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rousseau

Publié le 20/12/2012

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DIRRIG Lisa TE2 Explication de texte : « Émile ou de l'éducation «, Jean-Jacques Rousseau Dans l'histoire de la littérature, l'amour change sans cesse de position dans la réflexion des écrivains. Étant célébré au Moyen Age, l'Amour sera ensuite fortement condamné avec des moralistes au XVIIe siècle avant d'être remis à la mode avec l'arrivée du mélodrame en XIXe. Ce constat nous mène à douter sur le caractère condamnable de l'Amour. Ce dernier mérite-t-il vraiment de subir toutes ces condamnations que fournissaient les intellectuels au XVIIe siècle ? C'est dans cette optique que Rousseau retravaille cette notion et élabore un nouveau concept de la passion. Pour Rousseau, l'Amour, loin d'être nuisible à la raison, correspond plutôt à un élément de cette dernière qui relativise la force de l'instinct sexuel sur l'homme. Ainsi, Rousseau élabore ses arguments en deux parties où dans un premier temps, il essaie de distinguer le véritable Amour de l'impulsion sexuel provenant de l'instinct et dans un second temps, il fait un éloge de l'Amour en démontrant qu'il vient de la raison et correspond à un frein à nos penchants sexuels. Dès le début du texte, Rousseau introduit une phrase qui peut sembler paradoxal : « Le penchant de l'instinct est indéterminé «. Elle est paradoxale parce que généralement, le mot « instinct «, qui signifie l'impulsion innée, inconsciente, qui pousse un animal ou un être h...
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« Le  texte évolue  ensuite et aboutit  à  un  éloge  de   l’Amour  en exposant  à la fois  ses  qualit és  humaines  et vertueuses.

  Ainsi, dans cette longue phrase de la ligne 7  à la ligne 11, Rousseau explique que l’Amour est un sentiment, la facult é   de percevoir des sensations. Cela parce que sans l’amour  « on serait hors d’ état de sentir ». C’est un sentiment qui est   particulier, il est, selon Rousseau, et sera toujours honor é des hommes. Il s’agit donc d’un sentiment que l’on respecte et   auquel on rend hommage. L’Amour m érite cet hommage, il est   « estimable » car sans lui, l’homme sera incapable de   sentir ce qui lui r éduit  à un simple animal, d épourvue de raison, de sentiment. Mais avant d’affirmer cela, Rousseau   expose tous les effets n égatifs que peut procurer l’Amour. Il provoque des  « emportements » qui peuvent nous  égarer.

  L’amour peut mener l’homme  à des situations extr êmement souffrantes dont les exemples ne manquent pas. L’amour   peut aussi produire ou faire sentir des  « qualit és odieuses ». Cela parce que lorsqu’on aime, on est capable de tout faire   pour   l’amour,   m ême   de   commettre   des   actes   qui   suscitent   la   haine,   l’indignation   et   le   d égoût.

  C’est   aussi   pour   ces   raisons l à que les anc êtres de Rousseau, les rationalistes de XVII e  si ècle condamne l’amour. Pour eux, l’amour emp êche   l’homme de se comporter raisonnablement. Pourtant, toutes ces cons équences p éjoratives de l’Amour sont associ ées à: «   bien que ». Ce mot montre une logique de r écession qui nuance tous ces  éléments p éjoratifs pour mettre en avant les   qualit és   positives   de   l’amour.

  Rousseau   arrive   ici   à  mettre   en   évidence   l’opposition   traditionnelle   entre   raison   et   passion. C’est pr écisément ce qu’il d éveloppe dans la suite du texte   : «Ce choix qu’on met en opposition avec la raison   nous   vient  d’elle   ».

 Cette  opposition,   c’est  nous   qui  la  formons   nous   m êmes   mais  elle   n’existe  pas   en  tant  que   telle.

  Cette opposition vient de notre raison. En effet, quand on dit le fameux proverbe "l’Amour rend aveugle" on vise par­l à   le probl ème de la sup ériorit é de l’Amour sur la raison. Pourtant, pour Rousseau, l’Amour embellit le monde   : «  À de   meilleurs yeux que nous ». Il d éveloppe une nouvelle vision du monde, un monde rempli d’amour, de tendresse et tr ès   optimiste. L’amour  « voit des rapports que nous ne pouvons apercevoir», il s’agit d’ici d’une relation, entre l’amour et   la   raison.

  Rousseau   reprend   ensuite   son   argument   au   d ébut   à  savoir   le   r ôle   de   l’instinct   sexuel   dans   la   relation   amoureuse : « Pour qui n’aurait nulle id ée de m érite, ni de beaut é, toute femme serait  également bonne, et la premi ère   venue serait toujours la plus aimable ». Pour certains, le r ôle de l’instinct sexuel semble compl ètement disparu de la   relation amoureuse. Un sexe n’est plus forcement attir é vers l’autre. L’homosexualit é est donc l’exemple du jugement,   et du choix et des  éléments rationnels dans l’Amour. Enfin, dans la derni ère phrase, Rousseau introduit clairement sa   th èse.

  L’amour   ne   vient   pas   de   la   nature,   mais   il   limite   l’homme   de   trop   d épendre   de   ses   penchants   sexuels   en   impliquant   le   r ôle   de   la   raison.

  Il   emp êche   l’homme   de   se   conduire   de   fa çon   trop   naturel   ou   trop     «   sauvage   »,   et   contribue   donc   a   la   bonne   conduite   de   l’humanit é.

  Ici,   l’Amour   devient   vertueux,   c'est­ à­dire   qu’il   conforme   à  la   morale  En prenant l’exemple sur le choix du compagnon, Rousseau cr ée donc ici un nouveau concept de l’Amour qui implique   n écessairement la raison. Ce n’est pas non plus uniquement un sentiment. C’est un jugement guid é par la raison qui   permet de donner du sens  à nos tendances. Ainsi, selon Rousseau, l’amour, la passion n’est pas condamnable parce que   l’amour   ne   se   r éduit   pas   aux   simples   d ésirs   sexuels   provenant   de   l’instinct   mais   aussi   à  des   éléments   qui   rendent   l’homme aveugle ou nuisant  à sa raison. L’amour, conform é à la raison embellit le monde et permet  à l’homme de se   conduire correctement. L’int érêt   philosophique   de   ce   texte   est   donc   de   rompre   avec   la   pens ée   des   moralistes   du   XVII e   si ècle.

  Ce   nouveau   concept de Rousseau sera utilis é jusqu' à notre  époque.  2. »

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