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René Descartes : une fille un peu « louche »

Publié le 22/02/2012

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Explication de texte Nous avons tous, lors de notre quête du grand amour, des critères bien précis en tête pour déterminer ce à quoi il devra ressembler. Ces attentes sont elles dues à notre vécu ou sont elles issues d'un mécanisme inconscient ?  C'est sur cette question que s'interroge Descartes dans sa lettre à Chanut du 6 juin 1947. En évoquant un souvenir d'enfance, il cherche à comprendre la part d'irrationnel qui, accompagnant la naissance d'une passion, lui donne toute sa force. Il y a donc un dualisme raison/ passion présent tout au long du texte qui permet à Descartes d'expliquer que tout homme est porté à agir sans savoir précisément pourquoi il agit comme cela, et donc de se demander dans quelle mesure la prise de conscience rationnelle peut avoir un sens moral ? (C'est-à-dire en quoi l'analyse nos actions nous permet-elle d'agir sur elles afin des les ordonner selon notre volonté). L'enjeu de ce texte est donc de comprendre que la liberté réside dans des capacités de choix et de libre arbitre qui passent par une réflexion préalable, ici, sur le pourquoi de ces penchants amoureux. Nous étudierons, à travers l'exemple proposé par Descartes le problème d'ordre moral posé par l'acceptation sans réflexions de nos inclinations amoureuses et le raisonnement à suivre afin d'adopter un comportement moral.
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« Mais Descartes sait bien que le désir produit souvent une vive émotion qui perturbe le jugement et empêche de considérer l'objet désiré avec prudence.

Il faut selon lui maîtriser ses désirs afin qu'ils nous soient profitables ;deux conditions à cela : connaître le mieux possible la nature, vraiment bonne ou non, des objets désirés, et agir enfonction de cette connaissance.

C'est alors la volonté qui s'oppose au désir. C'est pourquoi, dans cette troisième partie (« et bien » à fin), Descartes nous donne les critères du comportement moral a appliqué. Comme nous ne savons pas exactement ce qui nous attire et que cela peut tout aussi bien être un défaut qu'une qualité (par exemple la fille qui louchait) ainsi il vaut mieux ne pas « prendre de risques » et « considérer lemérite de la personne pour laquelle nous nous sentons émus » c'est-à-dire chercher à savoir si elle vaut bien lapeine d'être aimée, si elle à des raisons d'être désirable. En effet, tous les désirs et plaisirs ne se valent pas.

Un plaisir obtenu ponctuellement peu se solder par un mal postérieur durable (exemple des drogues) et inversement.

S'instaure donc, par l'expérience, une sorte desagesse des désirs.

Il n'y à plus lieu d'opposer raison et passion (le discours de la raison qui sait ce qui est bien etcelui du désir qui se contenterait de la sensation immédiate de plaisir).

Ici le plaisir devient pour lui-mêmeraisonnable. On parvient d'autant mieux à réguler l'exercice et la force du désir que l'on sépare les différents types de désir (désirs vains et désirs naturels et nécessaire) comme nous invitait à le faire Epicure. . Ainsi l'amour est dicté par notre inconscient, quand on ne sait pas pourquoi on aime quelqu'un on peut croire que c'est parce qu'il nous rappelle quelqu'un d'autre c'est pourquoi avant de se « laisser aller » il faut être sûr que lapersonne à du mérite (c'est-à-dire des raisons d'être désirables). Un défaut physique n'empêche donc pas la naissance d'une passion si la personne aimée possède des qualités d'esprit.

Dans ce cas, conclut Descartes, les passions sont rationnelles et morales car elles ont leurscauses, bien identifiée, en l'esprit et non dans le corps.

C'est donc par le rationnel (connaissance de soi, savoir) quel'individu peut agir de façon raisonnable (bonne et morale).. »

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