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Société et répression des instincts ?

Publié le 06/02/2004

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Et même si l'on peut imaginer une organisation sociale où la libido serait moins réprimée que dans la culture occidentale moderne, il reste que les pulsions agressives naturelles devront toujours être contrôlées et endiguées par l'organisation sociale. Pour Freud en effet, l'homme n'est pas naturellement bon : « L'homme n'est point cet être débonnaire, au coeur assoiffé d'amour, dont on dit qu'il se défend quand on l'attaque, mais un être, au contraire, qui doit porter au compte de ses données instinctives une bonne somme d'agressivité », écrit-il. Cette agressivité naturelle doit donc et devra sans relâche être réprimée par la société. CITATIONS: « On entend généralement par instinct une activité qui réalise des fins sans les prévoir, grâce à une coordination d'actes qui n'est pas le résultat de l'éducation. » William James, Principes de psychologie, 1890. « Le besoin est un affect en ce qu'il est tout entier une indigence qui par son élan tend vers ce qui le comblera. » Paul Ricoeur, Philosophie de la volonté 1, 1950. « Le désir est l'appétit de l'agréable » Aristote, De l'âme, IVe s. av. J.

« C.

La répression sociale des pulsions Pour Freud, l'agressivité est constitutive de la nature humaine, et la société,loin de corrompre les hommes, prend soin d'étouffer toutes les pulsionssusceptibles de menacer la cohésion du groupe.

C'est du moins ce qu'ilmontre dans Malaise dans la civilisation (1929).

Ici, le terme de civilisation(Kultur en allemand) « désigne la totalité des oeuvres et des organisationsdont l'institution nous éloigne de l'état animal [...] et qui servent à deux fins :la protection de l'homme contre la nature et la réglementation des relationsdes hommes entre eux ».

Or, bien que la civilisation vise à long terme lebonheur des hommes, « elle repose sur le renoncement aux pulsionsinstinctives ».

L'édifice de la civilisation exige le travail, donc le sacrifice ouen tout cas le report des désirs immédiats.

En particulier, les pulsionssexuelles (ce que Freud appelle la libido) subissent, du fait de l'organisationsociale, de graves dommages.

Et même si l'on peut imaginer une organisationsociale où la libido serait moins réprimée que dans la culture occidentalemoderne, il reste que les pulsions agressives naturelles devront toujours êtrecontrôlées et endiguées par l'organisation sociale.

Pour Freud en effet,l'homme n'est pas naturellement bon : « L'homme n'est point cet êtredébonnaire, au coeur assoiffé d'amour, dont on dit qu'il se défend quand onl'attaque, mais un être, au contraire, qui doit porter au compte de sesdonnées instinctives une bonne somme d'agressivité », écrit-il.

Cette agressivité naturelle doit donc et devra sans relâche être réprimée par la société. « On entend généralement par instinct une activité qui réalise des fins sans les prévoir, grâce à une coordinationd'actes qui n'est pas le résultat de l'éducation.

» William James, Principes de psychologie, 1890. « Le besoin est un affect en ce qu'il est tout entier une indigence qui par son élan tend vers ce qui le comblera.

»Paul Ricoeur, Philosophie de la volonté 1, 1950. « Le désir est l'appétit de l'agréable » Aristote, De l'âme, IVe s.

av.

J.-C. « Entre l'appétit et le désir, il n'y a aucune différence, sinon que le désir se rapporte généralement aux hommesen tant qu'ils sont conscients de leur appétit, et c'est pourquoi il peut être ainsi défini : le désir est l'appétitaccompagné de la conscience de lui-même.

» Spinoza, Éthique, 1677 (posth.) « La conquête du superflu donne une excitation spirituelle plus grande que la conquête du nécessaire.

L'hommeest une création du désir, non pas une création du besoin.

» Bachelard, La Psychanalyse du feu, 1938. Figaro : « Boire sans soif et faire l'amour en tout temps,Madame.

Il n'y a que ça qui nous distingue des autres bêtes.

» Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, 1784.. »

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