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Résumé de la première partie du "Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes" de Rousseau ?

Publié le 04/06/2009

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Dans la première partie du Discours, Rousseau s'attache à montrer que la notion d'inégalité admet un tout autre sens pour l'homme naturel. L'inégalité évolue en fonction des besoins, et les besoins physiques et moraux de l'homme naturel sont très différents de ceux de l'homme social. Cela le conduit à définir la nature de l'inégalité naturelle en cherchant si celle-ci se fonde sur des caractères physiques ou moraux.

 

 Les arguments développés par Rousseau

 

 

Rousseau considère l'homme tel qu'il serait en n'étant soumis qu'à la nature en le privant de son cadre actuelle. En particulier, l'homme naturel possède un physique différent de celui de l'homme que la vie en société a déformé.

 

L'homme n'a donc, à l'état naturel, que son corps pour toute arme et semble de ce fait inférieur à la plupart des animaux (Rousseau fait ici implicitement référence au mythe de Prométhée). Ce constat pourrait être une origine de l'inégalité naturelle. Or, dans la mesure où l'homme et les animaux obéissent au principe de conservation de soi-même, établi par la nature, ils ne recherchent pas l'affrontement: la fuite est toujours possible, elle permet d'éviter  l'affrontement et de rétablir une certaine égalité entre l'homme et les animaux, d'autant plus que l'homme est capable d'apprendre et d'imiter, s'élevant ainsi au dessus de l'instinct animal. Cette faculté lui permet de mieux s'adapter aux conditions auxquelles la nature le soumet : il peut se nourrir de tout, endurcir son physique et son tempérament face aux intempéries.

 

 Selon Rousseau, l'inégalité physique naturelle est éliminée par la nature elle-même qui sélectionne les individus les plus robustes en éliminant les plus faibles, tandis qu'elle persiste dans la société qui fait subsister les forts comme les faibles.

 

 L'homme naturel est ainsi autonome car il peut satisfaire ses besoins sans dépendre d'autrui, à la différence de l'homme social. Il ne lui est donc pas nécessaire d'établir un lien social avec son semblable. Pour Rousseau, l'homme est primitivement seul.

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« autant qu'il existe d'individus.

Et même en admettant que l'homme naturel soit doué de réflexion et du désir decommuniquer, il ne pourrait pas s'entendre avec ses semblables sur la signification de certains mots.

Ainsi, il faut savoir parler pour développer sa réflexion ; la réflexion est elle-même nécessaire à la constructiond'un langage suffisamment élaboré pour rendre compte des nuances abstraites de la réflexion.

Les progrès de laraison sont par conséquent le fruit de l'état social.

De même, comment trouver dans l'état de nature l'origine des langues ? Il existe pourtant un terrain favorable au développement des langues, en effet l'homme sauvage sait manifester sadouleur ou sa détresse physique par le cri.

La nature n'a donc rien fait pour faciliter l'entrée de l'homme en société et l'homme sauvage n'est pas naturellement sociable.

L'émergence de la société a-t-elle un fondement moral ? Pour que cette possibilité existe, il faudrait que l'homme sauvage soit capable de juger sa situation misérable.

Onprocède, en jugeant l'état naturel en fonction de l'état social, à la même opération qu'en jugeant la société réelle enfonction de société idéale.

L'homme sauvage de Rousseau n'obéit qu'au principe inné de sa propre conservation et ne connaît ni le vice, nila vertu.

La société est par conséquent à l'origine de sa propre condamnation.

L'ignorance dans laquelle l'hommenaturel se trouve oppose toute possibilité de fonder la société sur la nécessité d'échapper à une « guerreperpétuelle » entre les hommes qui rendrait l'état de nature insupportable.

L'homme naturel ne connaît que l'amourde soi, sentiment naturel qui le conduit à se préférer à son semblable dans la stricte mesure où cette préférence estutile à sa conservation, tandis que l'amour-propre, qui se développe avec la société, est une tendance qui poussel'homme à se comparer aux autres, à se préférer à son semblable, dût-il en coûter la vie à ce dernier.

L'hommesauvage se trouve donc dans un calme des passions tel qu'il ne peut pas éprouver de haine susceptible dedéclencher conflit avec ses semblables.

La bonté naturelle de l'homme, résultat de ce sentiment d'amour de soi modifié par la pitié, définie commela répugnance innée à voir souffrir son semblable, exclut toute volonté de mal faire.

Une telle volonté serait d'ailleursimpossible dans la mesure où la connaissance du bien et du mal implique la réflexion.

La pitié subsiste encore chezl'homme social.

C'est elle aussi qui se trouve à l'origine de ce que l'homme social a nommé la « vertu », car il y a peudu désir de suppression de la souffrance au désir de bonheur.

La pitié subsiste nécessairement, car en tant quepenchant naturel, nul ne peut être tenté de s'y soustraire, comme on désobéirait à une vertu en optant pour unvice.

La pitié appartient à l'essence de l'homme.

Dans ces conditions, les hommes ne peuvent se livrer à des passions agressives dans l'état naturel, car celles-cisont le fruit de l'idée de justice, d'offense et de vengeance, lesquelles n'existent que chez l'homme social.

La seule passion susceptible d'être aussi violente dans l'état sauvage que dans l'état social est celle qui est liée àl'instinct sexuel, qui conduirait les hommes à la guerre.

Mais cette passion n'est pas de même nature, dès lors quel'homme sauvage ne connaît qu'un désir physique général qui le pousse à s'unir à l'autre sexe, alors que l'hommesocial connaît également la passion amoureuse, qui le conduit à fixer son désir sur un objet exclusif, origine desfureurs destructrices de la jalousie.

L'homme sauvage, n'ayant aucune idée abstraite de beauté ou autre critère etn'ayant, de ce fait, pas la capacité d'effectuer des comparaisons entre les femelles, est incapable de sentiment.

Lanature ne le place jamais dans une situation de rareté telle qu'il soit mené à la rivalité ou à la lutte.

Rousseau enconclut qu'il n'est pas de guerre, dans l'état naturel, qui eût conduit les hommes à préférer l'état social.

L'homme sauvage ne possède en effet aucune des passions propres à développer ce qui caractérise l'état social,à savoir l'industrie, la parole, la notion de domicile, la guerre, la morale et le besoin de ses semblables.

L'origine sociale de l'inégalité et ses conséquences Pour Rousseau, l'inégalité naturelle se dissout dans l'état naturel.

Cette inégalité naturelle n'a pas d'influence sur lepassage à l'état social.

Par ailleurs, Rousseau soutient que l'inégalité n'est possible que dans l'état social, lorsquel'existence de relations entre les hommes, l'éducation qui permet la transmission et l'accumulation desconnaissances, favorisent le creusement de différences d'un homme à un autre et ainsi, l'accroissement desinégalités.

L'inégalité n'est pas une simple différence.

Même si la nature avait établi des différences naturelles, dans ses dons,entre les hommes, ces différences n'eussent pas engendré la servitude qui s'attache à l'inégalité, cartoute servitude requiert un consentement mutuel minimum et des relations nécessaires entre les hommes.

Ainsi, laservitude est la conséquence de la « loi du plus fort », tandis que l'état de nature, où les hommes ne sont passeulement libres mais indépendants, ignore les conventions.

Conclusion. »

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