Rousseau: La nature comme maître
Publié le 10/01/2004
Extrait du document

Il s'agit ici pour Rousseau de montrer que l'éducation artistique de l'enfant doit se régler sur la nature. Ainsi, en matière de dessin, c'est par un travail d'observation directe des beautés naturelles que l'élève pourra progressivement se rendre maître de ce savoir-faire.

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faire passer pour une véritable imitation.
2/ b) Analyse de la distinction entre l'imagination dans laquelle "s'impriment" des "figures exactes " etl'imagination productrice de "figures bizarres et fantastiques"
Rousseau distingue ici l'imagination reproductrice, faculté de se représenter la réalité en son absence, del'imagination créatrice qui ouvre vers l'imaginaire par la transformation qu'elle fait subir au réel.
Si c'estl'exactitude et donc la conformité au réel qui guide l'imagination reproductrice c'est plutôt l'invention qui est auprincipe de l'imagination créatrice.
3/ Sujet de réflexion
Faut-il apprendre à voir ?Rousseau insiste dans ce texte sur l'exercice du sens de la vue comme enjeu de l'apprentissage du dessin.
Ilsemble ainsi sous-entendre que celle-ci, loin de constituer une donnée, doit faire l'objet d'un apprentissage.
Lavue doit-elle être exercée afin de parvenir au plein usage de ses facultés ?
Comme sens de la perception, il semble que la vue offre à chacun les moyens d'un rapport fidèle au réel.
Il y apourtant quelques illusions d'optique qui nous éloignent du vrai mais on ne saurait ici imputer l'erreur au sens dela vue.
Il y a une vérité de l'illusion ; c'est notre jugement plus que notre perception qui doit être redressédans ce cas de figure.On peut aussi se demander si dans le domaine des arts visuels, une éducation du regard n'est pas nécessaire.En effet, ces "figures bizarres et fantastiques" que nous offre l'art peuvent susciter au premier abord un rejetpur et simple tant elles déconcertent nos habitudes visuelles.Une éducation non de la vue mais du regard est peut-être le moyen de nous déprendre de ces attentes quinous empêchent parfois de voir, c'est-à-dire d'éprouver, à la vue des œuvres d'art, un sentiment de plaisir.
Onpourra ici évoquer un mouvement artistique qui a transformé notre vision du monde tout en étant très critiquéau moment de son émergence.
A cet égard, le cubisme semble particulièrement exemplaire.
IV - DES REFERENCES UTILES
Platon, République XHegel, EsthétiqueKant, Critique de la faculté de juger
V - LES FAUSSES PISTES
Subordonner la question de la nature comme modèle à celle du dessin.
Celui-ci est ici le prétexte à uneéducation des sens plus qu'une fin en soi.
VI - LE POINT DE VUE DU CORRECTEUR
Un texte difficile qui exigeait de la rigueur et de l'attention pour éviter des contresens..
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