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Rousseau-Discours sur l'origine...

Publié le 08/12/2012

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Publié en 1755, Le Discours sur l'origine et les fondements l'inégalité parmi les hommes est le résultat de méditations entreprises par Jean Jacques Rousseau depuis 1753 . Celles-ci ont pour but de réfléchir au constat qu'a fait au préalable l'auteur : Les mœurs sont corrompues et l'inégalité règne parmi les hommes. Pour écrire ce discours, Rousseau va s'isoler dans la forêt de Saint-Germain afin de méditer ce sujet et d'essayer d'imaginer ce que peut être l'homme naturel et quelles en sont ses caractéristiques. Dans l'extrait qui nous est donné à commenter, Rousseau va étudier le rôle que joue la pitié dans les relations que nous pouvons avoir avec autrui à l'état naturel ainsi qu'aujourd'hui afin de voir si la pitié peut être le fondement des valeurs morales. La pitié qui se définit comme le sentiment de sympathie lié à la souffrance ressentie par autrui est selon lui est un sentiment naturel qui précède toute réflexion et dont découlent toutes les vertus sociales. C'est également elle qui permettrait la conservation de l'espèce en modérant l'amour de soi. Il définit dans son discours ce second concept comme « un sentiment naturel qui porte tout animal à veiller à sa propre conservation «. Cela représente donc l'amour que l'on se porte, un amour qui reste modéré et qui se trouve satisfait lorsque nos besoins sont accomplis. Ces deux concepts sont complémentaires et définissent selon Rousseau la nature humaine. Ce texte soulève plusieurs enjeux philosophiques qui sont les suivants. Doit-on fonder les valeurs morales sur la raison ou bien la sensibilité? La pitié est-elle un sentiment altruiste ou bien égoïste ? Elle un sentiment naturel ou pas ? Ce texte peut être découpé linéairement en deux parties. Dans la première correspondant aux deux premiers paragraphes, il est question pour l'auteur de de montrer que la pitié est une vertu naturelle, universelle, qui précède la raison et dont toutes les vertus sociales sont sous-jacentes. Enfin, dans une deuxième et dernière partie, il va démontrer comment le sentiment de pitié est le fondement des valeurs morales, ce qui permet la conservation de l'espèce en permettant à l'homme de faire le bien d'autrui en même temps que son propre bien. Rousseau commence par concéder dès les premières lignes du texte que le fait d'accorder à l'homme le sentiment de pitié comme vertu naturelle peut engendrer d'éventuelles contradictions que nous verrons à la fin de l'analyse. Le terme de vertu naturelle tel que l'entend Rousseau signifie une qualité morale qui est présente en chaque être dès sa naissance et qu'il n'acquiert pas de part les différents procédés de socialisation tels que l'éducation, etc... Il fait également référence au philosophe et médecin hollandais Bernard Mandeville pour appuyer sa th...

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« conservation de l'espèce en permettant à l'homme de faire le bien d'autrui en même temps que son propre bien.   Rousseau commence par concéder dès les premières lignes du texte que le fait d'accorder à l'homme le sentiment de pitié comme vertu naturelle peut engendrer d'éventuelles contradictions que nous verrons à la fin de l'analyse.

Le terme de vertu naturelle tel que l'entend Rousseau signifie une qualité morale qui est présente en chaque être dès sa naissance et qu'il n'acquiert pas de part les différents procédés de socialisation tels que l'éducation, etc...

Il fait également référence au philosophe et médecin hollandais Bernard Mandeville pour appuyer sa thèse.

En effet, Mandeville, qui ne croit pas à l'existence de la vertu et pense que derrière chaque vertu se cache un mobile égoïste et intéressé, est obligé de reconnaître que « de toutes nos faiblesses, c'est [la pitié] la plus aimable et celle qui a le plus de ressemblance à une vertu ».

Il concède même que « sans une proportion considérable de pitié, la société aurait du mal à subsister » pour enfin reconnaître que l'homme est un être à la fois sensible et compatissant.

Rousseau rajoute que puisque nous sommes enclins à ressentir divers sentiments et qu'en tant qu'êtres sujets à de nombreux maux, cela présuppose que nous puissions ressentir un sentiment de souffrance.

Or lorsque l'on souffre de voir l'un de nos semblables lui-même souffrir, c'est parce que nous ressentons de la pitié pour cette personne.

Autrement dit, nous allons nous imaginer à partir de notre propre expérience la souffrance que peut endurer cette personne, ce qui nous fera éviter de faire souffrir de cette manière autrui. Après nous avoir démontré la qualité morale du sentiment de pitié, Rousseau va s'attacher à prouver son universalité et son utilité.

Dans un premier temps il affirme que son utilité tient au fait qu'on éprouve des sentiments avant même d'utiliser notre raison.

Ainsi, la pitié est la première chose que l'on ressent et si une personne souffre et qu'on le remarque, on va d'abord compatir avant de réfléchir et de calculer pour dans certains cas lui porter secours.

Prenons un exemple concret.

Lorsqu'une personne voit quelqu'un au bord d'un précipice, sa première réaction avant de se demander pourquoi cette personne est là va être instinctivement de lui porter secours dans la mesure où cela ne met pas sa propre vie en danger.

De plus, pour mettre en valeur la naturalité de la pitié, il va l'attribuer aux animaux faisant d'elle une qualité innée présente, certes à différents degrés, chez la plupart des êtres vivants.

Il prend comme exemple la protection des petits par la mère qui va. »

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