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Qu'est-ce qu'un fait de culture ?

Publié le 27/02/2005

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culture
Peut-on si aisément définir le fait de culture en se contentant de reprendre l'opposition classique en philosophie entre nature et culture?   1. Le fait de culture est le propre de l'humanité.   a) La culture permet à l'homme de dépasser sa condition naturelle, en ce qu'il ne se contente pas dans les faits dits de culture de suivre ses instincts naturels. Il vise autre chose que la satisfaction des besoins primaires. Par exemple, l'existence de l'Art, souvent présenté comme les productions culturelles par excellence, sont la preuve incontestable d'une recherche propre à l'homme, d'une dimension spécifique de l'humanité qui le distingue des autres animaux.   b) Le fait de culture n'est cependant pas que l'expression de la part non-naturelle de l'homme mais aussi ce par quoi il échappe à la nature. La nature est une donnée constante sur laquelle s'exerce la culture. Tout homme commence par avoir à faire à ses instincts, ses besoins dans la petite enfance, les faits de culture propre à une société l'arrache de cet état. La culture, par ailleurs, a au départ la fonction d'élever un individu particulier.

Le sujet nous invite à interroger la part de nature et de culture dans l'homme et plus précisément dans ce qu'il accomplit, dans ses actes. Le fait de culture est-il un fait par lequel l'homme agit librement ou une sorte de seconde nature, de seconde habitude? Peut-on si aisément définir le fait de culture en se contentant de reprendre l'opposition classique en philosophie entre nature et culture?

culture

« faits de culture, faudrait-il se contenter de prendre ce qui paraît plus grand, plus beau, plus ingénieux? Le racisme,par exemple, est un fait de culture qui ne repose en rien sur une distinction naturelle.

La distinction culturelle ajustifié les crimes les plus atroces.

La culture européenne a-t-elle empêchée les guerres? 3.

La prise en compte de la nature. a) La culture travaille la nature humaine, nous avons une certaine tendance à faire des actions les plus atroces lereflet de la conservation d'une nature sauvage et bestiale.

La guerre est-elle cependant un fait de nature ou deculture? Tout dépend de ce que l'on entend par la nature humaine.

Hobbes affirme que l'état naturel des hommesest un état de guerre.

Mais il ne dit pas que l'homme aime naturellement la guerre, chez Hobbes, l'homme n'est pasnaturellement méchant mais naturellement égoïste et intéressé.

Il n'existerait pas, selon lui, de lien naturel entre leshommes.

b) Rousseau voit quant à lui l'homme naturel comme un homme bon.

Il nedevient méchant que par la société, c'est-à-dire que la culture qui ledéshumanise étouffe la pitié naturelle et excite son amour propre.

La naturede l'homme se caractérise par un équilibre que la culture rompt.

Aussil'éducation doit-elle s'appuyer sur la nature afin de créer une humanité. Cette idée maîtresse recouvre bien des ambiguïtés.

On peut l'interprétercomme une condamnation radicale de toute société qui dépravant l'homme lerendrait malheureux.

Et ce sera la postérité romantique de Rousseau quiexaltera l'individu incompris.

Le Werther de Goethe appartient à cette lignée.Mais pour Rousseau, il ne faut pas l'entendre dans un sens aussi radical.

LaSociété n'est pas corruptrice par essence, mais seulement un certain type desociété.

A vrai dire, toutes celles qui reposent sur l'affirmation de l'inégaliténaturelle des hommes, oppriment l'immense majorité au profit d'une minoritéde privilégiés de la naissance et de la fortune.

Si en effet, on examineattentivement les inégalités entre les hommes, seules celles de leurspossessions matériel-les qui, par des mécanismes comme l'héritage, sontprovoquées par le type d'organisation de la société, sont indéniables.

Maisc'est un sophisme, ou à tout le moins un jugement précipité de conclure quede telles inégalités ont pour origine des différences de nature.

Si l'on dépouillepar la pensée l'homme de tout ce qui chez lui relève du social, et donc duhasard, c'est bien l'égalité qui nous frappera : l'habileté de l'un peut compenser la force de l'autre.

Rousseau reprend ici l'affirmation de l'égalité naturelle proclamée par les penseurs del'école du droit naturel.

L'homme de la nature, c'est donc la nature de l'homme.• L'homme diffère essentiellement des autres êtres naturels et en particulier de l'animal par sa perfectibilité.

Ce qu'ilest naturellement en puissance ne peut s'actualiser que dans la vie en commun.

Ce n'est que parce qu'il vit ensociété que l'homme peut devenir moral, substituer dans sa conduite la justice à l'instinct.

Il est donc le produit del'homme, aussi bien par son éducation que par le système de législation.

Et le problème fondamental sera dès lors detrouver une forme de société dans laquelle l'homme puisse préserver sa liberté naturelle et assurer sa sécurité.

c) Le fait de culture n'est plus alors universel dans son contenu que s'il exprime une condition humaine.

Conclusion: Les faits de culture sont l'expression d'un rapport particulier de l'homme à la nature et à sa nature.

Ils peuvent êtrele témoin d'une déshumanisation de l'homme, tout comme exprimer une condition universelle.

Le fait de culture nes'oppose pas au fait de nature, il peut le dépasser mais aussi le supprimer.. »

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