de note rédigées par Marx en 1845 quiconstitueront le point de départ de la rédaction, avec la collaborationd'Engels, de l' « Idéologie allemande » (1846).

Ces thèses, qui ne sont pasinitialement destinées à la publication, paraîtront après la mort de Marx àl'initiative de Engels, qui les présente comme un document d'une valeurinappréciable puisque s'y trouve « déposé le germe génial de la nouvelleconception du mode ».Etape décisive dans la maturation de la pensée de Marx, cet ensembled'aphorismes, en dépit de son apparente limpidité, ne peut être comprisindépendamment de ce qui précède et de ce qui suit le moment de sarédaction.

Nul texte, en ce sens, ne se prête davantage au commentaire,alors même, paradoxalement, que cette onzième thèse semble dénier toute. »

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