Qui nous assure que la conscience est l'ouvrage des préjugés ?
Publié le 27/02/2008
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La conscience désigne la capacité que nous avons de nous ressaisir de nous-mêmes et d'être présents au monde et à ce que nous faisons. Un préjugé désigne une idée ou une proposition qui est reçue par l'esprit d'un individu comme une connaissance assurée sans être auparavant examinée et critiquée par le jugement. Or dans la mesure où la conscience est elle-même l'instance de validation assurée, on ne voit pas comment elle pourrait nous assurer qu'elle est elle-même l'ouvrage des préjugés. Si la conscience est bien l'ouvrage des préjugés et que la conscience est la seule instance de validation des connaissances assurées, rien ne pourrait nous assurer que la conscience est l'ouvrage des préjugés. Cependant l'expérience nous apprend que la conscience ne peut-être considérée comme absolument fondée. En effet certains traits de notre conscience nous apprennent que loin d'être une instance auto fondée, elle résulte d'un processus de constitution. Aussi dans la mesure où la conscience est un ouvrage, il s'agirait d'examiner son processus de constitution pour savoir si on peut l'attribuer aux préjugés. Cependant cette hypothèse peut-elle être garantie comme une connaissance assurée et si oui par quelle instance ? Nous sommes alors confrontés à ce problème : si la conscience est ce par quoi nous obtenons une assurance, comment est-il alors possible de formuler une affirmation assurée qui réduirait la conscience à l'ouvrage des préjugés ?
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