Rousseau, disciple de Hobbes ?

« Selon lui l'homme est une brute certes, mais une brute heureuse contrairement à Hobbes (où les hommes sont envahis par un sentiment d'insécurité et de méfianceconstante). Pour Rousseau la nature pourvoie à tous les besoins de l'homme, et celui-ci n'a pas de morale, de vices ou de vertu. Cependant à un moment de leur histoire, les hommes évoluent. C'est avec la naissance de l'âge d'or, qu'apparaissent des innovations techniques, le développement des langues, et l'utilisation de la raison chez l'homme. Les techniques font cependant de nouveaux progrès (agriculture et métallurgie) et avec elles, apparaissent de grandes inégalités. En effet les plus habiles et intelligents, fabriquent les meilleurs outils, repèrent les terres les plus fertiles, et les cultivent mieux à l'aide des outils qu'ils ont fabriqué. Cependant le vrai problème va découler du fait que ces hommes vont vouloirs s'approprier ces terres de manières privatives.C'est le droit de propriété. Chacun cherche à asservir sa puissance pour accroître sa domination. Les hommes développent des besoins artificiels.L'homme de la nature disparait et l'homme artificiel apparait. A cause de ceci, le gouffre des inégalités s'agrandit un peu plus, et il apparait ensuite deux clans :- les riches- Les pauvres Pour sortir de ce contexte apparait alors le contrat social.On peut donc conclure que même si Rousseau aborde le même point que Hobbes un siècle auparavant, celui-ci développe plusieurs idées différentes de celles deHobbes. Même si celui-ci est d'accord sur le fait que l'Etat de nature ne donne pas aux hommes une situation satisfaisante, les raisons de cette insatisfaction, sont toutefois trèsdifférentes. Hobbes et Rousseau ont également la même réponse à cette insatisfaction de l'Etat de nature : le contrat ou le pacte social. Cependant même si la forme de cette réponse est identique, qu'en est-il du fond ? II.

Le contrat ou pacte social. Hobbes et Rousseau ont tous les deux développés une théorie sur le contrat social.Malgré cela, ces deux théories sont elles pour autant similaire ? A/ le contrat social selon HobbesPour Hobbes le contrat social est une alternative à la perte de l'humanité.Il est le fruit de la raison de l'homme. Pour échapper à l'Etat de nature où chacun à les mêmes droits mais pas d'obligations, il faut accepter que tous abandonnent ses droits naturels au profit d'une autoritésuprême. Ne craignant plus la liberté d'action totale de chaque homme, les hommes peuvent maintenant vivre en paix. L'autorité suprême chez Hobbes est représentée par le Léviathan. C'est un dieu mortel, représenté par un homme.Celui-ci restitue une innocente liberté aux hommes et garantie la sécurité et l'ordre public. Cette entité dispose de tous les moyens pour contraindre les individus à ne plus se prévaloir de leur droit naturel. Chaque individu conserve sa volonté, mais celle du Léviathan s'impose à tous. En parallèle d'assurer la sécurité des individus, celui-ci assure également le développement des sciences et des arts.Pour développer la prospérité matérielle, le Léviathan accorde à chacun une propriété qui est une rétrocession et concession faite par l'Etat.Celui-ci peut reprendre ce droit accordé, à tout moment. Le Léviathan gouverne pour le bien de tous.

Les hommes ne peuvent donc pas rationnellement s'opposer à lui. Celui-ci ne peut avoir un but contraire à l'ordre public puisque cela serait contraire à sa raison d'être, qui est d'assurer la sécurité de tous. En dépit de cela, si le Léviathan devait faillir à son devoir, l'homme pourrait conserver un doit qui lui est inaliénable.Celui de s'opposer à l'oppression. JJ Rousseau dans ses écrits nous donne également sa théorie du contrat social.Est-elle identique, semblable ou totalement différente ? B/ la vision de RousseauRousseau dans sa représentation du contrat social, affirme également que les individus doivent abandonner leurs droits naturels au profit d'une puissance suprême quiaura pour mission d'assurer l'ordre et la paix entre les individus. Cependant alors que chez Hobbes l'individu est totalement soumis au pouvoir suprême, chez Rousseau, le sujet est en même temps citoyen. En effet, le sujet participe également à l'élaboration de la loi à laquelle il doit se soumettre pour son propre bien et celui de l'intérêt général.. »